Pire qu’un
contrat de mariage !
Ils sont fous ces Romains !
Obélix avait bien raison de
lancer cette phrase.
Je fais des blagues, bien sûr.
Mais disons qu’ils prennent
toutes les précautions
nécessaires afin d’éviter des
problèmes. Je parle de
l’inscription, car je peux
maintenant dire que je suis
officiellement accepté pour la
prochaine édition du marathon de
Rome le 2 avril 2017.
Ouf ! Mais quel marathon pour
s’inscrire ! Rien de bien
facile.
Leur procédure n’a rien à voir
avec la formule utilisée en
Amérique du Nord. Au Canada et
aux États-Unis, tu payes, tu
donnes quelques renseignements
personnels de base et c’est
final bâton.
Pourtant, il s’agira de mon 3e
marathon en Europe et ça n’a
jamais été aussi compliqué.
Berlin, tu t’inscris et tu
attends la réponse. Je me
souviens que pour celui de
Paris, les organisateurs avaient
également exigé un certificat
médical mais en dedans de
quelques jours, tout était
réglé.
Pour Rome,
c’est pire qu’un contrat de
mariage !
Le tout a
débuté le samedi 4 juin dernier
où je me suis décidé à
entreprendre cette démarche. Je
dois dire que l’on peut
sélectionner la page en français
sur le site du marathon, sauf
qu’il y a quelques bouts en
italien, ce qui augmente le
coefficient de difficulté.
La première étape est le
paiement, on s’en doute bien. En
criant ciseau, c’est fait. Le
tarif est abordable cependant,
autour de 75$. Puis,
l’interrogatoire débute. Ils
veulent savoir si tu as déjà
participé à un marathon, combien
tu en as couru, quel est ton
meilleur temps, à quel endroit,
etc. Bref, une belle salade qui
vient agrémenter la
complication.
Si vous êtes un étranger,
assurément, vous ne détenez pas
la fameuse et magnifique runcard,
une sorte de certificat qui vous
permet de courir en Italie. Que
faire pour l’obtenir ? Vous vous
doutez bien qu’une fois de plus,
vous devez défrayer un montant
d’argent, autour de 20$.
Lorsque vous avez payé, vous
devez faire en sorte de trouver
la façon d’obtenir le formulaire
que vous devez faire remplir par
votre médecin. J’ai eu beau
essayer de toutes les façons,
impossible de récolter le
document. Il a donc fallu que
j’écrive à la direction du
marathon. Heureusement, ils
m’ont répondu rapidement en
m’envoyant le fameux
questionnaire.
Quand je l’ai retourné, je
n’étais pas certain de ma
procédure. J’ai attendu quelques
jours sans obtenir de réponse.
Je me suis décidé à leur écrire
à nouveau. Dans un bref délai,
j’ai reçu une réponse….écrite en
italien ! Dans la traduction que
j’ai tentée de faire, j’ai cru
comprendre qu’ils devaient
étudier mon dossier
attentivement avant de
m’autoriser une runcard.
Finalement, j’ai reçu un message
pour m’informer
qu’officiellement, je venais
d’être accepté. Euréka ! Le tout
s’est terminé le mercredi 22
juin, une procédure qui aura
duré 19 jours.
Il faut comprendre que de cette
façon, les dirigeants se
protègent contre toutes
éventualités de poursuite
quelconque. On dit souvent que
l’important est que le résultat
soit positif. J’avoue toutefois
qu’ils m’auront donné des
ulcères à quelques occasions.
Pourtant, c’est si facile quand
ce n’est pas compliqué ! Ah !
Ces Romains.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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