Le
marathon de Berlin : Je capote !
Je n’avais
rien à perdre. Je ne m’étais pas
fait d’illusions. Juste pour le
plaisir, pourquoi pas ? On ne
sait jamais.
Sur un coup de tête, il y a
quelques mois, je me suis
inscrit au marathon de Berlin.
Je croyais sincèrement que
j’allais fendre l’air. Après
tout, les responsables
sélectionnent seulement 50,000
personnes alors que les
candidatures proviennent de
partout dans le monde. Ça ne
coûtait rien, il fallait juste
donner notre nom !
En plus, Berlin fait partie de
la liste des six marathons
majeurs au monde. Je me disais
que je n’avais aucune chance.
Puis, quelques semaines plus
tard, j’ai reçu un courriel.
C’était écrit en allemand.
Incapable de déchiffrer cette
langue. Je descends mon curseur
et je me rends compte qu’il y a
une version anglophone. On
indique que j’ai été choisi pour
la 42e édition du marathon de
Berlin.
Je capotais. Wow !
À quelques jours du départ, je
ne vous cacherai pas que je
ressens une certaine nervosité.
Je vais courir dans les rues de
Berlin le dimanche 27 septembre
prochain. Je n’en reviens
toujours pas.
Je réalise un rêve. Berlin offre
un parcours extrêmement rapide.
Nombreux sont les records
mondiaux sur 42km qui ont été
établis dans cette ville. Je
vous en parle et je frétille
déjà juste à y penser.
J’ai eu le plaisir de prendre
part au marathon de Paris en
2004. Dépaysement total pour un
coureur, je flottais sur un
nuage lors du départ sur les
Champs Élysées, tout près de
l’Arc de Triomphe. Courir à
Paris fut magnifique.
J’ai hâte de vous raconter mes
impressions sur cette ville de
l’Allemagne. Évidemment, je
profiterai de l’occasion pour
visiter. Je passerai également
trois jours à Cracovie en
Pologne. Je tenais absolument à
voir le fameux camp de
concentration d’Auschwitz,
question de vraiment réaliser la
bêtise humaine, jusqu’où la
folie peut conduire.
Après l’expérience
exceptionnelle du marathon de
Québec le 30 août dernier, les
émotions reviendront assurément
dans mon esprit sur le parcours
de cette belle ville d’Europe.
Un marathon outre-frontière
exige une certaine
concentration. Voilà pourquoi je
le ferai en début de voyage pour
ensuite apprécier davantage ma
présence là-bas.
Je sais que d’autres coureurs du
Québec seront sur place. Nous
sommes peu nombreux mais
j’espère que j’aurai la chance
d’en croiser.
J’en serai à mon 3e marathon
avec une masse de participants
aussi imposante après ceux de
Chicago et New York. Une
expérience qui me permettra de
sortir de la ville pour
découvrir les environs de
Berlin, un aspect captivant.
Je vivrai la crise des migrants,
un phénomène de dernière minute,
qui ajoutera un cachet
particulier à ce périple.
Le moment est enfin arrivé. Je
suis prêt.
Ouf ! Le cœur me débat déjà.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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