Hors de la
mesure, point de salut : le
Polimètre Saurel
Rassurez-vous, à
la différence du « populaire »
SAUREL – O – MÈTRE électoral
2013
(SOME 2013), le Polimètre
Saurel n’est pas une patente
que je viens d’inventer.
Mais commençons par le début.
Cette chronique est probablement
l’une des plus ennuyeuses que
votre humble chroniqueur vous
aura proposées. Mais, c’est un
passage obligé. Nous allons
traiter de suivi. Considérant
qu’en matière de gestion de
projets ou de programmes
(électoraux), le suivi des
activités (aussi appelé rendre
compte, imputabilité) est le
nerf de la guerre. Mesurer nos
progrès est la façon de faire la
plus efficace pour savoir si
nous avançons. Bref, avec le
Polimètre Saurel, je vous
suggère de faire mentir la
classique stratégie des « petits
PAS » :
gros
Projet
ou Programme,
peu d’Actions
et pas de
Suivi.
Le Polimètre est
un outil d’évaluation et de
suivi de la réalisation ou non
des promesses électorales des
politiciens. Il est dérivé de la
méthodologie
POLTEXT – Données textuelles
pour l’analyse des politiques
utilisée par
l’Université Laval. Celle-ci est
à la source de méthodes
similaires, utilisées pour
évaluer la réalisation des
promesses électorales de
Barack Obama aux É.-U. et de
François Hollande en France.
Pour une application concrète
dans un contexte québécois,
c’est le
Polimètre Marois
qu’il faut consulter.
Les chercheurs de l’Université
Laval ont fait une étude
textuelle exhaustive (ex. :
recherche électronique par mots
clés dans tous les médias
écrits) relativement à la
réalisation des promesses
électorales de l’actuel
gouvernement du Québec. Ce
résultat est continuellement
tenu à jour. Si c’est bon pour
Obama, Hollande et Pauline
Marois, alors c’est sûrement
adéquat pour Serge Péloquin.
Non?
Le Polimètre Saurel
proposé est donc une
application de la méthodologie
de l’Université Laval dans un
cadre municipal, celui de
Sorel-Tracy. Le résultat
présenté sera par la force des
choses, moins robuste que celui
produit par exemple avec le
Polimètre Marois. D’une
part, j’ai peu d’expérience avec
cette méthodologie. D’autre
part, je n’ai pas à ma
disposition une équipe de
chercheurs disposant d’une base
documentaire considérable et je
n’ai pas accès à des outils
informatiques de recherches
textuelles. De même selon
POLTEXT, les sources
documentaires sont
essentiellement textuelles, ce
qui dans le contexte d’un état
de 8 millions de personnes est
suffisant. Pour Sorel-Tracy,
j’ai étiré ce concept pour
inclure les médias électroniques
comme le FM 101,7 et à la
limite, les médias sociaux. Mais
en bout de piste, mon « bon »
jugement documenté mais quand
même subjectif aura un impact
disproportionné.
Comme dans le cas du SOME 2013,
il faut séparer la méthodologie
du jugement. C’est la même chose
pour le Polimètre Saurel.
En ce sens, votre jugement est
aussi bon que le mien.
Ce premier Polimètre
Saurel en est un de
départ, avec l’approche des
fameux « 100 jours » de
l’administration du maire Serge
Péloquin. Il sera remis à jour
au besoin par le biais de mon
blogue :
Sorel-Tracy dans l’univers.
Au moins une fois par année,
après chaque dépôt annuel du
budget de la ville de
Sorel-Tracy, une révision
complète sera effectuée. De
même, j’ai porté une attention
particulière afin de ne pas
imputer à l’équipe de Serge
Péloquin, des réalisations en
grande partie issues de
l’administration Dauplaise
(ex. : Taxibus). Là aussi, il
faut moralement séparer les
choses.
Voici donc ce premier résultat
du Polimètre Saurel,
pour fêter les « 100 jours »
(cliquez sur l’image pour
agrandir).

Quelques considérations
On remarque que 86,5% des
promesses électorales sont « en
suspens ». C’est normal,
l’administration Péloquin en est
à ses débuts et ce « polimètre »
porte sur 4 ans. D’un autre
côté, lorsque des politiciens
sont bien préparés et qu’ils
savent où ils vont, les choses
s’engagent rapidement. Elles
sont annoncées dans les « 100
jours » et mises en place
dans les 16 à 18 mois qui
suivent, pour une consolidation
sur 48 à 60 mois, en vue des
élections suivantes. C’est une
roue qui tourne.
L’une des difficultés majeures
avec le Polimètre Saurel
a été l’arrimage entre les
promesses électorales de Serge
Péloquin et la méthodologie du
« polimètre ». D’une part
et de par sa nature, un
programme électoral municipal
pour une ville de 35 000
habitants n’est pas aussi bien
élaboré que pour celui d’un
État. D’autre part, celui de
Serge Péloquin était assez
superficiel, caractérisé par
des actions que nous faisons
déjà. Bref, pour évaluer la
réalisation des promesses
électorales, j’ai donc décidé de
juger le tout selon un critère
subjectif appelé : « Le
Péloquin + ». Ce qui
implique d’évaluer ce que
nous aurons de plus
avec Serge Péloquin, que nous
n’aurions pas eu avec l’élection
d’un autre candidat (ex. :
Réjean Dauplaise qui a terminé
second en novembre 2013). Cette
façon de faire est d’autant plus
valide que notre maire se
présente sous l’angle de
l’innovation et autre démarche
« réinventée » à l’aide
d’un « coffre
de solutions »
qu’il dit posséder.
Cette façon de faire permettra
de juger les résultats au-delà
du verbiage. Par exemple,
comment évaluer la réalisation
de la promesse électorale « Attirer
des nouvelles PME et industries »
(no 2 dans la grille) de la
section elle-même non définie d’
« Économie forte et
réinventée », considérant
que ce sont des activités déjà
en cours? C’est donc le critère
« Le Péloquin + »
qui nous guidera en tentant de
mesurer l’écart sous forme de
gain, de la présence de Serge
Péloquin à la mairie au lieu
d’un autre candidat. Il y a donc
beaucoup de subjectivité qu’il
faudra considérer lorsque
viendra le temps d’émettre un
jugement final, sur la
performance du maire Péloquin et
de son équipe.
Note :
Des promesses électorales
verbales (non formellement
écrites) ont été ajoutées au
Polimètre Saurel. Par
exemple : le règlement hors cour
de la poursuite de SDD/Conporec
promis sous « 100 jours ».
De plus, les 37 promesses
retenues dans le Polimètre
Saurel ont toutes le
même poids en termes
d’importance. C’est une
aberration avec laquelle il faut
fonctionner.
Pour des raisons de simplicité,
les promesses électorales de
candidats conseillers municipaux
ont été formellement ignorées.
L’étude de celles-ci a révélé
qu’elles pouvaient être
associées à celles de Serge
Péloquin. C’est donc le
programme électoral de notre
maire qui servira de base au
Polimètre Saurel. Ce
choix est le moindre de
plusieurs maux. Par exemple,
Patrick Péloquin était lié au
programme électoral du parti
d’Aujourd’hui, ce qui aurait
dupliqué en partie, le
Polimètre Saurel. À
l’opposé, André Potvin n’a
publié aucun document écrit
faisant état de sa vision de
notre ville. Entre les deux, des
programmes électoraux légers et
de qualité variable ont été
produits, qui recoupent des
promesses véhiculées par Serge
Péloquin.
Par exemple, les candidats
conseillers Ouellet, Chevalier
et Mondou comme le maire
Péloquin ont promis formellement
(par écrit) de s’attaquer à la
réduction de notre dette
municipale. Le Polimètre
Saurel classe cette
promesse électorale sous « En
suspens », traduisant le
fait qu’aucune action formelle
n’a encore été entreprise en ce
sens, du moins avec le budget
2014.
Voilà! Ce n’était pas une
chronique très palpitante. Mais
le suivi et le rendre compte
sont deux activités
fondamentales, si nous
électeurs-citoyens-payeurs de
taxes voulons nous assurer que
nous en « avons
concrètement
pour notre argent ».
Jocelyn Daneau
Courriel :
jocelyndaneau@gmail.com
Blogue - Sorel-Tracy dans
l’univers :
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Polimètre Saurel :
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Aussi :
Un an plus tard, le gouvernement
Marois a-t-il tenu ses promesses
? |