Le White
Kényan
Pierre Bouchard, c’est un
phénomène !
Celui qui se fait appeler le
White Kényan réalise des
performances
exceptionnelles…malgré ses 50
ans. L’ex-coureur de Sorel-Tracy
qui réside maintenant à
Saint-Jean sur le Richelieu ne
ralentit pas.
Autant
sur la distance du marathon que
sur un 5km, il est électrisant.
Style fluide, il fait l’envie de
plusieurs coureurs par son
talent.
Il a participé dimanche dernier
à la 2e édition des courses pour
la Fondation de l’hôpital
Hôtel-Dieu de Sorel au parc
Regard-sur-le-fleuve.
« Je viens de terminer mon quart
de nuit », m’a-t-il dit au début
de notre conversation.
Je l’ai regardé droit dans les
yeux, éberlué, complètement
décontenancé. Je cherchais ma
réplique.
« Mais voyons Pierre, qu’est-ce
que tu fais ici ? » L’air tout
surpris, il m’a répondu qu’il
venait pour courir…le 21,1km !
J’étais découragé. Je l’ai
toujours dit et écrit, Pierre,
c’est une force de la nature.
Vous savez, il en existe des
gens de la sorte.
Ce n’est pas la première fois
qu’il me surprend. Je me
souviens à une certaine édition
du 5km du Festival de la
gibelotte. Je savais qu’il avait
été victime d’une sérieuse chute
en vélo. On avait même dû le
transporter par ambulance. Je
lui avais rendu une petite
visite sur son lit d’hôpital.
Quelques jours plus tard, je
l’apercevais au départ du 5km.
Je me souviens, je l’avais
traité de fou ! J’étais vraiment
bouleversé.
J’ai rarement vu un gars aimer
son sport comme lui. Il s’y
donne à 100%. Courir après avoir
passé la nuit debout à son
travail chez Fer&Titane et
trouver la motivation et la
force afin de courir, voilà une
attitude exceptionnelle. Et il a
osé prendre le second rang au
classement final par surcroît, à
deux secondes du meneur !
J’ai eu le plaisir de courir
deux marathons à l’étranger en
compagnie de Pierre. Le premier
fut à Hartford et le second à
Saint-Louis où il avait
d’ailleurs terminé dans les
premiers de sa catégorie d’âge.
Je me souviens qu’on lui avait
décerné une plaque souvenir en
plus d’une bourse. D’ailleurs,
Pierre avait dû remettre une
partie de sa bourse au pays de
l’Oncle Sam pour payer une
contravention qu’on lui avait
collée sur la route entre
l’aéroport de Burlington et son
domicile.
Le White Kényan n’a pas fini de
nous surprendre, je le sais, je
le connais très bien. Il aime
défier la logique avec un talent
hors du commun. Il constitue
tout un ambassadeur pour notre
patelin et cela même s’il a
quitté la région.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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