Comme deux
gardes du corps qui protègent
leur vedette !
«La vie a voulu
que nous nous retrouvions
quelques années plus tard et
c’est par la course à pied que
notre amitié aura pris toute son
ampleur ».
J’écoutais
Dominic Arpin livrer ses
commentaires à l’animateur
Michel Jasmin lors d’une
entrevue à la station
radiophonique de Sorel-Tracy,
CJSO juste avant notre
participation au 5km du Festival
de la gibelotte récemment et je
me disais que le geste que
j’avais posé envers lui lors de
la dernière édition du marathon
de Montréal était devenu celui
dont j’étais le plus heureux
dans ma carrière de coureur.
À son tour, Dominic remettait au
suivant, soit à son fils Thomas,
âgé de 11 ans seulement, en
l’accompagnant pour sa première
expérience du genre. Encore une
fois, je me retrouvais à ses
côtés pour ce moment mémorable
dans le cœur d’un papa, une
incroyable opportunité pour moi
et certes, un privilège.
Je sentais l’animateur de Vlog
inquiet pour le jeune. Après
tout, il n’avait jamais franchi
cette distance. Il nageait vers
l’inconnu. Or, à l’image de deux
gardes du corps qui protègent
une vedette de cinéma lors des
réceptions mondaines à Los
Angeles, nous nous sommes
installés de chaque côté pour le
conseiller, l’encourager et le
guider dans sa réalisation.
Au fut et à mesure que l’épreuve
progressait, Dominic devenait de
plus en plus rassuré et
confortable. «Je craignais qu’il
souffre mais je l’ai senti en
contrôle du début jusqu’à la
fin.» Même que pour les derniers
mètres, à la grande stupéfaction
de son père, Thomas s’est permis
une accélération digne des plus
grands sprinters, démontrant
ainsi qu’il avait su conserver
encore beaucoup d’énergie.
«J’ai aimé l’ambiance, c’était
l’fun », a souligné Thomas après
la course. «Je pense qu’il va se
souvenir longtemps de cette
journée, j’en suis persuadé», a
laissé tomber Dominic au fil
d’arrivée. Un 5km en 32 minutes
à 11 ans, il y a matière à être
heureux !
Personnellement, une fois de
plus, j’aurai vécu une
expérience riche en émotions.
L’influence positive que je peux
transmettre aux autres a
toujours fait partie de mes
priorités en course à pied. Trop
longtemps à mes débuts, je ne
croisais personne dans les rues.
Les gens qui m’observaient
devaient bien se demander quelle
mouche avait bien pu me piquer
pour agir de la sorte.
Une soirée qui s’est déroulée
sans anicroche, rodée au quart
de tour d’une main de maître par
les responsables Martine
Beaudreau et Dany Poirier ainsi
que leurs enfants Vincent,
Thierry et Rachel et ce pour une
10e année consécutive.
Des menaces de départ de la part
de ces derniers planaient à
l’horizon au terme de la soirée.
Épuisés comme à chacune des
éditions, on devra laisser
tomber la poussière et les
émotions avant de pouvoir
confirmer le tout. Dire qu’on
enregistrait 150 coureurs quand
ils ont décidé de prendre la
relève de Michel Faust !
Les courses du Festival de la
gibelotte détiennent des
caractéristiques uniques dans ce
milieu au Québec, des facettes
qu’on ne retrouve dans aucune
ville du Québec. Elles auront
permis de convaincre des gens
sédentaires, particulièrement
dans cette région, à abandonner
le confort de leur fauteuil pour
relever un défi et ainsi déjouer
le rythme de vie qu’ils avaient
acquis depuis trop longtemps.
Par conséquent, elles ont
assurément sauvé la vie à
certains qui se destinaient
lentement mais sûrement à des
jours difficiles, voire même
néfastes.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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