Les
allures d’un professionnel !
Il possède
l’assurance d’un « pros ». On
voit bien qu’il domine. Le corps
bien droit, les yeux
continuellement fixés vers
l’avant, il contrôle
parfaitement la situation. Le
défenseur Louis Mandeville des
Eperviers de Sorel m’a
impressionné.
Sans avoir vu toutes les équipes
du circuit cette saison, je me
risquerais pour dire, et je suis
assuré de ne pas me tromper,
qu’il se classe aisément parmi
les meilleurs arrières du
circuit. C’est indéniable. Ça
saute littéralement aux yeux.
Assez qu’à un certain moment, je
me suis dit qu’il perdait son
temps à Sorel ! Mandeville, s’il
le désirait, cadrerait
adéquatement sur l’alignement
d’une formation de la ligue
Américaine et qui sait ce qui
pourrait se produire par la
suite.
Il possède toutes les qualités
requises d’un bon défenseur.
Même que je dirais qu’à
l’occasion, il ressemble
étrangement à un autre hockeyeur
de Sorel-Tracy, François
Beauchemin sauf peut-être pour
la robustesse. Mais on doit le
comprendre. Il a traversé de
sérieux problèmes au dos et doit
jouer de prudence pour ne rien
empirer.
La présence de Louis Mandeville
au sein de l’alignement des
Éperviers s’avère nécessaire au
rendement de son équipe. Il
excelle autant à la défensive
qu’à l’attaque. Vous me direz
que le calibre est peut-être
moins fort que dans la Ligue
Américaine. D’accord, mais les
qualités essentielles pour un
défenseur hors-pair, il les
possède.
J’imagine que s’il évoluait pour
un circuit supérieur, il
hausserait sans aucun doute son
jeu d’un cran. Repêché par les
Blue Jackets de Columbus en 2000
en 9e ronde, j’ai l’impression
qu’il devait être tout près de
l’objectif. Louis a évolué à
Rouyn-Noranda, Halifax et
Sherbrooke dans la LHJMQ puis
cinq ans dans les rangs
universitaires. Il est
aujourd’hui âgé de 31 ans.
Plusieurs aspects doivent être
considérés quand on parle d’une
carrière professionnelle. Ça va
beaucoup plus loin que les
simples présences sur la
patinoire. Chaque joueur possède
sa perception bien personnelle à
ce sujet et bien malin celui qui
voudrait influencer un athlète
dans ses aspirations. On parle
d’un choix libre à chacun.
Lors de ma présence au Colisée,
j’ai pris le soin de l’observer
bien attentivement et je peux
vous dire que dans mon livre à
moi, il se veut indispensable.
J’en ai glissé un mot au gérant
de l’équipe Jean-François
Cartier et il a immédiatement
écarquillé les yeux quand je lui
ai donné mes impressions sur ce
joueur. J’ai la certitude qu’il
est hautement considéré et
respecté au sein des Éperviers.
Bravo Louis ! Tu m’as réellement
épaté par ton jeu d’ensemble et
je tenais à en faire part aux
amateurs de hockey de la région
qui sont sûrement derrière moi
dans mes affirmations.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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