L’homme
derrière la scène
Michel Péloquin
n’a jamais aimé les réflecteurs.
Je le sais, il me l’a déjà
confié. Pourtant, il y excelle.
Il a la parole facile, on le
sent à l’aise.
Lors de la cérémonie qui a
souligné l’intronisation de
François Beauchemin, Marc-André
Fleury, Éric Messier, Pierre
Mondou et Jean Morin au Panthéon
des sports de Sorel-Tracy, il
est demeuré au fond de la salle.

Une photo que j’avais
prise à l’époque avec Michel
Péloquin (au centre) en
compagnie des défunts Jacques
Rougeau (à gauche) et Mario
DeGuise (à droite).
Je me souviens des propos que le
défunt directeur des loisirs de
Sorel-Tracy Mario DeGuise disait
de lui. Il l’admirait. C’était
son homme de confiance et
croyez-moi, Mario ne se fiait
pas sur n’importe qui.
Même s’il a quitté la scène
publique pour une retraite bien
méritée, certains se sont vite
rendu compte qu’ils ne pouvaient
se passer d’un homme comme lui.
Il faut écouter Claude
Charbonneau quand il est
question de Péloquin. Son regard
s’ébloui.
Michel remonte la pente. Il
vient de traverser de durs
moments. « J’ai dû passer cinq
jours à l’urgence. J’avais
contracté un microbe. J’ignore
comment. Tout est rentré dans
l’ordre maintenant », nous
confiait-il.
N’empêche qu’il a donné la
frousse à bien des gens. «Mon
gars croyait que j’étais
éternel. Je pense qu’il a
réalisé bien des choses durant
cette épreuve», soulignait «
Pélo ». En effet, à quelque
part, on se croit tous éternel
mais parfois, des incidents nous
ramènent sur terre et nous font
réfléchir.
Si autant de gens vénèrent
Michel Péloquin, c’est qu’au fil
des années, il a su gagner leur
confiance par ses qualités
d’homme. Personnellement, je
l’ai toujours apprécié. Je lui
ai dit à maintes reprises. Il
fut la bougie d’allumage des
loisirs dans la région pendant
plusieurs années.
Sa grande confiance en lui et
ses qualités humaines ont
prédominé sa carrière dans le
monde municipal, un endroit où
il n’est pas toujours évident de
plaire à tous et d’éviter les
critiques négatives. À titre de
journaliste, je n’ai jamais
entendu de mauvais commentaire à
son endroit. Les gens aimaient
œuvrer à ses côtés, comme c’est
le cas présentement à la
direction du Panthéon des sports
de Sorel-Tracy.
Michel Péloquin n’a jamais été
le gars qui jasait le plus fort,
n’a jamais été le plus
spectaculaire, n’a jamais
cherché à prendre toutes les
éloges et n’a surtout jamais
recherché l’attention.
Ce n’est pas pour rien qu’au
moment où il a pris sa retraite
à la ville de Sorel-Tracy, il ne
croyait jamais revenir dans le
feu de l’action. Son inertie
aurait été un vrai gaspillage et
heureusement, des gens sensés
s’en sont aperçus.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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