jeudi 16 mai 2013
L'identité :
l'incontournable thème du 375e
En 2017, Sorel qui n'existe
dorénavant que dans les livres
d'histoire, pourrait fêter son
375e anniversaire sous un nom
d'emprunt, adopté à l’époque par
convenance du plus petit commun
dénominateur, celui de
Sorel-Tracy fondé en 2000 suite
à la fusion. Ce qui implique que
nous citoyens, sommes sans nom
c.-à-d. sans identifiant, ne
sachant toujours pas comment ça
s'appelle, un citoyen de
Sorel-Tracy. Dans la formation
des sociétés, des groupes, des
équipes, des individus et donc
des villes, le nom est une
puissante source de motivation,
de fierté et de rassemblement. À
St-Hyacinthe, ils sont
Maskoutains,
Campivallensiens
à Salaberry-de-Valleyfield, etc.
À Sorel-Tracy, on est un “secteur
Tracy” ou un “secteur
Sorel” mais nous ne sommes
rien ensemble, collectivement.
Ce faisant, pour fêter cet
heureux événement du 375e, nous
avons deux options. La
première, c'est de faire une
fête quelconque sous un thème
quelconque avec des feux
d'artifice pour éclairer l'Écomonde
(en devenir). Ensuite on
écoutera le "band" du
moment avant d'aller se coucher
après deux ou trois tours du “carré”.
La seconde, c'est de
faire l'histoire en transformant
cette fête en
rite de passage.
Un “rite de passage” est
un moment phare dans le
développement des individus ou
des collectivités. C’est
généralement celui de la
transformation vers un état
supérieur. Pour ce faire, je
nous suggère d'abandonner
solennellement le nom de
Sorel-Tracy pour (re) devenir ce
que nous avons toujours été, des
Saurelois de Saurel. En
2000, nous avons fusionné
administrativement. Après plus
de 13 ans de transition et de
gestation, le temps est venu de
fusionner dans notre imaginaire.
Il en va de notre maturité
collective comme ville, dans ce
que l'on appelle, un "vivre
ensemble”. Si nous
partageons le même système de
valeurs en vivant dans ce coin
de pays, démontrons-le.
Nous devons devenir ce que nous
sommes en réalité depuis
toujours, surtout quand nous
franchissons les limites de la
ville et de la région, des
Saurelois de Saurel. Je vous
invite donc avec le 375e à faire
l’histoire de Saurel par une
renaissance de notre ville, en
forgeant le mythe d’une nouvelle
identité collective.
Pourquoi “fermer” et
repartir sous un nouveau nom?
Premièrement,
une fois n’est pas coutume, je
vous invite à (re) lire ma
première chronique au sujet de
notre identité :
« Quitter
Tracy. Quitter Sorel. Entrer
dans Sorel-Tracy! »
Publiée en novembre 2011, elle
posait une question fondamentale
pour laquelle aucune réponse n’a
été proposée : Ça
s’appelle comment un citoyen de
Sorel-Tracy? Son idée
maîtresse : Si nous voulons
avoir une vision claire du
devenir de notre ville, il faut
savoir qui nous sommes.
Deuxièmement,
Sorel-Tracy, c’est surtout un
nom administratif issu de
l’effervescence de la fusion de
2000. Disons les choses
simplement, les exigences de
l’époque n’ont pas permis de
mesurer les tenants et les
aboutissants de cette
dénomination pour la
construction de notre imaginaire
collectif. Nommer notre ville “Sorel-Tracy”
était une solution de facilité,
simple et surtout non
controversée. Les responsables
de l’époque ont fait pour le
mieux. Le nom de Sorel-Tracy
était politiquement ce qui était
le mieux, le plus vendeur,
notamment pour faire avaler la
fusion à ceux qui s’y
opposaient.
Il est maintenant temps
d’apprendre à vivre ensemble
comme une équipe soudée. Il faut
cesser d’être deux équipes
séparées depuis des lustres par
une rivière Richelieu qui
faisait souvent office à une
certaine époque, de frontière
donnant sur un territoire “étranger,
ennemi”.
Il
faut faire “disparaître”
cette frontière et nous unir.
Fondamentalement, le nom de "Sorel-Tracy"
ne fait référence à rien dans
l'imaginaire collectif. Il n’est
pas réellement stimulant.
D’ailleurs, les deux noms pris
individuellement sont plus
stimulants que groupés. Il est
grand temps d'abroger
Sorel-Tracy comme dénomination
artificielle en nous donnant une
vraie identité. Le temps est
venu de nous assumer et quoi de
mieux que le 375e anniversaire
de fondation de notre coin de
pays pour marquer le coup.
L’identité, c’est le seul et
unique thème valable pour cette
fête qui se doit d'être
rassembleuse tout en nous
portant vers l’avenir.
Il ne peut y avoir de fierté
locale et régionale sans au
préalable, une identité forte et
ancrée dans l’imaginaire des
citoyens.
Si nous ne prenons pas ce chemin,
il y a un risque de stagnation
de notre ville par
absence d’effet d’entraînement
et de synergie. Songez à la
fière ville de Québec et à
l’énergie de ces citoyens. Avec
une identité forte, nous aurons
une meilleure image de
nous-mêmes. Ce faisant, les
autres auront une meilleure
image de nous et notre
réputation s’en trouvera
grandi.
Le thème de notre identité
collective est devenu
incontournable. Il est même
devenu stratégique pour le
développement socio-économique
de notre collectivité. Il est
une condition gagnante
nécessaire à la réussite d’une
stratégie de marketing
local/régional en vue d’une
part, d’améliorer notre
réputation et d’autre part, de
nous doter d’une image de
marque.
Pour nous doter d’une identité
renouvelée, pour être l’équipe
soudée des Saurelois de
Saurel capable de grandes
victoires, il faudra beaucoup de
vision, de sagesse, de maturité,
de savoir-faire et une
compréhension fine de la nature
humaine et des mouvements de
société.
La redéfinition de notre
identité collective est devenue
un passage obligé. Ce faisant,
cette fête du 375e restera
gravée dans notre mémoire
collective. Nous pourrons alors
dire: “J’y étais” et nos
descendants seront fiers de
nous.
Jocelyn Daneau
Courriel :
jocelyndaneau@gmail.com
Blogue - Sorel-Tracy dans
l’univers :
http://wp.me/2JVSB
Révision 2 du Saurel – O – Mètre
électoral 2013 en date du 14 mai
2013 :
http://wp.me/p2JVSB-4a
Grille d’analyse du SOME 2013
(14 mai 2013) :
http://jocelyndaneaudotorg.files.wordpress.com/2013/05/some-2013-14-mai-2013-rc3a9vision-2.pdf
Note
: Ce qui précède s'applique sans
aucun doute aux citoyens de
St-Joseph de Sorel et de St-Anne
de Sorel. Nous partageons depuis
toujours, le même espace
géographique et nous sommes
culturellement homogènes. La
non-fusion de ces municipalités
a été une occasion manquée en
2000. Devrions-nous réfléchir à
"faire une pierre deux coups"
en 2017? C'est une bonne
question, non?! |