Savoir se retirer
dans la « gloire »
En janvier 2011, quand pour la
première fois, j’ai mis mon
habit neuf de chroniqueur
inexpérimenté, je me suis dit
que j’arrêterais de chroniquer
lorsque l’une des deux
conditions suivantes se
réaliserait. La première,
lorsque j’aurais l’impression
que j’étais sur le point de me
répéter. La seconde, lorsque mes
lecteurs me diraient que je
critiquais pour critiquer. La
seconde condition ne s’est
jamais réalisée, du moins
formellement. Mais je sens que
je suis sur le point de
commencer à radoter.
Je vous donne un exemple du
radotage qui me guette.
Sorel-Tracy à la population
vieillissante est une ville
financièrement surendettée
à la richesse foncière
relativement faible. Ce qui a
comme conséquence que pour nous
offrir des services comparables
aux villes de même taille, nous
sommes obligés d’avoir un taux
de taxe nettement supérieur à la
moyenne. Comme bon père de
famille responsable qui ne vit
pas dans l’illusion, un plan de
gestion de cette dette serait
une nécessité absolue. Je l’ai
écrit à plusieurs occasions
comme maintenant. Si les membres
du conseil municipal de
Sorel-Tracy ne sont pas assez
matures et responsables pour
produire ce plan comme ils le
promettent depuis le début de
2011, je ne vois pas l’utilité
de me répéter à l’infini.
Mais j’ai aussi un
contre-exemple. À plusieurs
reprises, j’ai écrit qu’en
termes de développement
économique, nous devions arrêter
de nous disperser et nous mettre
en ordre de bataille. En ce sens
et depuis aujourd’hui, le « CLD
Pierre-de-Saurel assume la
direction de la Société des
parcs industriels ».
C’est une excellente nouvelle
qui donnera de la crédibilité
aux interventions de notre CLD.
Je m’auto-flatte l’ego de penser
que mes chroniques ont eu une
quelconque influence sur cette
décision stratégique, très
importante.
Bref, j’ai décidé de sortir de
piste comme chroniqueur
régulier.
Pourquoi maintenant? Parce que
j’ai toujours admiré les gens
qui savent se retirer dans la
gloire. Les gens qui savent
dire : « Voilà, j’ai donné
l’essentiel de ce que je pouvais
donner. Le reste n’apportera
rien de plus ». C’est comme
dans les réunions de travail,
pour ceux qui sont obligés de
subir ce mal nécessaire comme
moi, 80 % des paroles prononcées
y incluant les miennes sont
souvent inutiles.
Mais à mon âge vénérable, on ne
se refait pas. Je resterai donc
un observateur de la scène
municipale. Peut-être et c’est
même fort possible,
reprendrais-je le crayon c.-à-d.
le clavier pour vous donner à
l’occasion, mon point de vue.
J’ai aimé chacune des chroniques
que j’ai écrites. Je les
referais toutes, sans exception.
Je pense donc avoir respecté le
mandat que je m’étais donné au
départ : rigueur, impertinence
et indépendance d’esprit.
Ce que j’ai moins aimé comme
chroniqueur, c’est le côté « gérant
d’estrade ». Dans mon cas,
je me qualifierais de « gérant
de lazy-boy », surtout
lorsque je visionnais les
assemblées du conseil municipal
de Sorel-Tracy.
Ce que je nous souhaite pour les
prochaines années? Au risque de
me répéter, nous avons
grandement besoin de leadership.
Comme ailleurs, nous comptons
beaucoup de politiciens
d’habitude, mais trouver
quelqu’un qui aura la « drive »
et l’expérience requises pour
transporter notre ville et la
région, ce n’est pas évident.
En ce sens, comme je l’ai
précédemment écrit, le choix de
novembre 2013 à la mairie de
Sorel-Tracy sera d’une
importance capitale pour
l’avenir de notre ville et notre
région. Si par bonheur,
quelqu’un d’envergure envisage
de se présenter à la mairie, de
grâce, traitons-le avec respect
et dignité.
De même, avec l’élection
provinciale qui se pointe, je
voterai pour l’individu bien
avant de m’attarder au parti
politique qu’il représente. Il
est impératif d’élire une
personne qui aura SAUREL tatoué
sur la poitrine.
En terminant, je tiens à
remercier chaleureusement
monsieur Jean Doyon,
propriétaire-éditeur du
Sorel-Tracy Magazine. Il m’a
accordé sa confiance. Même s’il
n’était pas toujours d’accord
avec mes propos, il n’est jamais
intervenu dans mes chroniques.
Il mérite tout notre respect.
À vous chers lecteurs, que dire
de plus qu’un simple merci.
MERCI!
Jocelyn Daneau
Saurelois, fier citoyen de
Sorel-Tracy!
Adresse courriel :
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