Fiers Saurelois
de Saurel !!!
Ville de
Sorel-Tracy
Consultations publiques pour les
célébrations du 375e
Monsieur,
Madame,
Vous trouverez
ci-après, ma contribution au
titre des consultations menées
par la ville de Sorel-Tracy, en
vue de préparer les
fêtes du 375e de
2017. Celle-ci est
essentiellement basée sur les
idées développées dans deux
chroniques, déjà publiées dans
le SorelTracy Magazine. Elles
font donc partie intégrante de
la présente :
1.
L'identité : l'incontournable
thème du 375e,
16 mai 2013
2.
Sorel-Tracy, 3 novembre 2013,
20 h : 10 chantiers
incontournables,
particulièrement le no. « 3 »,
13 juin 2013.
Idées maîtresses
comme thème du 375e
Renommer à
l’horizon 2017, la ville de
Sorel-Tracy du nom historique de
Saurel. Ce faisant, nous
citoyens et citoyennes,
deviendrons des Saurelois
(es). Sur la base de cette
identité commune, actuellement
inexistante, mettre en œuvre les
moyens appropriés pour améliorer
le sentiment de fierté des
citoyens, pour leur coin de
pays.
État de la
situation
Depuis plusieurs
années, voire des décennies, de
nombreux intervenants ont
déploré un déficit de fierté de
la part des citoyens de
Sorel-Tracy, relativement à
LEUR ville.
Ainsi, plusieurs
actions ont été entreprises pour
encourager cette fierté. Mais,
faute de stratégies appropriées
adressant les causes profondes
de cette situation, celles-ci
n’ont donné que des résultats
mitigés. Un exemple récent : qui
a entendu parler de la campagne
sur Facebook nommée,
Sorel-Tracy : la région du
CLD Pierre-de-Saurel?
De même, la
fusion entre Sorel et Tracy en
2000 nous donne encore
aujourd’hui, une ville
artificielle : fusionnée
administrativement dans ses
façons de faire, elle est
distincte dans son être et son
imaginaire.
À preuve,
les citoyens de Sorel-Tracy
n’ont pas de dénomination
commune, ils sont ou un « secteur
Sorel » ou un « secteur
Tracy », mais ils ne sont
rien ensemble, collectivement.
Quelqu’un peut-il répondre à
cette simple question : « Comment
ça s’appelle un citoyen de
Sorel-Tracy? »
À preuve,
il n’est pas rare de voir la
ville de Sorel-Tracy utiliser le
terme de Sorelois pour désigner
ses citoyens. C’est un manque
total de sensibilité envers une
partie de la population de notre
ville et donc, une grossière
erreur en matière de
communication stratégique.
À preuve,
chaque fois qu’un équipement est
installé dans un secteur, la
question de sa contrepartie de
l’autre côté du Richelieu surgit
immanquablement. Il est devenu
impératif de faire « disparaître »
la rivière dans l’imaginaire
collectif.
À preuve,
récemment, Émile Parent,
ex-maire de Tracy, se
questionnait publiquement (« Tracy
n’a rien gagné ») sur
les bénéfices pour le secteur
Tracy, de la fusion de 2000. À
tort ou à raison, il y a un
malaise que plusieurs partagent,
dont votre humble chroniqueur.
À preuve,
…
Le problème de
fierté que nous vivons et
ressentons tous à divers degrés
envers la ville de Sorel-Tracy
ne saurait se résoudre sans un
geste énergique et symbolique,
qui frappera l’imaginaire
collectif des citoyens.
Le 375e
– Ce qu’il doit être : la
refondation
Les fêtes du 375e
doivent être un moment charnière
dans l’évolution de notre ville
et de notre région. Elles
doivent être comme un rite de
passage, qui tournera
définitivement la page de notre
passé industriel glorieux et qui
fera entrer ensemble, les villes
fusionnées de Sorel et de Tracy
dans l’âge adulte.
Ce faisant, le
375e doit interpeller
les citoyens en favorisant
l’émergence d’un sentiment de
fierté collectif fort qui lui,
passe par une identité-citoyenne
forte. Laquelle doit tirer sa
source, tant pour les citoyens
que pour nos voisins, dans un
identifiant que nous
transportons en nous depuis des
générations, celui de Saurel.
Je suggère donc
que la ville de Sorel-Tracy
utilise exclusivement les fêtes
du 375e pour se
renommer officiellement
Saurel. Ce faisant, nous
citoyens deviendront TOUS
des Saurelois. Nous
ferons alors partie d’un tout
cohérent, d’une même ville sans
distinction de Sorel et de
Tracy. Ce qui nous donnera une
base solide pour se construire
un imaginaire collectif
d’appartenance et donc, une
fierté collective.
Par ailleurs, la
fête du 375e doit
revêtir un aspect utilitaire
et stratégique. En ce sens,
renommer notre ville du nom de
Saurel sera un argument de poids
pour entreprendre à l’exemple de
la
ville d’Halifax, une
démarche de « branding »
de notre image de marque, ce qui
permettrait notamment
d’améliorer notre réputation.
Le 375e
– Ce qu’il ne doit pas être :
des feux d’artifice, des « balounes »
…
Sorel et Tracy
sont des villes qui n’existent
plus depuis 2000. Elles ne
peuvent donc avoir 375 ans.
Sorel-Tracy n’existe que depuis
2000 comme ville, elle ne peut
donc avoir 375 ans. En ce sens,
on fêtera quoi en 2017? Les 375
ans de la présence française
dans notre coin de pays. C’est
intéressant, mais peu pertinent.
Reportons cette fête et la
dépense dans 25 ans.
D’un point de vue
historique, fêter ce 375e
ne fait référence à aucun
événement particulier. Ce n’est
fondamentalement d’aucune
utilité. C’est comme avoir 40 ou
50 ans, c’est surtout le « fun »
pour faire un « party ».
Bref, nous ne devons pas faire
une fête pour fêter un événement
qui n’existe pas.
Globalement, le
375e ne doit pas
devenir une suite d’événements
sans thème qui se mêleront sans
distinction, aux activités
estivales comme le festival de
la Gibelotte ou
le 150e anniversaire
du Canada
en 2017. Le 375e
ne doit pas servir uniquement
pour faire exploser d’aériens
pétards multicolores à la tombée
de la nuit, avant et après avoir
écouté les « bands » à la
mode.
De même, le 375e
ne doit pas devenir un événement
de type nationaleux-folklorique.
Il doit être porteur d’avenir,
pas de nostalgie. Oui pour ce
que nous sommes et ce que nous
avons été, mais surtout, oui
pour ce que nous voulons
devenir.
Enfin, on ne met
pas sur pied un événement comme
un « 375e »
uniquement pour inaugurer un
équipement public comme
l’aménagement du quai « 2 ».
Cela serait un manque total de
vision quant à notre avenir
collectif. De plus, nommer le
quai « 2 » : Place du 375e
ne fait référence à rien. Je
réitère donc ma suggestion pour
la création d’une Place
des Saurelois.
Conclusion
Le 375e
doit être pour notre ville,
l’occasion de mettre sur la
glace, un trio de joueurs
gagnants composé de : Saurel-Fierté-Saurelois.
Le thème du 375e
doit frapper les esprits de
telle sorte, que la majorité des
citoyens de notre ville pourront
dire un jour avec fierté : « J’y
étais ».
Jocelyn Daneau
Courriel :
jocelyndaneau@gmail.com
Blogue —
Sorel-Tracy dans l’univers :
http://wp.me/2JVSB
Autre lecture
proposée
La métaphore du
petit-déjeuner aux œufs et
bacon, le cas d’Halifax
Source :
http://wp.me/p2JVSB-68 |