LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mardi 05 janvier 2016 14:19

7 000 pages par jour

 

NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

mardi 05 janvier 2016

Courir au bon moment…au bon endroit !

Il existe de ces journées où des imprévues vous attendent en tournant le coin.

Tôt en matinée, la journée de Noël, j’ai décidé de partir m’entraîner. À 8h30, je ne croise personne sur le trottoir, quelques automobiles dans la rue. Il faut croire que les gens récupèrent de la veille. Alors, voulez-vous bien me dire qu’est-ce que je fais là ? J’allais obtenir une partie de ma réponse quelques kilomètres plus tard.

Je suis parti avec ma musique dans les oreilles, question d’agrémenter mon entraînement. Tout va bien même si je ressens un peu de fatigue car je dois avouer que je me suis quand même couché tard lors de cette Veille. Il fallait bien célébrer après tout !

Tout se déroule normalement quand soudain, après une dizaine de kilomètres, j’entends une voix. Ma musique résonne quand même assez fortement dans mes oreilles. Puis un autre cri !

Je me retourne la tête et je vois un monsieur de l’autre côté de la rue, dehors, sans vêtement pour l’extérieur. Je le regarde. Il semble pris de panique. Il me fait signe de la main de le rejoindre. Immédiatement, je traverse la rue en mode intervention car je sens que ça ne va pas bien.

Rapidement, j’enlève les écouteurs de mes oreilles. « Viendrais-tu m’aider à relever une personne à l’intérieur. Elle est tombée au sol. Ma femme et moi en sommes incapables. » Sans poser aucune question, je pénètre rapidement dans la maison et j’aperçois la madame qui est au téléphone et qui dit à son interlocuteur de laisser tomber car un bon samaritain vient d’arriver. Je me rends au salon et je vois le monsieur de dos, chevelure grise, assis sur un coussin, qui marmonne des mots que je n’arrive pas à comprendre.

Je lui demande si tout va bien et je réalise qu’il n’est pas très solide. Aidé de l’autre monsieur qui ne semblait pas bien plus jeune, nous arrivons à le soulever. Je me positionne derrière lui, mes deux bras sous ses épaules, le retenant solidement. Pendant ce temps, son confrère va chercher sa marchette. Tranquillement, je laisse la personne quitter mes bras pour rejoindre sa marchette. Tout semble correct.

« Un bon samaritain est passé devant la maison », me confie la petite madame, encore toute ébranlée. Mes lunettes sont recouvertes de buées depuis mon incursion dans la maison. J’arrive à peine à les apercevoir. Je n’ai jamais pu voir la figure de la personne que j’ai relevée.

Ils me remercient, je les sens soulagés. Cette intervention n’aura duré qu’une petite minute mais combien importante, autant pour ces trois personnes que pour moi.

Sur le chemin du retour, cet incident m’a rappelé celui où il y a deux ans, j’avais ouvert la porte de l’appartement où réside ma mère, une journée entre Noël et le Jour de l’An et que je l’avais aperçue, gisant par terre depuis deux jours, complètement déshydratée ! Sans perdre de temps, j’avais appelé l’ambulance, un geste qui fut suivi d’un séjour de dix jours à l’hôpital.

Pourtant, cette journée-là, je ne devais pas lui rendre visite car la veille, un ami coureur de la Beauce m’avait invité à passer la nuit chez lui. Finalement, j’avais décidé de rentrer le soir même à la maison et cela même s’il neigeait.

Je suis tellement content pour ce petit monsieur. Cette intervention a rempli mon cœur d’amour. Je venais de vivre une première lors d’un entraînement.

Plus tard dans la journée, je suis allé voir ma mère pour lui remettre un petit cadeau à l’occasion de Noël et une carte sur laquelle j’avais écrit qu’elle représentait à mes yeux la meilleure maman au monde !

L’émotion du moment était à son comble.

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

Bookmark and Share

PUBLICITÉ

 

Le SorelTracy Magazine
une filiale des Productions Kapricom
Tous droits réservés -
© 2000-2016