Martin
St-Pierre s’illustre au marathon
Waterfront de Toronto
Il ne fait aucun
doute dans mon esprit. Le
marathon de Montréal a des
croutes à manger pour égaler le
Waterfront Marathon de Toronto
qui s’est déroulé dimanche
dernier. Des petits détails à
corriger, mais qui font toute la
différence.
Avec plus de 25,000 coureurs,
des représentants de 60 pays, 40
états américains, des dons de
charité totalisant 4 millions$,
un impact économique de 35
millions$, il s’impose.
En fait, tout ce que les
journalistes et les coureurs ont
rapporté comme critiques
négatives de leur présence à
Montréal ne se retrouve pas dans
la ville Reine. À quelques
minutes du départ, les files
d’attente étaient presque
inexistantes devant les
nombreuses toilettes. Mon ami
Éric Lalancette, un peu nerveux
pour son 2e marathon, a pu les
visiter à deux reprises dans un
laps de temps très rapide !
Une fois installé dans le
peloton, la nervosité a fait en
sorte qu’après quelques minutes,
il a dû revisiter le cabinet
sans aucune attente et revenir
me rejoindre à temps pour le
début du marathon.
Les nombreux points d’eau
présentaient de beaucoup
d’espace ce qui contribuait à
éviter les carambolages entre
les participants. En plus,
chaque bénévole disposait de
gants en plastique. Pour la
portion initiale de 21km, les
rues empruntées laissaient
amplement de place pour les
dépassements, considérant que
les coureurs du demi se mêlaient
à ceux du marathon.
Que dire de la présence des
élites, cinq Éthiopiens et sept
Kenyans que plusieurs coureurs
ont pu croiser et admirer car
ceux-ci revenaient vers la ville
contrairement à la masse des
participants qui s’éloignait sur
le boulevard Lakeshore. On
pouvait entendre les
encouragements envers les élites
lorsque ceux-ci passaient tout
près. Quelle sensation de voir
ces athlètes, de réels
phénomène.
L’ensemble du parcours
ressemblait à Montréal avec une
première moitié plus
intéressante que la 2e, ce qui
dans les circonstances s’avère
bien normal. À l’arrivée, une
couverture d’aluminium attendait
chacun des coureurs pour les
garder au chaud et encore là,
facilité déconcertante pour
circuler.
Toujours à l’arrivée, une
animation intéressante, simple
et accessible aux coureurs. Que
dire maintenant de l’idée
d’inscrire le prénom du
participant plus gros que le
numéro sur le dossard ? Géniale.
Combien de fois ai-je entendu
des encouragements qui me
ciblaient personnellement car la
personne avait aperçu mon prénom
? J’ai l’impression qu’avec
cette formule, on sent les
spectateurs davantage impliqués
et solidaires à notre cause.
J’en étais à mon 4e marathon à
Toronto et un 2e au Waterfront.
Par la première fois, j’ai
voyagé en train. Quel plaisir.
Je m’explique mal comment je ne
l’ai pas fait auparavant ? Plus
rapide, plus confortable avec un
tarif qui se compare à
l’utilisation d’une auto, une
formule que j’ai assurément
adoptée pour mes éventuels
périples dans cette ville.
Grâce aux relations d’Éric, nous
logions au Royal York.
Détrompez-vous, je ne disposais
pas des moyens financiers pour
payer le plein prix. Dormir dans
la même bâtisse que la reine et
le roi (photo ci-haut) s’avère
un privilège.
Sur le chemin du retour, à la
gare centrale de Toronto, nous
avons croisé la légende Ed
Whitlock, accompagné d’une autre
personne et qui semblait en
retard pour prendre son train.
Même si nous aurions souhaité
obtenir une photo souvenir en sa
compagnie, nous avons préféré ne
pas le déranger afin qu’il ne
manque son départ. Chose
certaine, après avoir couru un
marathon à son âge vénérable de
83 ans, il gambadait d’un pas
des plus alertes.
Impressionnant.
Éric a signé un temps de 3h59,
retranchant une minute
comparativement à son premier à
Lake Placid. De mon côté, pour
un 7e marathon cette année,
j’étais bien heureux de ma
performance de 4h11. Avec un 8e
à Philadelphie à la mi-novembre,
j’ai roulé sagement pour me
garder une bonne dose d’énergie.
Je profite de l’occasion pour
saluer les performances de trois
autres coureurs de Sorel-Tracy,
Martin St-Pierre (à gauche sur
la photo) avec un temps de 2h50
et une 68e position sur 3647
participants, Pierre Bouchard,
3h02 et Claude Traversy, 4h43.
En espérant que les responsables
du marathon de Montréal
prendront des notes. D’ailleurs,
ils brillaient par leur absence
au salon des coureurs
contrairement à la présence pour
le marathon de Québec avec un
kiosque.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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