Référendum :
État des lieux et perspectives
Dans le cadre du
référendum pour l’emprunt de
1,4 M$ pour la rénovation du
marché Richelieu (coût estimé :
8 M$), je vous propose une
analyse des stratégies déployées
à ce jour par les comités du OUI
et du NON. Lors de ma prochaine
chronique, je prendrai position
pour le OUI.
Les enjeux :
Ce qu’ils sont et ce qu’ils ne
sont pas
Considérant qu’il
y a un consensus social fort
pour ne pas démolir le bâtiment
du marché Richelieu, nous devons
en assurer la pérennité et ce,
de façon utilitaire. Considérant
que la principale
caractéristique de ce bâtiment
est sa salle de spectacle, nous
nous devons d’en optimiser
l’utilisation.
L’unique enjeu du
référendum se résume dans
l’énoncé suivant : « Les
citoyens de Sorel-Tracy
doivent-ils payer
immédiatement 1,4 M$ pour
rénover l’entièreté du bâtiment
avec l’aide des subventions
gouvernementales selon le projet
proposé OU payer
au complet et de leur poche
sur plusieurs années sous
réserve d’autres subventions, la
rénovation graduelle du bâtiment
tout en lui cherchant une
vocation? ».
Le référendum ne
porte pas sur le rôle d’Azimut
Diffusion, sur celui de madame
Bastiani ou sur les guéguerres
personnelles. Il n’est pas une
réédition de l’élection de 2009
ou une préparation pour celle de
novembre 2013. Ce référendum
est un enjeu majeur pour
l’avenir de notre ville et
sa réputation.
La stratégie du OUI
L’analyse sera
courte. Le OUI n’a aucune
stratégie apparente
pour gagner le référendum. D’un
côté, il y a Azimut Diffusion
qui fait des présentations solos
sur la rénovation du bâtiment ou
qui fournit de
l’information par le biais de
son site internet. D’un
autre côté, il y a
occasionnellement quelqu’un du
OUI qui publie des communiqués
sans relief ni substance ou
en réaction aux propos du NON.
Bref, on ne sait
pas quand la stratégie du OUI va
éclore et sous quelle forme.
Y-a-t-il un capitaine sur le
bateau du OUI? J’aimerais dire à
M. Émile Parent, président du
comité du OUI que l’accostage
est prévu pour le 28 octobre
2012.
Dernière heure :
Le Oui viendrait d’ouvrir un
local.
La stratégie du NON
J’ai assisté à la soirée
d’information du NON donné par
son président, M. Gilles
Lemieux. Après plusieurs
questions de l’assistance, une
constatation s’imposait. Ses
arguments étaient discutables
tant sur le plan méthodologique
que celui de la rigueur
intellectuelle. Par exemple,
M. Lemieux compare des pommes et
des oranges en ramenant l’échec
du projet de rénovation de 2005,
sous la responsabilité de
l’ancien maire Marcel Robert.
Gilles Lemieux accuse Azimut
Diffusion de mauvaise gestion
sans égard au fait que cet
organisme est une créature de la
ville de Sorel-Tracy dont
il est l’un des
conseillers municipaux. Il ne
maîtrise pas la notion de
rentabilité pour un équipement
public. Mais il affirme que le
projet de rénovation et Azimut
Diffusion ne sont pas rentables.
Il termine son exposé en
suggérant de recommencer le tout
avec un projet viable. Qu’est-ce
qu’un « projet viable »
a-t-on demandé avec insistance?
Aucune réponse n’a été donnée,
sauf celle de « patcher »
au besoin le bâtiment.
Globalement, on ne peut que
déplorer le manque d’éthique du
travail de monsieur Lemieux et
du comité du NON. On a la
désagréable impression que de
toute façon, c’est NON.
Finalement, le NON utilise les
journaux locaux pour promouvoir
ses idées. Ce qui indique qu’il
détient un trésor de guerre.
Cette semaine,
le NON utilise son espace
publicitaire
pour donner la parole à des
citoyens sympathisants, une idée
brillante.
Prédiction, un
essai
Dans toutes
élections, l’organisation qui
fait sortir le vote se donne les
meilleures chances de gagner.
Ainsi, la structure
démographique de notre ville
jouera un rôle primordial.
Pourquoi? Parce que la clientèle
du NON se situe dans la tranche
de nos citoyens les plus âgés et
donc, les plus susceptibles
d’être sensibles aux arguments
du NON.
Le 17 juillet
dernier, le NON a démontré une
excellente capacité de
mobilisation en allant chercher
1 277 signatures. À l’opposé,
les pro-référendums ont dépensé
beaucoup d’énergie et de temps
pour finalement franchir le cap
des 2 000 signatures.
Compte tenu de ce
que j’observe, si je devais
choisir objectivement entre le
OUI et le NON comme gagnant au
soir du 28 octobre 2012, je
crois que le NON obtiendra plus
de 50 %des votes.
Il reste moins de
20 jours avant le référendum.
Pour l’instant, le NON occupe
seul presque tout le terrain. Le
OUI est aux abonnés absents.
Un dernier
conseil
Au comité du
NON : Consolidez vos acquis en
n’abusant pas du principe de
précaution c.-à-d. d’arguments
populistes et de peur. Répondez
à la question : « On fait
quoi le lendemain d’un NON ? »
C’est une obligation morale.
Au comité du
OUI : À défaut de stratégie,
c’est l’heure de la tactique
d’URGENCE. Elle pourrait se
résumer ainsi : « Chercher le
knock-out! » Donc,
trouvez-vous un seul et unique
slogan, un énoncé de vision qui
a du « punch ».
Trouvez-vous un porte-parole
crédible et organisez un
lancement. Répandez-vous
physiquement dans la ville pour
véhiculer ce slogan . Surtout,
préparez-vous militairement à
faire sortir le vote.
Jocelyn Daneau
jocelyndaneau@gmail.com
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