mardi 19 juillet 2011
Alsace P.Q., d’un
Prélude à l’Écomonde à la balade
des livres
Êtes-vous du genre à placoter
pendant des heures sur les
vertus des vins de Bordeaux ou
de Bourgogne? En ce qui me
concerne, n'en déplaise aux
intellos, c'est du bon rouge. Je
n'ai pas de nez pour ce genre de
chose, mais je n’apprécie pas
réellement les vins qui se
terminent par un goût de
caramel. De même, si j'avais été
présent dans la région à
l'époque des émanations « caramel »
de Conporec, j'aurais détesté.
Malgré nos visites fréquentes,
je n'ai jamais senti ce « caramel ». Ce n’est pas étonnant, Madame
mon épouse dit toujours que je
ne sens rien. J’ai beau
m’objecter, mais…
Ceci étant, il y a actuellement
dans notre région, une odeur de
poubelle qui colle et pollue
l'atmosphère. Alors, en
attendant les suites de la
poursuite de 22 millions de
dollars entamée par SDD/Conporec
contre la ville de Sorel-Tracy
et la MRC Pierre-de-Saurel, je
me suis dit : Daneau, c'est le
temps de s’aérer l'esprit. C'est
le temps d'ouvrir une fenêtre…
une fenêtre sur le monde. Je
vais donc vous parler de la
chance que nous avons eue
récemment de sillonner
l'Alsace-Lorraine, une région où
le vin blanc est roi. Je vais
surtout vous présenter quelques
idées que nous pourrions
transposer ici à Sorel-Tracy ou
dans notre région.
Sorel-Tracy pourrait-elle
adhérer au réseau (1) des
Jardins sans Limites?
Certainement! C’est ce que j’ai
pensé en visitant le
Jardin pour la Paix dans
la ville de Bitche. C’est le « flash »
que j’ai eu en visualisant ce
type de jardin dans le cadre du
Carré Royale, un site
extraordinaire. Le jardin de Bitche est organisé sous la
forme d’une exposition par
tableau. Chacun est un thème,
par exemple : le Village
Vacances des abeilles (voir
les photos :
http://jocelyndaneau.com/).
Ce genre de projet à long terme
est possible à Sorel-Tracy. Il
serait stimulant et rayonnant en
terme touristique. Surtout,
notre jardin serait un projet
multi générationnel qui
revaloriserait la trame urbaine
de notre ville en donnant un
coup de fouet au centre-ville.
J’ai même un thème à proposer
pour notre futur jardin :
PRÉLUDE À L’ÉCOMONDE!
Pourquoi? Pour annoncer l’Écomonde
(2) qui je l’espère, sortira un
jour de terre (ou de l’eau). Pour être une étape dans une
randonnée urbaine fleurie, du
quai Richelieu vers l’Écomonde
(lorsqu’il sera en opération),
Regard sur le fleuve, la
piste cyclable et plus.
Qui va venir voir notre jardin? Les mêmes qui parcourent 600
kilomètres de Montréal à
Mont-Joli pour aller visiter les
Jardins de Métis. Qui va payer
pour tout ça? Je n’ai pas
réfléchi à la question. Ce
n’est qu’un rêve de vacances.
Mais quel rayonnement pourrait
être le nôtre! Quel défi
collectif pour nos citoyens!
Ceci étant, la plupart des
villes d’Alsace sont fleuries et
on ne lésine pas tant sur la
qualité des arrangements floraux
que sur leur quantité. De même,
la majorité des maisons sont
coloriées. Ce qui donne une
trame urbaine vivante sans cesse
renouvelée par les couleurs du
soleil. Dans la même veine, des
initiatives citoyennes à Détroit
aux É.-U. visent à changer la
ville grâce à l’art, notamment
en peignant les maisons avec des
couleurs vives (3).
Une des grandes différences dans
la gestion de nos villes porte
sur l’occupation du territoire. Les Européens réaménagent
continuellement leur territoire. Ils agrandissent par « en
dedans » et « retapent »
continuellement leur bâtiment. Nous, en Amérique du Nord, nous
faisons souvent du neuf en
l’érigeant à l’extérieur des
villes. Avec comme résultat, que
nous créons des vides urbains et
condamnons nos centres-villes à
vivoter avec des bâtiments qui
se cherchent une nouvelle
vocation.
Par exemple, au lieu
de démolir la vieille gare de
Strasbourg, celle-ci a été
recouverte d’une structure
métallique avant-gardiste qui
l’agrandit (voir mes photos et
celles disponibles sur Google
Images). À l’opposé à
Sorel-Tracy, le nouveau terminus
a été déplacé à l’extérieur du
centre-ville. Aurions-nous pu
transformer l’église Notre-Dame
en terminus et créer un pôle de
transport en commun avec la
vieille gare? Je sais, il y a
des contraintes… le budget… mais
l’imagination mes amis. Soyons
imaginatifs, ça n’a pas d’âge! Cessons de vider le centre-ville
de Sorel-Tracy.
Dans la deuxième partie de notre
voyage, nous disposions d’une
automobile. Au-delà de
l’étroitesse des rues, je pense
que les villes françaises du
moins celles d’Alsace ont décidé
de dominer l’automobile. En
Amérique, au Québec et à
Sorel-Tracy avec nos rues larges
et droites, c’est la culture du
« char » qui domine. Pour
contrôler la circulation
urbaine, les Français ont
installé de nombreux obstacles
dans les rues, notamment des dos
d’âne et des terres pleins qu’il
faut contourner. Je sais, nous
avons les charrues en hiver.
Ceci étant, dans plusieurs
villes et surtout dans les
entrées de celles-ci, on
retrouve des
analyseurs/mesureurs de vitesse
maximale très voyants, surtout
en cas de vitesse excessive. La
ville de Varennes utilise ce
moyen pour réduire la vitesse
dans ses rues.
Conduire en France, c’est
s’habituer rapidement aux
nombreux carrefours giratoires. C’est aussi profiter d’une
signalisation routière
extraordinaire. C’est disposer
dans la majorité des villes de
panneaux illustrant la carte des
rues. C’est aussi avoir accès
continuellement à des toilettes
publiques ouvertes et propres. Combien d’entres-vous savent
qu’il y a des toilettes
publiques dans la rotonde du
Carré royale? Combien de
touristes, surtout ceux en vélo
le savent? En sont informés?
Voyager en France, c’est avoir
accès dans chacune des villes,
même les plus petites, au
service d’un office du tourisme. À ce propos, j’ai un défi pour
les gens de notre office de
tourisme ici à Sorel-Tracy. Que
d’ici 2 ans, nous soyons inclus
dans le Palmarès des 50
municipalités du Québec du
magazine Géo Plein Air
(4) où il se passe quelque
chose. Il me semble que… les
Iles-de-Sorel…
Tant qu’à être dans les défis et
le tourisme, j’ai visité à
Londres en 2007, le HMSC
Belfast transformé en
navire-musée. C’est un bateau de
type croiseur utilisé de 1939 à
1963 et donc, pendant la Seconde
Guerre mondiale. Où je veux en
venir? Le contre-torpilleur
HMSC Iroquois en service
depuis 1972 a été construit au
chantier maritime de Marine
Industries à partir de 1969. On
peut raisonnablement penser
qu’il arrive à la fin de sa vie
utile. Je le verrais bien nous
rendre de nouveau service en
terminant sa carrière, amarré
ici à l’un de nos quais. Y
a-t-il un lien avec l’Écomonde
ou le Festival de la gibelotte? NON. Mais les touristes aiment
la diversité. Ce type de projet
prend du temps à mettre en
œuvre, alors… Il pourrait faire
partie de l’héritage que
laissera éventuellement M. Louis
Plamondon?
Pour terminer cette chronique en
beauté, quoi de mieux qu’un
dessert culturel? On retrouve à
Ribeauvillé (voir :
http://jocelyndaneau.com/
), une initiative qui s’appelle
« Livre en balade ». Essentiellement, ce sont des
livres en prêt libre déposés
dans différents lieux de la
ville. Ils sont disponibles par
exemple, sur le banc des parcs,
dans une pochette de plastique
avec le mode d’emploi pour les
faire circuler.
Voilà!
Un jour par l’action d’hommes et
de femmes de bonne volonté,
Sorel-Tracy et sa région
sortiront des eaux troubles où
nous naviguons actuellement. En
attendant, c’était ma modeste
contribution pour améliorer
notre qualité de vie.
Jocelyn Daneau
Fier citoyen de Sorel-Tracy!
Pour commenter directement cette
chronique : http://wp.me/p1chFg-6X
(1)
http://www.jardins-sans-limites.com/
et
http://www.ot-paysdebitche.com/fra/jardin_pour_la_paix.php
(2)
http://www.ecomonde.ca/
(3)
http://www.lepoint.fr/monde/detroit-la-mutante-23-12-2010-1280491_24.php
(4)
http://www.geopleinair.com/palmares2011_resultats/Palmares-des-municipalites-2011
(5)
http://hmsbelfast.iwm.org.uk/
(6)
http://www.navy.forces.gc.ca/iroquois/0/0-s_eng.asp |