Michèle
Lacombe-Gauthier : O bon confort
« Globalement
et depuis toujours, madame
Lacombe-Gauthier nous a surtout
démontré une affinité marquée
pour le développement
communautaire et une attention
particulière pour les causes à
caractère social. C’est un
acquis. Cependant, dans le rôle
de mairesse de Sorel-Tracy
qu’elle envisage, elle devra
obligatoirement élargir ses
horizons en sortant de sa zone
de confort et en allant au-delà
de ses thèmes traditionnels.
Nous attendons avec impatience
sa vision de l’avenir de
Sorel-Tracy, laquelle sera
supportée par un programme
électoral. C’est l’un de ses
principaux défis. » Source :
Michèle Lacombe-Gauthier et le
SOME 2013.
Manifestement, le
programme électoral de
Michèle Lacombe-Gauthier
nous indique qu’elle est
nettement demeurée à l’intérieur
de sa zone de confort. Il vise
surtout sa clientèle
traditionnelle, les personnes
âgées et le milieu
communautaire. Pour la famille,
je suis moins certain. Pour les
autres : les jeunes, les milieux
socio-économiques et d’affaires
et le milieu culturel, c’est un
peu le néant. Par exemple, dans
la section : « Une ville
attentive aux besoins de tous »,
on y parle surtout des aînés.
C’est un
programme électoral rempli de
bonnes intentions. Les bons
sentiments, la bonté et
l’empathie naturels de madame
Lacombe-Gauthier y suintent.
C’est excellent. Mais trop,
c’est comme pas assez.
Sorel-Tracy, c’est plus que des
aînés et le milieu communautaire
même s’ils sont majoritaires.
Globalement, ce
programme électoral ne traduit
pas une vision organique de
notre ville. Autrement dit, il
n’adresse que quelques
dimensions sans se soucier de
l’ensemble.
Par exemple, le
volet financier y est
complètement absent, sauf pour
l’utilisation d’un lieu commun :
« Contrôlant notre compte de
taxes en respect de la capacité
de payer de nos citoyens. »
Ce qui est conforme à ma
perception de madame
Lacombe-Gauthier, une élue très
peu portée sur les aspects
budgétaires et financiers de
notre vie municipale.
C’est d’autant
plus surprenant que madame
Lacombe-Gauthier est entourée
par une équipe de
candidats-conseillers, dont au
moins quatre m’apparaissaient
préoccupés par les questions
financières. Où étaient les
Patrick Gauthier, Jennifer
Brochu, Michel Côté et Jean
Parenteau lors de la rédaction
de ce programme électoral?
De même, où
étaient-ils pour cautionner une
candidate maire dont le
programme électoral ne propose
rien ou presque en matière de
développement économique?
Pourtant, ce sont surtout les
jeunes familles qui ont besoin
d’emplois bien rémunérés pour
assurer leur avenir. Elles qui
ont aussi besoin d’une ville à
la situation financière
municipale maîtrisée, pour ne
pas se retrouver avec des
hausses de taxe impromptues.
Ce qui m’a laissé
pantois dans ce programme, c’est
l’idée de faire dans la « structurite »
pour répondre à une
problématique particulière.
Effectivement, madame
Lacombe-Gauthier nous propose la
création d’un poste de
commissaire commercial et
industriel comme intégrateur de
notre développement économique.
SVP, serait-il possible avant de
créer une nouvelle structure, de
faire un diagnostic complet et
professionnel de notre pléthore
d’organismes de développement
économique.
C’est devenu une nécessité.
Ce qui en termes de gouvernance,
serait la chose la plus
appropriée à faire. D’autres
appelleraient ça, du « gros
bon sens ».
Autre incongruité
dans la même veine, la création
d’un service d’ombudsman. Ce qui
aura pour effet de dénaturer le
rôle de conseiller municipal, en
le coupant d’un contact direct
et nécessaire avec la
population. Quand on veut être
« Une ville à l’écoute »,
on ne rajoute pas un palier
administratif pour isoler encore
plus le citoyen.
Des idées
intéressantes
L’idée du « maire-baladeur »
est intéressante pour rencontrer
les citoyens (en fait, c’est
l’application d’un concept de
gestion à la mode : « management
by walking around »).
La proposition
d’une démarche d’amélioration
continue des services publics
est porteuse, encore faut-il
nous indiquer ce que cela veut
dire. Parce qu’une réelle
démarche
d’amélioration continue,
c’est de l’optimisation des
façons de faire de l’appareil
municipal avec à la clé, des
réductions de poste. Si c’est
cela, je suis partant,
considérant notre discutable
ratio de 1 cadre pour 5,8
employés en 2012.
Aussi, ce
programme électoral nous propose
sans explication, dans la
section « Une ville en
développement », un
énigmatique : « Créant une
cité branchée ».
Intéressant, mais ça veut dire
quoi?
Particularités
Ce qui nous amène
à une particularité de ce
programme électorale. Il est
rédigé en « participe présent ».
Ce qui est une forme passive de
rédaction. Ce qui est
généralement à proscrire.
Habituellement, une structure en
« point form » comme
celle utilisée dans ce document,
nécessite l’utilisation de verbe
à l’infinitif, synonyme
d’action. Je souligne cette
particularité que je trouve peu
banale, pour votre réflexion.
Un « disparu
en chemin ». Madame
Lacombe-Gauthier nous avait
annoncé le 5 octobre 2013,
vouloir attribuer : « …
un crédit de taxe de 1000 $ par
enfant pour les nouvelles
familles de l’extérieur qui
viendront s’installer à
Sorel-Tracy. » Le tout est
disparu dans le document écrit.
Explication?
Conclusion
Le slogan de
campagne de madame
Lacombe-Gauthier est : « Sorel-Tracy
– C’est reparti ».
Cependant, après plusieurs
relectures de ce programme, je
me demande encore quelle
direction elle nous propose
comme collectivité. Certes, sa
clientèle habituelle sera
comblée par ce programme. Mais
est-il approprié pour une ville
comme Sorel-Tracy qui a besoin
de se remettre en selle pour
aller de l’avant?
Note :
J’ai modifié le
Saurel – O – Mètre électoral
2013 en conséquence. De
même, différentes modifications
y ont été apportées pour tenir
compte de l’évolution générale
de la campagne.
Jocelyn Daneau
Courriel :
jocelyndaneau@gmail.com
Blogue -
Sorel-Tracy dans l’univers
:
http://wp.me/2JVSB
Saurel-O-Mètre
électoral 2013 - SOME 2013
Explications :
http://wp.me/P2JVSB-2S
Grille d’analyse
(résultats) du SOME 2013
– Version 7 (8 octobre
2013)
Voir :
http://wp.me/a2JVSB-e0 |