mercredi 17 avril 2013
Ce que
conseillerait Jean Chrétien à
Élaine Zakaib à propos du MGV?
Note
aux lecteurs
Cette
chronique
s’intitulera
dorénavant : « L’opinion
de DANO ».
Par ce geste, nous
voulons indiquer que
les propos tenus
dans cette chronique
sont
exclusivement
ceux de son auteur.
Pour le reste, sous
réserve du bon goût,
rien ne change. À
mon âge vénérable,
on ne se refait pas,
… un petit peu. Hier
comme aujourd’hui et
demain, « L’opinion
de DANO »
sera toujours
rédigée selon les
valeurs du magazine
français Le Point :
« Indépendance
d’esprit, rigueur et
impertinence ».
C’est à ce prix que
les sociétés
progressent. |
Je vais faire un
Serge Péloquin de moi-même
relativement à son
intéressante nouvelle version du
projet Écomonde.
Je vais donc vous parler du
monorail TrensQuébec et
esquisser les grandes lignes
d’une occasion unique à saisir
au Québec et surtout ici à
Sorel-Tracy, en matière de
développement
technico-économique.
TrensQuébec
est un « … monorail suspendu
à moteurs-roues. C'est une
technologie de transport en
commun rapide et unique au monde
… »
Brillante invention, la première
génération du
moteur-roue
a été développée par un
physicien québécois alors et
toujours à l’emploi
d’Hydro-Québec,
M. Pierre Couture.
On peut voir monsieur Couture,
le moteur-roue 2ième
génération envisagée et son
projet de
Monorail
à
Grande
Vitesse
(MGV ou TrensQuébec) dans un
FASCINANT reportage à
Découverte de Radio-Canada.
Globalement, la
technologie du transport
personnel et de marchandises à
grande échelle par monorail à
moteur-roue est disponible sur
papier, comme le démontre le
projet MGV (TrensQuébec). Il
faut maintenant faire preuve de
vision et passer à la phase
de développement d’un prototype
et ce, en vue de son
industrialisation et de sa
commercialisation.
Selon Pierre
Couture, sous réserve du
Code de conduite des employés
d’Hydro-Québec
** auquel il est soumis, les
brevets du moteur-roue initial
ne seraient plus « actifs ».
Il faut donc réinventer un
nouveau moteur-roue plus
puissant, pour le projet MGV.
Dans le reportage de l’émission
Découverte, il se dit
capable de répéter l’exploit et
on sent qu’il a encore l’énergie
et le feu sacré pour relever ce
défi. Il y a donc ici, un aspect
d’urgence, une fenêtre
d’opportunité.
Surtout si nous
voulons que le MGV soit
disponible, notamment dans
l’éventualité d’un lien « ferroviaire »
sur le nouveau pont Champlain.
Je sais, je rêve. D’un autre
côté, il ne faudrait pas répéter
la même erreur que celle commise
par le gouvernement du Canada
dans le cadre
du projet de l’avion Arrow,
abandonné en 1959.
Le Canada avait alors bêtement
laissé tomber une avance
technologique considérable en
matière d’avionique.
Publiquement pour
l'instant, quelle est
l'orientation du gouvernement du
Québec à propos du projet MGV?
Ça ressemble à : "Pas de son,
pas d'image".
Le MGV à
Sorel-Tracy
Sorel-Tracy a
tous les atouts qu’il faut pour
accueillir le projet MGV :
1)
Nous
avons Alstom Transport.
L’usine de construction des « bogey »
pour le métro de Montréal
pourrait se développer en
parallèle, dans la technologie
en cause.
Note : Bombardier ou d’autres
pourraient aussi être
intéressés. Pourquoi n’ont-ils
jamais, du moins publiquement,
montré de l’intérêt pour le MGV?
C’est à vérifier. Veuillez noter
que toute cette discussion est
sous réserve des lois et
règlements en matière de
Marchés publics.
2)
Nous
avons un site de départ idéal
comme banc d’essai. Le MGV
vise à fonctionner a priori dans
les emprises d’autoroute. Donc,
la 30 serait un endroit idéal
pour installer un tronçon « test en
temps réel » de 5 kilomètres
en milieu semi-urbain. De même,
les installations de projet
(ex. : R/D, administration)
pourraient être installées dans
le vaste terrain vacant de
l’ancienne Plaza Tracy, collées
sur la 30.
Note : Si techniquement, les
tests sont concluants. Si
économiquement (au sens social
du terme), ce mode de transport
est rentable. Alors le réseau
pourrait être rallongé par
exemple, jusqu’au métro de
Longueuil. Cela ferait une
vitrine technologique
impressionnante en périphérie de
Montréal. De plus, je suis
d’avis que le développement de
Sorel-Tracy passe
essentiellement par l’axe
Sorel-Tracy vers la Rive-Sud en
direction du quartier DIX-30.
3)
Nous
avons plusieurs entreprises
locales spécialisées en
conception et réalisation de
structures mécano-soudées et de
charpentes métalliques. De même,
les laminoirs de
ArcelorMittal de Contrecoeur
pourraient fournir ce que l’on
appelle dans le jargon, les « long
steel products »
comme des rails.
Je crois qu’il y
a de l’avenir dans les systèmes
de transport automatique à
propulsion électrique. Un
exemple que je connais pour
l’avoir utilisé est le
Docklands Light Railway
de Londres. Complètement
automatisé, ce
réseau
terrestre parcourt une partie de
cette ville fantastique.
Monsieur Courture pour sa part,
nous suggère de jeter un coup
d’œil sur le
Wuppertaler Schwebebahn,
un monorail suspendu
à
Berlin en Allemagne,
la ville européenne par
excellence du transport en
commun.
Dans le futur,
des villes comme Grenoble en
France envisagent d’installer
des
téléphériques urbains par câbles
pour désengorger la ville,
notamment avec l’aide de la
firme française
POMA.
Cela pourrait être une
opportunité pour notre MGV.
Tant pour
le projet Écomonde que pour le
MGV (TrensQuébec), il leur faut
maintenant sortir de la planche
à dessin et du rêve pour
affronter la réalité. Comme le
diraient les « Anglais »,
c’est l’heure du « reality
test » c.-à-d. de la mise en
œuvre. Le génial inventeur
américain
Thomas Édison (1847-1931)
rajouterait : « Le
génie est fait d'un pour cent
d'inspiration et de
quatre-vingt-dix-neuf pour cent
de transpiration ».
Finalement,
parlons du nerf de la guerre, de
« cash ». Pierre Couture
estime qu’un investissement de
200 millions de $ est requis.
Où est-ce que je signe?
Idées pour trouver 200 M$?
Prendre l’argent de la future
toile du stade Olympique.
Imposer une taxe spéciale comme
la « taxe santé » ou
celle sur le transport en
commun. Émettre des obligations
par le biais d’une société
d’État à vocation commerciale,
basée sur le modèle d’affaires
d’Hydro-Québec. Etc.
« Extrait
d’une conversation »
entre Jean Chrétien
(40
ans de vie politique)
et Élaine Zakaib
(8
mois en politique)
à
propos du MGV
(suggestion : lire à
voix haute avec les
intonations requises).
« Moé,
St-Maurice, c’était mon
comté, j’ai jamais
hésité à le favoriser.
Que voulez-vous. Le
monde de St-Maurice, si
votait du bon côté, y
voulait que ça paraisse.
Vous madame Zakaib, vous
êtes au conseil des
ministres à Québec, des
séparatisses.
Que voulez-vous. Un
référendum, ça coûte
200 M$ pis ça rapporte
rien.
Écoutez le monde, y
veulent des job. Pis un
député au conseil des
ministres, faut que ça
paraisse. Là avec le MGV,
y’a pour les Québécois
et Richelieu, un
rendez-vous avec
l’histoire.
Faut être au
rendez-vous madame
Élaine.
Que voulez-vous. » |
Nous citoyens,
aimerions connaître les
orientations du gouvernement du
Québec relativement à
l’opportunité MGV. Bref, chère
madame Zakaib, vous une « fan
finie » de hockey, députée
de Richelieu et
ministre déléguée à la Politique
industrielle et à la Banque de
développement économique du
Québec et donc, principale
concernée au conseil des
ministres par le projet MGV,
le « puck » est sur votre
palette. Allez-vous « scorer » ou
l’échapper?
Jocelyn Daneau
Courriel :
jocelyndaneau@gmail.com
Blogue :
http://jocelyndaneaudotorg.wordpress.com/
** Je suis
moi-même soumis à l’intégralité
du
Code de conduite des employés
d’Hydro-Québec
pour la rédaction
de mes chroniques, pour tous les
sujets touchant Hydro-Québec.
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