LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mercredi 08 avril 2015 10:30

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

mercredi 08 avril 2015

Un coureur ordinaire à Boston !



J’ai reçu cette fameuse enveloppe. Je l’attendais. À chaque jour, j’ouvrais la boîte aux lettres en souhaitant voir apparaître le cigle de la licorne !

Un vrai ti-n’enfant.

Je suis conscient, je réalise. Les gens autour de moi ne cessent de me la rappeler. Ils me disent que je suis chanceux. Je le sais. J’ai peine à croire que j’y serai.

Dans cet envoi, on vous inonde de renseignements. Le marathon de Boston s’avère une organisation prestigieuse. Tout a été pensé. On vous en met plein la vue.

Pour un coureur classé dans la catégorie « ordinaire » comme je le suis, il s’agit d’un accomplissement incroyable.

Avec attention et minutie, je scruté attentivement tous les feuillets. L’eau à la bouche, je me revois prendre l’autobus près du parc à Boston pour arriver à Hopkinton, côtoyer les coureurs, attendre le départ, vivre cette sensation particulière, traverser le parcours en ne voulant rien manquer, tout en essayant de me concentrer.

Rien à faire. Boston ne se vit pas comme un autre marathon. À chaque jour, je regarde cette lettre et je me surprends en train de rêver. Cette participation me donne des ailes. Elle me permet de croire en l’avenir. Je me dis que malgré toutes ces belles années vécues dans le monde de la course à pied, j’ai encore un bon bout à faire et de belles expériences à traverser

Ma présence à Boston me fournira un élan inespéré, un essor que je n’avais pu imaginer. Voilà un beau cadeau du ciel et j’utiliserai tout mon temps pour le déballer. Je prendrai des pauses pour regarder autour de moi, pour jaser avec les personnes qui m’accompagneront et surtout vivre le moment présent.

Je crois être prêt. Mais à cet effet, on ne sait jamais. Il y a les imprévus. Je me souviens de ma première présence à Boston. Je m’y retrouvais en compagnie d’un ami. J’ignorais qu’il ronflait. Durant la nuit qui a précédé le marathon, je n’ai pratiquement pu fermer les yeux.

Le lendemain matin, je me sentais épuisé et énervé. Attendant pour prendre le métro avec un énorme verre de café, j’essayais tant bien que mal de me réveiller. Je me disais que j’allais tenter de m’assoupir un peu avant le départ à Hopkinton. Oubliez ça ! Impossible de me concentrer pour dormir.

J’ai couru le marathon sur l’adrénaline et malgré tout, avec un temps respectable dans les circonstances.

En espérant que pour cette 119e édition, tout se déroulera normalement. Or, on ne sait jamais. Difficile d’anticiper l’inattendu.

Toutefois, pour le ronflement, aucune inquiétude, car ma compagne est ce qu’il y a de plus silencieux !


Daniel Lequin

danielmedaille@hotmail.com

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