Le
réservoir à sec… à Lake Placid !
Tout nouveau pour
moi cette chronique. Je suis un
gars de journaux…depuis 40 ans.
Or, on doit évoluer. Merci à
Jean Doyon de me donner cette
opportunité. Je vais tenter de
vous intéresser par mes écrits
et j’espère que le tout saura
vous plaire.

Cette photo fut prise
quelques minutes après notre
arrivée. Je suis en compagnie de
Patrick Blanchette (au centre)
et Éric Lalancette (à droite).
J’arrive tout juste de l’état de
New York, plus particulièrement
des montagnes de Lake Placid où
je suis allé courir mon 3e
marathon cette année. Je m’y
suis rendu en toute connaissance
de cause car je savais bien
qu’il n’allait pas être une
sinécure.
Effectivement, le dénivelé aura
eu raison de ma témérité au 35e
kilomètre. Plus d’essence dans
le réservoir et les piles à
plat. Sauf qu’il reste encore 7
kilos pour franchir la ligne
d’arrivée.
Dans des situations semblables,
on doit faire appel au mental et
j’avoue que mes années
d’expérience dans le milieu
m’ont aidé considérablement à me
rendre jusqu’au bout. De
nombreux coureurs abandonnent à
chaque année à cet événement à
cause du parcours pénible mais
je ne voulais pas appartenir à
cette liste.
Lake Placid, c’est un endroit
merveilleux à trois heures de
Sorel-Tracy. Le départ a eu lieu
au centre-ville, aux abords du
Mirror Lake que nous
contournions par la suite. Nous
arrivons sur l’anneau de glace
qui a servi pour les Olympique
de 1980, là où l’américain Éric
Heiden a établi ses records
mondiaux et remporté cinq
médailles d’or.
La prise de vue la plus
impressionnante sur le parcours
du marathon est celle où l’on
peut voir les tremplins des
sauts en hauteur. Structure
magistrale. Je me demande même
si je serais en mesure de monter
jusqu’au sommet, tellement je
souffre de vertige.
J’ai eu l’occasion d’y
rencontrer deux gars de Montréal
avec leur petite famille
respective. L’un d’eux était un
ancien résident de Sorel-Tracy,
Patrick Blanchette. Il courait
son premier marathon. Disons
qu’il n’avait pas choisi le
parcours idéal pour une
première. Surprise ! Il a obtenu
un temps remarquable de 3h20.
Imaginez s’il avait fallu qu’il
se retrouve sur un parcours
plat. Un gars plein de
potentiel.
J’envisage courir un autre
marathon au début de juillet
dans le Vermont mais tout
dépendra de ma récupération. Il
faut prendre le temps
nécessaire.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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