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député(e) pour Richelieu
« Comme
député*, quelle est la meilleure
personne pour accompagner
Richelieu et son chef-lieu
Sorel-Tracy dans son
développement socio-économique? »
L’objectif de
cette chronique est de vous
suggérer de répondre à une seule
et unique question comme
électeur, en vue des élections
générales du Québec du 7 avril
2014.
En fait, il est
de bon ton chez les politiciens
de s’annoncer comme faisant de
la « politique autrement ».
Une expression galvaudée que la
grande majorité de ceux-ci
n’assument pas une fois élue,
notamment par manque de courage
devant les facilités et les
obligations de la ligne de
partie ainsi que la sécurité de
la langue de bois. En ce sens,
la question que je vous propose
comme électeur, c’est de « voter
autrement » c.-à-d. pour
le candidat le plus compétent,
celui qui vise l’excellence,
sans égard à sa couleur
politique. C’est un gros
changement! Cette
question-suggestion va donc
au-delà des concepts de
gauche-droite,
séparatiste-fédéraliste,
véhiculés traditionnellement par
les partis politiques
québécois.
Cette question
comme nouvelle façon de faire
est donc strictement rédigée
dans le contexte des intérêts
supérieurs de notre région. Son
principe général : Charité
bien ordonnée commence par
soi-même.

Notons que cette chronique fait
suite comme seconde partie, au
bilan sur 18 mois de madame
Élaine Zakaib comme députée
sortante de Richelieu.
Une question,
plusieurs facettes
Avant de répondre
à la question proposée dans
l’urne ou de la rejeter a
priori, il faut au préalable
s’assurer d’en saisir les
multiples facettes. Par exemple,
elle exclut la notion de
concours de popularité. On ne
vote pas pour un candidat si
sympathique soit-il, dont la
photo est la plus belle ou qui
nous dit ce que nous voulons
entendre. En ces temps de
désabusement devant la classe
politique, nous devons devenir
des électeurs matures et forcer
les politiciens à élever le
niveau de leur jeu.
La question
suggérée ci-haut traduit
l’exigence d’une connaissance
fine et organique de notre
région, tant au point de vue du
développement social
qu’économique. Ce qui signifie
que notre futur député doit être
capable de saisir l’essence et
l’esprit de notre milieu de vie
dans un tout cohérent, de façon
à pouvoir transformer cette
compréhension en actions pour le
futur. Le tout ne peut se
traduire que sous la forme d’une
preuve écrite par le biais d’un
programme électoral
spécifiquement rédigé pour le
comté de Richelieu. À
défaut, ces engagements ne sont
que des belles paroles.
On peut se dire
facilement le candidat de
l’économie et de l’emploi, mais
encore faut-il le démontrer de
façon crédible en évitant par
exemple, les énoncés de type « point
form » dans une PUB. Il
n’est pas crédible aussi, de
simplement répéter le programme
électoral national, sans y
donner une couleur régionale
formelle. De même, il est
inadmissible pour un candidat de
truffer systématiquement son
discours des « buzz-words »
à la mode comme « développement
durable » ou « réduire la
dette ». Nous voulons des
engagements concrets et
mesurables pour Richelieu.
La question
suggérée ci-haut repose sur un
verbe : accompagner. Il
implique donc une notion de
savoir-faire. Notre nouveau
député devra donc maîtriser un
ensemble de connaissances lui
permettant de faire les liens
entre celles-ci et surtout, avec
ce que nous sommes dans
Richelieu. Par exemple, être au
fait des grands enjeux de
l’économie américaine et leurs
impacts sur la structure
économique de Richelieu et de
Sorel-Tracy comme région
exportatrice.
« Accompagner »
suggère aussi un leadership de
présence. Tout le monde possède
sa bonne idée en matière de
développement socio-économique
et peut l’émettre dans la
blogosphère. À divers degrés,
nous sommes tous des gérants
d’estrade. En ce sens, la
meilleure stratégie de
développement socio-économique
au monde n’est rien, sans moyen
de mise en œuvre et une volonté
affirmée d’agir en ce sens. Ce
qui pose la question de la
présence physique du député et
de l’équipe qui l’entoure, tant
en terme quantitatif que
qualitatif.

« Accompagner »
exclut la notion de parti
politique. Hors de la période
électorale où un certain
discours gauche-droite apparait
occasionnellement, cette
différence idéologique s’estompe
rapidement avec l’exercice du
pouvoir. Pourquoi? Il y a
plusieurs raisons, mentionnons
un modèle québécois rigide et
envahissant tiré par une
fonction publique pléthorique,
les exigences des financiers de
New York ou de Londres quant à
notre dette publique colossale
actuellement de 265 milliards de
dollars
(source :
Compteur de la dette québécoise),
le Québec comme économie ouverte
avec les États-Unis ou l’Ontario
comme voisins et partenaires
commerciaux, le libre-échange
avec l’Europe qui s’annonce,
l’ALÉNA, etc. Se faire élire
implique finalement par la force
des choses de gouverner presque
au centre, en accord avec le
principe que le cœur de
l’électeur québécois est à
gauche, mais son portefeuille à
droite.
« Accompagner »
exclut finalement la question
nationale sur l’avenir politique
du Québec. Cette question relève
d’une autre dimension politique,
indépendante de notre
développement socio-économique
régional.

En conclusion, quelle est la
meilleure personne pour nous
accompagner comme député dans
Richelieu, sans égard à son
appartenance politique?
Autrement dit,
s’il s’agissait tous de
candidats indépendants,
votons autrement,
choisissons la meilleure
personne pour nous accompagner
dans l’amélioration de notre
niveau de vie socio-économique.
Jocelyn Daneau
jocelyndaneau@gmail.com
* Est-il besoin
de mentionner que le féminin est
inclus? |