Et
vogue la galère…
Nous sommes tous dans le même bateau face à la
pandémie; on ne cesse de se le répéter.
Généralement avec constance et application, on se
soumet aux directives, fatigués mais motivés par le désir d’accoster à bon
port.
À force de ramer, l’ardeur diminue, l’esprit demande un
répit, une diversion, un repos.
Ô merveille, le chant mélodieux du cardinal se fait
entendre et les journées s’étirent comme si elles portaient dans leur
extension nos regards orientés vers l’espoir. Leur assiduité saisonnière se
fait rassérénente.
On a écumé les conseils et les trucs susceptibles de
nous requinquer.
C’est à la loupe qu’il faut chaque jour sans relâche
rechercher le beau, dans la nature, chez les êtres qui font du bien, au
hasard d’une promenade, à l’écoute des beaux esprits, des analystes
pertinents, des lectures fortifiantes, de la fantaisie créatrice, de
l’humour.
Souhaitons apercevoir bientôt un phare qui nous
indiquera que nous arrivons à bon port.
« Heureux d’un Printemps »…
Disait cette impérissable chanson de Paul Piché.
En ce printemps 2021, nous avons urgemment besoin de regarder la vie sans le
grillage qui la ternit depuis trop longtemps.
Il est triste de voir des visages sans sourire, évitant
tout contact visuel, sans expression, parfois avec une pointe d’agressivité.
Pourtant, malgré le port du masque, les yeux peuvent se charger de
transmettre un sourire et des émotions.
Pourquoi la politesse, le respect et le sens civique
perdraient-ils leurs droits?
En psychologie, on dit que sourire pour soi, sans
raison, stimule les hormones de la bonne humeur. Qu’a-t-on à perdre au jeu?
En nous privant d’une succession de plaisirs, la
pandémie nous a incités à prendre l’air comme jamais auparavant, à nous
alimenter différemment et à renouer avec la lecture.
Essayons de nous faire un printemps allégé, malgré
tout.
Le prochain sera peut-être heureux.
Nous pourrons reprendre l’envergure de notre liberté.
À bien y penser… :
« La vie, c’est pas juste une liste de choses à
faire. »
( anonyme )