Histoire de
l’Hôpital Richelieu de Sorel
Causerie
par le Docteur Robert Lamonde à
l’occasion du 40ième
anniversaire de fondation de
l’Hôpital le 29 novembre 1980.
On m’a demandé de faire revivre
devant vous l’histoire de
l’Hôpital Richelieu. Je dois
d’abord remercier les
administrateurs actuels et les
membres du personnel pour
m’avoir fourni les documents
utiles à la présentation du
fruit de ce travail. En
n’identifiant personne, je ne
blesse la modestie de qui que ce
soit et je n’ai pas à craindre
d’en avoir oublié.
Au cours de cet essai historique
je n’ai pas l’intention de
remonter au déluge, mais
j’espère satisfaire votre
curiosité en signalant que le
premier propriétaire, selon les
recherches des titres au
dossier, fut dame Elisabeth
Walker de Sorel, épouse de
Robert Nelson, (1883). Il s’agit
du fils du docteur Robert Nelson
et le neveu du Dr Wolfred
Nelson, qui furent des figures
dominantes du Bas-Canada, plus
particulièrement lors de la
Rébellion de 1837.
Revenant à l’époque
contemporaine, nous savons par
les actes notariés que le 13
janvier 1940, le Dr. C. Robert
Fiset, domicilié à
Ste-Anne-de-Beaupré, achète
l’emplacement actuel et les
bâtisse y érigées de dame Laura
Hallé, veuve non remariée du Dr
Edmond Edmond H. Provost de
Sorel. Le 3 juillet 1940, par
devant notaire, le docteur
Robert Fiset forme avec le Dr
Gaston Caisse,
médecin-chirurgien de Montréal,
une société particulière pour
opérer conjointement un
établissement, qui sera
désormais connue sous la raison
sociale : Hôpital Richelieu.
L’engagement contractuel sera
pour une durée de 5 ans.
L’article 9 de l’acte stipule
que le Dr Fiset se réserve le
droit d’acheter tout l’actif
physique à l’expiration de la
dite société. Son siège social
est fixé au No 89 de la rue du
Prince en la cité de Sorel. La
fonction sera de fournir des
soins actifs généraux aux
malades.
On procède d’abord à
l’aménagement et à quelques
transformations des locaux pour
permettre à l’édifice de
répondre à sa nouvelle vocation.
On se procure l’équipement
nécessaire essentiel et on fait
appel a du personnel qu’on
affectera aux divers services.
Le 8 juillet 1940, elle est en
état de recevoir son premier
patient. La Société présidera au
fonctionnement de l’Hôpital
durant une période de cinq ans
(5), tel que stipulé dans l’Acte
de la Société. Le 30 octobre
1945, la Société est dissoute.
On procède a la liquidation. Et
le 21 mars 1946, le docteur
Fiset achète la part du Dr
Gaston Caisse et devient le seul
et unique propriétaire du
terrain, de l’édifice et de tout
son ameublement tant mobilier
qu’instrumental.
Le 2 main 1955, le Dr. Fiset, en
vertu de la troisième partie de
la loi des Compagnies de la
Province de Québec procède à
l’incorporation sous le nom de «
Hôpital Richelieu Inc. » , sans
but lucratif. Enfin sous le
numéro 101844 du Bureau
d’Enregistrement de Richelieu,
en date du 10 août 1956, on
mentionne que le Dr Fiset vend
le tout à l’Hôpital Richelieu
Inc.. Ce qui était une Société
particulière devient une
Corporation, sans but lucratif.
Cette corporation était composée
au départ du Dr Robert Fiset, du
Dr Léon Grondin, de Mlle Liliane
Fiset et de Mlle Antoinette
Migneault. Le Dr Fiset était le
Directeur en même temps que
Chirurgien-Chef. L’Hôpital
disposait à ce moment de 21 lits
et comptait les services de 28
employés.
Déjà en 1956, pour répondre aux
besoins sans cesse croissant de
la population, une annexe fut
construite, ajoutant 26 lits
supplémentaires en plus
d’abriter de nouveaux services
de radiologie, de petite
chirurgie ainsi qu’un
laboratoire perfectionné. La
médecine évolue, les services
médicaux doivent s’adapter à son
rythme. Un seul exemple servira
à illustrer la transformation
phénoménale de la science
médicale.
En 1923, Sir Alexander Fleming
dans son laboratoire en
Angleterre, découvre l’existence
de champignons qui semblent
détruire complètement des
staphylocoques ensemencés sur
des milieux de cultures. Il
répète son expérience à
plusieurs reprises avec des
résultats de plus en plus
concluants. Il vient de
découvrir la pénicilline. Il en
recommande l’emploi sur des
pansements de plaies. Les
médecins sont sceptiques, ne
l’utilisent pas et la découverte
tombe dans l’oubli.
On peut pardonner aux médecins
de l’époque leurs réticences à
l’endroit de cette découverte,
car avant eux, d’autres
scientistes avaient été aussi
incrédules que l’apôtre Thomas.
On a qu’à penser à Galilée, qui
fut ridiculisé et même
excommunié pour avoir soutenu
que la terre tourne autour du
soleil, alors que les Écritures
semblaient énoncer le contraire.
Après quelques années de
surveillance par le Saint-Office
et le tribunal de l’Inquisition,
il consent à abjurer pour être
réintégré dans le giron de
l’Église. Et pourtant, après son
abjuration, demeurant convaincu
de la certitude de son énoncé,
il prononce la phrase célèbre
bien connue : E pur si Muove,
(Et pourtant elle tourne).
L’avenir lui a bel et bien donné
raison.
On se souviendra également que
Pasteur fut presque tourné en
ridicule lorsqu’il présenta sa
théorie microbienne lorsqu’il se
présenta devant l’Aréopage de
l’Académie des Sciences. Ce
n’est que quelques années plus
tard que ses découvertes furent
reconnues et mises en pratique.
Il devint le Père de la
vaccination et de la
Pasteurisation.
Pour ce qui est de la
pénicilline, ce n’est que 17 ans
plus tard, soit en 1940, la
guerre créant des besoins
nouveaux, qu’on a recommencé à
s’y intéresser. Les laboratoires
furent équipés pour en confirmer
la valeur authentique et pour en
assurer une production
industrielle massive. Les
résultats furent spectaculaires
et on peut dire que ce fut la
découverte la plus humanitaire
des 50 premières années du
vingtième siècle. Jusqu’en 1943,
toute la production fut
réquisitionnée par l’armée. Pour
une fois nous avions un
médicament actif qui changera
complètement l’évolution d’un
grand nombre de maladies
infectieuses et contagieuses.
Sans compter que ce fut
également cette découverte qui
provoqua par la suite une
recherche qui donna naissance à
tout un arsenal de nombreux
antibiotiques.
Permettez que j’évoque devant un
auditoire attentif comme le
vôtre, les souvenirs de ce qui
étaient les insuccès, les
tristesses, les désillusions des
médecins avant 1943, qui
n’avaient que des moyens
empiriques pour traiter les
malades. Nous n’avions à peu
près rien pour traiter les bébés
qui mourraient comme des mouches
durant surtout les mois de
juillet et d’août de
gastro-entérite aiguë. Imaginez
quels résultats nous avions avec
l’eau de riz !
S’ils réussissaient à survivre
durant l’été, nous les
retrouvions au prises au cours
des autres saisons avec des
scarlatines, des rougeoles, de
la diphtérie quand ce n’était
pas des broncho-pneumonies, des
pneumonies, des pleurésies qui
souvent conduisaient à la
tuberculose, ou la typhoïde
épidémique qui était toujours
grave et très contagieuse, sans
conter que les adultes étaient
aussi victimes de ces tristes
maladies. L’on devient songeur,
pour ne pas dire tristes et
inutiles lorsque je pense au
nombre considérable de malades
qu’on aurait pu sauver avec les
médicaments que l’on possède de
nos jours. Une consolation
demeure cependant pour justifier
et valoriser le rôle du médecin
en ces périodes d’insuccès et
d’insuffisance de moyens. Nous
devions compenser par un contact
plus intime, une sympathie
agissante, une meilleure
compréhension, faire naître des
espérances, sans laisser les
familles ou les malades dans des
illusions inacceptables ou
imprévisibles.
*******
Au début des années 60, survint
un événement socio-politique qui
devait transformer la société
québécoise et qu’on s’est plut à
dénommer la Révolution
tranquille. Une des premières
mesures de ce mouvement fut en
1961, l’instauration de la «
Régie de l’Assurance
Hospitalisation ». En adhérant à
ce nouveau régime l’Hôpital
Richelieu passa de
l’administration privée au
système public. Au printemps
1963, le Dr. Fiset décida de
s’adjoindre un contrôleur
comptable en la personne de M.
Maurice Ouellette. Il fut en
fonction de mars 1963 à février
1968. Ainsi, abandonnant les
problèmes administratifs, le Dr.
Fiset put consacrer son temps à
sa chirurgie et à d’autres
activités sociales.
Avec les années, la science
médicale continua d’évoluer à un
rythme accéléré, bénéficiant
d’une technologie de plus en
plus perfectionnée ; de nouveaux
spécialistes arrivent à Sorel,
de sorte que l’Hôtel-Dieu peut
offrir des services diversifiés
à une population qui les
réclament. L’occupation de
nombreux lits par des patients
chroniques à l’Hôtel-Dieu de
Sorel donne naissance à une
nouvelle vocation pour
l’Hôpital-Richelieu, qui aidera
à suppléer pour un manque de
lits à l’Hôpital-Général. A
partir du premier avril 1970,
l’Hôpital Richelieu s’adaptera à
de nouvelles activités pour
recevoir les malades chroniques.
Ce sont des patients qui ne
peuvent plus bénéficier de
traitements actifs mais qui ont
besoin de soins
infirmiers et dont les
conditions de santé ne
permettent pas d’être retournés
dans leurs foyers. Telle est
désormais la fonction de
l’Hôpital Richelieu, qui joue un
rôle hautement humanitaire,
grâce à un personnel dont le
dévouement continuel mérite
l’admiration et la
reconnaissance de toute la
population. Désormais, les 36
lits de l’Hôpital seront mis au
service des exigences de cette
nouvelle vocation
exceptionnellement humaine.
Après avoir sommairement décrit
les 40 années d’activités de
cette institution, dont la
fondation et l’évolution sont
intimement liées à un personnage
dont le rôle a été primordial et
indissociable, je veux
maintenant rappeler la carrière
du Dr. C. Robert Fiset.
Né à Québec le 2 avril 1901, il
fit ses études classiques au
Petit Séminaire de Québec. Par
la suite, il s’inscrit à la
Faculté de Médecine de
l’Université Laval, qui lui
décerne en 1925 un Doctorat en
Médecine. Il s’oriente vers la
pratique générale et ouvre son
bureau à Ste-Anne-de-Beaupré.
Déjà on se rend compte qu’il a
un sens de l’organisation,
puisqu’en 1926, il fonde le
Sanatorium Ste-Anne-de-Beaupré
Inc., qu’il dirige comme
président et directeur médical
jusqu’en 1940. On peut deviner
qu’il ne craint pas la
concurrence même celle reconnue
depuis longtemps par la grande
Thaumaturge Ste-Anne.
De plus en plus attiré par la
chirurgie, il se rend en Europe
pour la période de 1928-1929. Il
suit des cours à la Faculté de
Médecine de Paris et fréquente
le Service de Chirurgie de
l’Hôpital Lariboisière. Il
revient avec un diplôme de
Chirurgie Générale. Il a trouvé
sa voie et dorénavant ses
activités seront presque
entièrement déployées pour la
chirurgie, qu’il aimait tant. Il
était cependant trop actif pour
ne s’adonner qu’à cela. Il fut
Directeur-médical de Québec Iron
and Titanium de Sorel, membre de
la Société Médicale de Montréal,
de l’Association de Médecine
Industrielle du Canada,
président honoraire de la
Société Canadienne de la
Croix-Rouge, dont il reçut une
décoration pour services rendus.
Il adhéra activement à de
nombreux mouvements sociaux et
humanitaires soit au niveau
régional ou diocésain.
Vers 1950, il fut attiré par la
politique municipale et s’y
prépare. En janvier 1956, il
tente sa chance à la mairie. Il
gagne son élection et devient
maire de Sorel. Il fut réélu par
acclamation puis en janvier
1961, il est de nouveau élu.
Il aura été maire de Sorel
durant 8 années consécutives,
jusqu’en 1964 où à cause de sa
maladie, il ne demandera pas de
renouvellement de mandat. On lui
doit la réfection de la « Maison
des Gouverneurs », l’aménagement
de l’Auditorium Municipal, la
construction de la piscine
municipale et l’aménagement de
l’entrée de la ville, qui est
devenue le Boulevard Fiset.
A titre de représentants des
maires du Québec et même du
Canada, il fut délégué dans des
missions spéciales à Bruxelles,
en Israël et aux États-Unis.. En
1962, la politique fédérale le
fascine et il brigue les
suffrages pour le parti
Progressif-Conservateur dans
Richelieu. Il ne fut pas plus
heureux candidats que ses
prédécesseurs ou successeurs.
Il existe une facette de la
personnalité de Robert Fiset,
qui a peut-être été méconnue de
son vivant. Il était à sa façon
un amateur d’Art. Ce qui
explique qu’il fut l’un des
promoteurs du mouvement né à
Sorel, et qui devait s’étendre à
toute la province, pour
gratifier d’un instrument unique
le grand violoniste canadien
Arthur Leblanc.
En 1930, il unit sa destinée
avec Gladys Mercier, fille du
Commandeur Joseph Mercier de
Québec, organisateur politique
libéral. Mais l’amour avait
transcendé le rouge et le bleu
et ils furent visiblement
heureux. Vous me permettrez de
rappeler qu’avec d’autres
couples, nous avons partagé
d’agréables moments. Ils eurent
une fille Liliane, (Mme J.
Roger), que je me plais à saluer
et qu’il nous fait plaisir de
revoir. Malheureusement comme il
arrive souvent, le bonheur est
éphémère. En 1955, après
plusieurs mois de souffrances
endurées stoïquement, Gladys dut
quitter ceux qu’elle aimait pour
un monde d’espérance.
Il semble bien qu’à la suite de
cette disparition, toujours
bourdonnant d’activité, il ne
s’adaptait pas facilement à
cette vie de solitaire. Par
ailleurs, il se donna cinq
années de réflexion,
d’observation et de regard avant
de fixer son choix sur une
nouvelle élue. Ce n’est qu’en
1960 qu’il unit de nouveau sa
destinée à Pâquerette Gourd,
fille de l’ancien Député de
l’Abitibi aux Communes, M. David
Gourd dont la santé est encore
très satisfaisante à 95 ans.
À l’exemple des peuples sans
histoires, ils vécurent de
nombreuses années ensembles, des
années heureuses mais trop
courtes. Le Dr. Fiset continua
pleinement d’exercer ses
activités médicales, municipales
et sociales. Déjà en 1959, en
bon clinicien qu’il était, il
commença à ressentir les
premiers symptômes de la maladie
qui devait lui être fatale à
moyenne échéance. En novembre
1959, il subit une première
opération à l’Hôtel-Dieu de
Montréal.
Après sa convalescence, il reprit ses fonctions habituelles, jusqu’en
novembre 1963 date à laquelle il
dut faire un nouveau séjour à
l’Hôtel-Dieu de Montréal. En
décembre il fut transféré à
l’Hôpital Richelieu. Occupant
toujours la fonction de Maire de
Sorel, au mois de janvier 1964,
il ne demanda pas de
renouvellement de mandat. Mais
la maladie continua d’évoluer,
il s’éteignit le 25 avril 1964,
à l’âge de 63 ans, dans
l’hôpital qu’il avait fondé et
qu’il dirigea jusqu'à sa mort.
Il eut droit à des funérailles
civiques.
******
Mesdames et messieurs, voilà à
larges traits l’histoire de
cette institution dont nous
avons célébré au cours de la
semaine les 40 ans d’existence.
Quand à ce que j’appellerais la
« petite Histoire » de l’Hôpital
Richelieu, c’est en dépouillant
les archives que Garde Thérèse
Chicoine, avec son œil avide et
son sens clairvoyant, m’a fourni
anecdotes et statistiques.
Permettez que je vous fasse part
de quelques trouvailles.
Le premier patient admis à
l’hôpital le 5 juillet 1940 fut
Jean-Paul Péloquin, âgé de 5
ans, fils de M. Josaphat
Péloquin.
Le premier accouchement eut lieu
de 21 juillet 1940. La pouponne
qui reçut le nom de Louise Hardy
était la fille de M. Bernard
Hardy. Coïncidence étonnante,
c’est Bernard Hardy qui
plusieurs années plus tard, lors
de l’ouverture de l’Hôtel-Dieu
sera le premier patient à
bénéficier d’un examen par
électrocardiogramme.
Pour comparer avec le coût de
vie actuelle, je vous rappelle
certains items de l’état de
compte de l’hôpital en relation
avec l’accouchement de Mme Hardy
:
Pour la chambre et le lit de
bébé ; 10 jours @ 4.50$ 45.00$
6 douzaines de Kotex @ 0.30 1.80
Accouchement et surveillance
médicale par le Dr Fiset 20.00
La première ablation des
amygdales eut lieu de 31
juillet. Il en a coûté 20.00$ à
la famille pour la chambre, la
salle d’opération, le Chirurgien
et l’Anesthésiste.
Pour un instant seulement,
n’auriez-vous pas envie de rêver
à un retour à ce passé pas
tellement lointain !
Mais abandonnons rapidement ce
rêve passager, nous n’avons
aucune velléité d’un tel retour,
car nous savons et l’on nous dit
que ça ne coûte plus rien
maintenant avec
l’Assurance-Maladie et
Hospitalisation.
Enfin je vous signale que le
dernier accouchement eut lieu en
décembre 1964. C’est un enfant
de monsieur Jean-Charles Gouin
et de madame Ghyslaine
Charland-Gouin. Cette dernière
est à l’emploi de l’Hôpital
Richelieu depuis le 1ier
novembre 1956 et occupe le poste
de chef du Département de la
comptabilité.
Quand on fait un relevé
d’Archives dans un hôpital, l’on
doit s’attendre de toujours
retrouver des statistiques.
Celles de l’Hôpital Richelieu
nous apprennent que,
de 1940 à 1970, il y eut 32,924
admissions ;
de 1970 à 1980, 300 admissions
pour un grand total de 33,224
patients.
De 1940 à 1970, on constate
qu’il s’est fait 5,259
accouchements dans cet hôpital
pour une moyenne de 175 nouveaux
citoyens par année.
Après vous avoir fait cheminer
dans le passé, faisons une pause
et rendons-nous compte de ce qui
se passe actuellement. L’Hôpital
Richelieu continue de remplir
son rôle. La vocation, les
activités et le fonctionnement
sont assurés et dirigés par un
Conseil d’Administration dont
voici les membres. Le président
actuel est Maître Jean Frappier,
le vice-président est M.
Léopold Beaudry et le secrétaire
est M. Armand Tellier. Les
directeurs sont mesdames Yvonne
Chevalier, Thérèse Chicoine,
Jocelyne Côté, Claire Filion,
Antonia Grenier, messieurs René
Cardin, le Dr. J.Léo Cloutier et
André Couture.
Depuis 1968, c’est M. Rémi
Ouellette qui exerce les
fonctions de Directeur-Général.
Je laisse d’ailleurs à ce
dernier le soin de vous parler
du personnel qui l’entoure pour
le bon fonctionnement d’une
telle institution.
Mesdames et messieurs, après
vous avoir parlé du passé et du
présent, vous me permettrez sans
doute de vous faire part de ma
réflexion quant à l’avenir qui
devra prolonger les 40 années
d’existence de l’Hôpital
Richelieu.
Pour ce faire, je ferai appel à
des témoignages, des
observations ou des remarques
émanant de la bouche des malades
qu’il abrite, aussi bien que
celles venant des familles ou
des amis qui ont eu à visiter
ces patients hospitalisés. Selon
mon souvenir, je n’ai entendu
que des paroles élogieuses à
l’endroit de tout le personnel
et à tous les niveaux de
services. C’est une ambiance de
chaleur humaine, de
communication, de petites
attentions répétées, mais
drôlement réconfortante qui
constituent l’environnement dans
lequel ces êtres chers, leurs
parents ou leur amis voient
s’écouler des étapes de leur
vie. Ce sont des témoignes vécus
et sentis fréquemment et qui ne
sont pas impersonnels. Au fil
des mois et des années, au cours
de l’évolution de nos activités,
l’Hôpital Richelieu a
véritablement atteint le sommet
de sa vocation humanitaire. Les
manifestations qui se sont
déroulées au bénéfice des
malades, au cours de la semaine
demeureront une marque de
reconnaissance et d’échanges de
bons sentiments à l’endroit des
administrateurs et du personnel
de soutien, qui n’ont ménagé ni
leurs efforts ni leur doigté
pour en arriver à une telle
réussite. Le banquet et la
réunion de ce soir sont le
couronnement éloquent de cette
semaine de célébration.
C’est toute la population qui
par ma voix vous dit merci pour
tout ce que vous avez fait pour
elle et ses malades. En même
temps, nous voulons vous
témoigner notre encouragement à
continuer longtemps encore cette
mission irremplaçable dont les
citoyens ne pourraient plus être
privés.
Dr. Robert Lamonde, md.
Le docteur fut remercié par M.
Rémi Ouellette, directeur
général.
Le compte rendu parut dans les
journaux locaux.
Salle d’opération – rayon X
Source :
Roland Plante, Courriel
Saurelois
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