Inspiration !
Face à l’effort,
se pointe souvent une source
d’inspiration. Elle diffère
parfois d’un défi à l’autre mais
elle doit surgir. C’est
inévitable, presque automatique.
Souvent secrète, elle vous fait
avancer, progresser, franchir
des étapes qui vous semblaient
inimaginables.
Solidement installée dans votre
jardin secret, elle agira en
conséquence, souvent sans même
que vous le réalisiez. Plusieurs
jours après, vous comprenez que
sans elle, vous n’auriez jamais
réussi votre exploit.
Pour participer à un marathon
intérieur, j’avoue que c’est
pratiquement impensable de le
courir sans un appui, un fait,
une pensée qui meublera votre
esprit et qui saura vous
éveiller dans cette sorte de
routine qui s’installe
rapidement dans votre tête à
force de tourner en rond.
Dimanche dernier, je me suis
retrouvé sur la piste
d’athlétisme du magnifique
centre Multifonctionnel de
Vaudreuil afin de réaliser un 2e
marathon intérieur après celui
de Sherbrooke, il y a un mois.
Cette fois-ci, je savais très
bien ce qui m’attendait. À mon
réveil ce matin-là, je me
sentais d’attaque. Je devinais
que j’obtiendrais un rendement
intéressant. Je possédais une
arme secrète.
Arrivé sur place, j’ai aperçu
celui qui devait se retrouver à
mes côtés pour quelques tours.
Le comédien Patrice Godin
(sur la photo) jasait
aux abords de la piste avec des
amis…mais il n’avait pas encore
revêtu son costume de coureur.
J’ai rapidement compris pourquoi
lorsque je me suis approché de
lui pour prendre de ses
nouvelles. Indisposé par un
sérieux virus, il abdiquait.
Sagesse et prudence oblige dans
de telles circonstances. Une
décision professionnelle qui
démontre une force de caractère
incroyable, surtout qu’il
s’était déplacé sur les lieux
pour souhaiter bonne chance à
ses amis.
Je me suis donc retrouvé seul en
piste. D’attaque, je suis parti
comme un coup de vent. Étonné,
je sentais que j’allais
exceptionnellement trop vite.
J’ai pris une chance de
conserver cette allure qui fut
payante vers la fin. Cette
fois-ci, la musique était
motivante, à mon goût et je m’en
suis inspiré.
Avec quelques tours à faire,
j’ai compris que je pouvais me
retrouver sous la barre des
4hres. L’an dernier, sur huit
marathons, un seul avait été
couru sous les 4hres alors qu’à
Sherbrooke, j’avais obtenu un
temps de 4h11.
Surpris, j’ai franchi le fil
d’arrivée en 3h58 :52. Je ne le
croyais pas. Au classement
général, 5e sur 17 participants.
Encore là, j’avais peine à le
réaliser. Mais qu’est-ce qui a
bien pu se produire ? Sachez que
je le sais très bien ce qui est
arrivé et je ne vous dévoilerai
pas mon secret. La formule
magique, je la conserve
précieusement.
Merci à l’organisateur Steve
Moisan pour ces deux belles
expériences et surtout sa
gentillesse. Je dois également
féliciter André Brisson, une
machine, un puissant coureur qui
sans le savoir, m’a inspiré par
sa démonstration exceptionnelle.
Il me reste maintenant le
marathon intérieur de Québec que
je vivrai possiblement en
décembre prochain pour compléter
le tour du chapeau des marathons
intérieurs présentés dans la
Belle Province.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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