Quand les
vaches et les moutons prennent
la peine de t’encourager !
J’avais peine à
ramasser mes idées. Anéanti par
la catastrophe de Lac Mégantic à
mon retour du Mad marathon de
Waitsfield au Vermont dimanche,
j’ai vraiment réalisé
l’ampleur des dégâts. Quand
l’humain est atteint droit au
cœur, il reste ébranlé mais il a
cette faculté de se redresser,
de rebondir, de repartir.
Pour revenir à mon expérience
aux États-Unis, ce fut sans
contredit le parcours le plus
difficile qu’il m’a été donné de
courir. Rares étaient les
pauses. On descendait, on
montait parmi des paysages d’une
grande beauté. D’ailleurs,
nombreux sont les participants
qui prenaient la peine de
s’arrêter afin d’immortaliser un
souvenir.
Heureusement, avec une humidité
élevée qui sévissait, le soleil
ne s’est jamais pointé le bout
du nez. Vous me direz que c’est
la coutume depuis un certain
temps mais cette fois-ci,
j’étais bien heureux qu’il reste
dans sa cachette.
Même qu’à quelques reprises, une
fine pluie est venue nous
rafraîchir, à la grande joie de
tous. Peu de spectateurs. Ils
dormaient. Waitsfield, c’est une
petite ville touristique où les
liens sont tissés serrés. Alors,
j’imagine que la veille avait
été longue pour la plupart.
Mais, il y avait les vaches qui
beuglaient et les moutons qui
bêlaient sur notre passage.
Peu importe, on sentait une
chaleur humaine parmi les
intervenants et les bénévoles.
Après tout, ce n’était que la 3e
édition de cet événement et
comme le mentionnait
l’organisateur avant le début de
la course, ils prennent en
considération les critiques des
participants dans le but de
poursuivre l’amélioration.
Parmi les faits saillants, il y
a cette foire offerte le samedi,
sur le terrain du centre-ville
qui regroupait plusieurs petits
commerçants sympathiques dans un
climat convivial. On ne va pas
au Mad marathon pour faire un
record ou améliorer notre temps.
Oubliez ça.
On parle d’un marathon en
juillet, exceptionnel à cette
période de l’année. Mais, il
faut croire qu’on mise sur la
fraîcheur des montagnes pour
offrir une température potable à
courir un marathon. Ce n’est pas
pour rien que le départ est
donné à sept heures afin
d’éviter le plus possible la
puissance maximale des rayons du
soleil.
Je syntonisais le poste
radiophonique de Burlington
durant le marathon. À un certain
moment, on est descendu si creux
entre deux montagnes que j’ai
complètement perdu la réception
et on parle de quelques
kilomètres entre les deux
villes. Ça vous donne une petite
idée !
Mon prochain marathon sera un
46e à Québec si la température
le permet. Il sera suivi de
Montréal où je suis déjà
inscrit.
Statistiques :
Temps : 4h16 :38
Classement général : 135 sur 321
Classement catégorie d’âge : 5e
sur 18
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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