They called me the chocolate
Un
livre sur la vie de John Paris
« Hey Dan, comment ça va ? »
C’est
John Paris à l’autre bout du
fil…en provenance de Dallas, au
Texas où il est installé depuis
quelques années.
Les plus jeunes ignorent de qui
il s’agit. Les plus vieux se
souviennent de son incursion
comme joueur de hockey au Québec
et comme instructeur au hockey
dans la région de Sorel-Tracy.
Ce qu’il a de particulier, John
est Noir et il a su briser bien
des frontières à son époque.
S’il prenait la peine de me
parler, c’est qu’il détenait un
élément important entre les
mains.
« Je te donne une primeur mon
Dan, je viens d’écrire un livre
sur ma vie, qui sera publié en
octobre », m’a-t-il
informé, mi-anglais,
mi-français.
Âgé de 68 ans et en bonne forme
physique, John se passionne
toujours pour l’enseignement du
hockey. Même que des équipes
professionnelles font encore
appel à ses services. Ce
gentlemen n’avait rien à cacher
mais ne voulait pas entrer dans
le sensationnalisme avec cette
biographie.
D’ailleurs, l’auteur Robert Ashe
avait déjà formulé une demande
en ce sens il y a quelques
années mais voulait y aller avec
plus de couleur, plus de
controverse et John avait
catégoriquement refusé.
They called me the
chocolate !
Tel
est le titre du bouquin.
« Ce
livre sera dans la forme et
retracera ma carrière avec
toutes sortes d’anecdotes. C’est
léger, rien de lourd, agrémenté
de textes positifs et négatifs
avec simplement les faits ».
Oui, la vie de John Paris n’a
pas toujours été facile.
«
L’objectif avec ce livre est de
retracer ma vie et tu sais,
Sorel-Tracy, c’est chez moi et
j’y tiens car tout s’est passé
là-bas. » John
considère qu’il a contribué à
l’essor de nombreuses carrières,
autant chez les joueurs
francophones qu’anglophones.
« Je n’ai jamais fait de
distinction à cet effet. Le
talent primait avant tout »,
poursuit celui qui chausse
encore les patins régulièrement.
Lors de notre entretien, John
est revenu sur la saison 1973-74
à la tête des Survenants de
Sorel dans la classe « C ». «
C’est là que tout s’est joué
pour moi. On battait plusieurs
équipes de catégories
supérieures. C’était incroyable
».
Une personne ressource
Dans le temps et sans le dire
ouvertement, John Paris fut une
personne ressource pour bien des
gens. «
Rodrigue (Lemoine) communiquait
souvent avec moi afin de me
demander des conseils. Je tenais
ces entretiens dans le plus
grand des secrets. Il m’avait
dit un jour qu’il aurait aimé me
voir derrière le banc des
Éperviers de Sorel dans la LHJMQ
mais qu’il ne l’a jamais fait
car il aurait détesté me
congédier », souligne
John sur une note humoristique.
Père de trois enfants et
grand-père de six petits
enfants, John revient
occasionnellement visiter la
région de Sorel-Tracy qu’il a
toujours hautement considérée
durant son existence.
La première édition de son livre
sera publiée uniquement en
anglais et des lancements sont
prévus dans les villes de
Toronto et à l’université Saint
Mary’s à Halifax en
Nouvelle-Écosse. Il assure que
le livre sera traduit en
français d’ici quelques mois. On
pourra réserver une édition sur
Formac Larimer.ca ou Barnes &
Nobles Amazon.
Photo de lui lors de
son intronisation au
temple de la
renommée à
l'université
Saint-Mary's, en
compagnie de son
père. |
À la retraite,
John Paris continue de
s’attarder à sa passion, le
hockey. Propriétaire d’une
maison située aux abords d’un
magnifique terrain de golf à
vingt milles du centre-ville de
Dallas, il ne cache pas que ce
sport meuble une grande partie
de ses loisirs.
Sincère, honnête, gentil et
toujours souriant, John Paris a
su prendre la vie du bon côté et
la publication de son livre
viendra fermer une boucle d’une
vie agrémentée de hauts et de
bas mais surtout par des moments
captivants et intéressants.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
Sa petite
fille, Jocya.
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