Alvin Toffler à propos du
Kapricom
Le grand futurologue américain
Alvin Toffler (le
Choc du futur, 1970 et la
Troisième Vague, 1980)
disait : "Mieux vaut une
carte si imparfaite soit-elle
que pas de carte du tout".
C’est de cette façon que les
grands navigateurs européens ont
parcouru le monde à partir du 14e
siècle et débarqués en Amérique.
C'est de cette façon que
j’interprète
les résultats du sondage
maison non scientifique,
récemment tenu par le
SorelTracy Magazine (STM)
dans le cadre de la campagne
électorale 2013 de Sorel-Tracy.
Par sondage non scientifique, on
entend le fait que l'échantillon
n'est pas obtenu par tirage au
sort dans une population donnée
et homogène. Il est obtenu selon
le bon vouloir des internautes
qui fréquentent le STM ou qui
pourraient y être incités pour
les besoins de la cause. En sont
exclus, ceux qui ne possèdent
pas d’ordinateur ou d’accès au
WEB.
Il est aussi impossible de
vérifier si les participants
proviennent uniquement de
Sorel-Tracy et s'ils ont plus de
18 ans. De même, on ne peut
contrôler si un même individu a
voté plusieurs fois: chez lui,
au travail, par le biais des
postes de travail de ses
collègues, etc.
Bref, les électeurs qui
composent la population à sonder
n’ont pas eu toute la même
probabilité d’être « pigés »
et donc de participer. Par
contre, le STM a pris tous les
moyens techniques mis à sa
disposition pour contrôler les
tentatives d’accès multiples au
sondage, notamment en effectuant
des contrôles au niveau des
adresses IP (Internet
Protocol)
et des adresses courriel.
Globalement, l’échantillonnage
de ce sondage est du type « non-probabiliste »
de la catégorie : « Échantillonnage
volontaire ». Pour plus de
détails, voir
Statistique Canada.
Considérant ce qui précède,
l'échantillon de 401 répondants
au sondage du STM est non
normalement distribué, selon
les règles de l'art en matière
d’échantillonnage statistique.
Jean Doyon éditeur du STM et
propriétaire des Productions
Kapricom en était conscient.
Nous en avons abondamment
discuté lors de la
préparation de ce sondage.
D’ailleurs, ce sondage n’a
jamais été présenté comme
scientifique au sens où le
présentent généralement les
entreprises spécialisées en la
matière, comme
Léger ou
Ipsos.
Entreprises qui auraient pu
réaliser le sondage Kapricom (ou
STM) moyennant plusieurs
milliers de dollars.
En ce sens, le STM a choisi
d’offrir à ses lecteurs la
meilleure information disponible
sur la tendance du vote pour
l’élection municipale et ce, à
moindre coût. C’est de cette
façon qu’il faut analyser les
résultats où chacun des
candidats a eu plus de 48 heures
pour mobiliser implicitement ou
explicitement ses troupes et
ainsi, faire sortir son vote.
À
ce titre, le résultat est assez
révélateur même si certains
diront que les partisans d’un
tel ne sont pas très portés vers
l’utilisation des ordinateurs et
d’internet. Bref,
méthodologiquement, les
principaux « pour » et « contre »
ayant été énoncés, passons aux
résultats pour analyse.
Candidats |
% (n = 401) |
Serge
Péloquin |
56.97 % |
Corina Bastiani |
17.91 % |
Gilles jr. Lemieux |
7.46 % |
Jean
Tremblay |
6.97 % |
Réjean Dauplaise |
5.47 % |
Michèle Lacombe-Gauthier |
4.23 % |
André
Mandeville |
1 % |
Serge Péloquin serait et de loin
et pour l’instant, celui qui est
donné comme gagnant dans la
course à la mairie. Ce n’est pas
surprenant, cet homme
sympathique est une personnalité
populaire et il surfe
actuellement sur celle-ci. Le
danger, c’est de tomber dans le
panneau de la politique
spectacle où les idées et la
capacité de les mettre en œuvre
sont évincées. Notre ville a
surtout besoin de leadership et
d’une direction.
Résultat décevant pour Corina
Bastiani. De tous les candidats,
nous aurions pu nous attendre à
une très forte mobilisation de
ses partisans, jeunes par
définition et donc branchés sur
internet et les réseaux sociaux.
De plus, le parti d’Aujourd’hui
est présent sur le terrain
depuis au moins 12 mois et son
équipe a rapidement tapissé la
ville de pancartes, lors de
l’ouverture de la campagne
électorale dans la nuit du 20
septembre 2013. Son 17,91% ne
représentent que 72 personnes.
Gilles Lemieux, Jean Tremblay,
Réjean Dauplaise et Michèle
Lacombe-Gauthier sont dans un
second groupe de candidats. Je
dirais qu’ils sont ex aequo. Je
poserais surtout l’hypothèse que
le sondage Kapricom qui n’avait
pas été annoncé d’avance, les a
surpris et qu’ils ont faite peu
ou pas d’effort pour mobiliser
leur troupe en vue d’y
participer. Je dirais aussi que
ces candidats disposent d’appuis
qui se font pour l’instant,
assez discrets. C’est à suivre,
la campagne débute.
Des surprises? La relative bonne
performance de Réjean Dauplaise
avec 5,47% (22 votes) et la
moins bonne de Michèle
Lacombe-Gauthier avec 4,23% (17
votes). Pour sa part, André
Mandeville ferme la marche avec
1% (4 votes sur 401).
Conclusion :
j’ai déjà hâte au prochain
Kapricom. Les équipes des
candidats seront toutes en place
et elles connaissent maintenant
les règles du jeu.
Rappel :
les sondages scientifiques,
surtout dans le monde complexe
qui devient le nôtre, sont à
prendre de plus en plus avec
réserve. Au Québec, les sondeurs
n’avaient pas vu venir la très
bonne performance du parti
Libéral lors de l’élection du 4
septembre 2011. Tout comme la
moins bonne de la CAQ et donc,
l’avènement d’un gouvernement
minoritaire du parti Québécois
qui lui, se voyait majoritaire.
De même, les sondages en Alberta
donnaient pour perdante
Alison Redford qui a été élue
première ministre en 2012.
Jocelyn Daneau
Courriel :
jocelyndaneau@gmail.com
Blogue -
Sorel-Tracy dans l’univers
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Saurel-O-Mètre
électoral 2013 - SOME 2013
Explications :
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Grille d’analyse
(résultats) du SOME 2013
– Version 6 (23
septembre 2013)
Voir :
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