Courir le
marathon du diable !
Sur la
photo, je suis en compagnie
d'Alain Roy du groupe Défi
Résolution, l'humoriste Maxim
Martin et de mon ami, Stéphane
Lacroix.
Impossible
pour moi de courir sans musique
et encore moins lors d’un
marathon.
Avec quelques kilomètres à faire
avant de franchir la ligne
d’arrivée du marathon SSQ de
Longueuil dimanche dernier, en
baisse d’énergie à cause de la
chaleur qui commençait à
s’incruster dangereusement en
moi, la station radiophonique
montréalaise CHOM y est allée
avec mon groupe préféré, Led
Zeppelin et l’une de leurs
meilleures chansons, Stairway to
Heaven. Immédiatement,
l’adrénaline s’est hissée en moi
par un passage secret qui menait
directement jusqu’au cerveau.
Je retrouvais graduellement mon
énergie, juste ce qui me
manquait pour apprécier les
derniers moments de cette
compétition.
Il s’agissait d’un 3e marathon
en l’espace de cinq semaines
mais je tenais absolument à
participer à cet événement pour
deux raisons. Tout d’abord, mon
ami Jean Joly, l’un des
organisateurs pour qui j’ai
beaucoup d’admiration, m’avait
invité, un geste que j’ai
grandement apprécié de sa part.
Puis, un autre ami, celui-là que
je connais depuis plusieurs
années, car nous avons même
travaillé ensemble dans un
journal, Dominic Arpin agissait
à titre de président d’honneur.
Choquant car je n’ai jamais pu
le voir, sauf de loin, quelques
secondes avant le départ.
Les commentaires semblaient
unanimes après les différentes
distances complétées. Excellente
organisation, tout s’est déroulé
à la perfection et les coureurs
semblaient déjà avoir oublié le
retard de quinze minutes pour
les départs du demi-marathon et
du marathon !
Parcours distrayant, sécurité
présente en tout temps,
ravitaillements situés aux bons
endroits, bref, un excellent
départ pour cette organisation
et sa première édition. Bien
sûr, tout ne peut pas être à la
perfection mais pour une
première édition, il faut faire
preuve d’indulgence.
J’ai même entendu plusieurs
coureurs affirmer qu’ils ne
retourneraient plus à Ottawa
dans cette période de l’année,
ce qui reste à vérifier.
Quelle ne fut pas ma surprise de
croiser l’humoriste Maxim Martin
avant le départ, une personne
avec qui je me suis lié d’amitié
au cours de l’hiver, qui se
préparait pour le demi. Pas
facile pour lui de respecter son
entraînement avec ses heures à
la radio d’Énergie tôt le matin
et sa série de spectacles
présentés à travers le Québec. «
J’ai participé au demi-marathon
de Burlington récemment et j’ai
frappé un mur. Je n’avais plus
d’énergie durant la course. »
Verbomoteur, nous avons discuté
de différents sujets.
Officiellement, il va courir son
premier marathon à Montréal en
septembre prochain en compagnie
de l’ex-porte-couleurs des
Alouettes de Montréal, Étienne
Boulay. Je me demande comment ce
dernier arrivera à passer au
travers, lui qui possède déjà
les deux genoux hypothéqués.
Mais, avec Maxim à ses côtés, il
bénéficiera d’une belle
distraction. Toutefois, j’ai
l’impression qu’après le 30e
kilo, les deux seront bien
tranquilles. On aura l’occasion
de s’en reparler.
Saviez-vous que j’ai couru le
marathon du diable ! Il
s’agissait de mon 66e marathon
en carrière. Je sais bien
qu’officiellement, le chiffre du
diable est le 666 mais avouons
que je ne me retrouvais pas
tellement loin. De toute façon,
je ne suis pas un gars très
superstitieux et je prends ce
genre de propos bien à la
légère.
Nombreux sont les coureurs qui
ont critiqué le fait que le
marathon comportait deux
boucles. Plusieurs ne favorisent
pas ce genre de tracé.
Personnellement, cela ne me
dérange pas tellement. Tout
n’est qu’une question de
préparation mentale. Il s’agit
de l’accepter car finalement, la
distance est la même et que
souvent, dans la 2e boucle, les
participants sont tellement
épuisés que le décor ne revêt
plus beaucoup d’importance. Pour
les organisations, deux boucles
requiert moins de bénévoles et
Dieu sait comment il devient de
plus en plus ardu de les
recruter.
Au sommaire, je suis bien
heureux de cette expérience et
je le recommande à tous les
coureurs. Et comme me faisait
remarquer un participant, il est
agréable parfois de courir un
marathon non-loin de la maison,
où tu peux dormir dans ton lit,
déjeuner chez-vous et ne pas
être obligé de franchir des
kilomètres à profusion en auto
pour t’y rendre.
En terminant, pour la première
fois de ma vie de coureur, j’ai
subi une crampe à la cuisse
gauche, à quelques mètres de
l’arrivée. Pas grave, en autant
qu’elle ne soit pas au cerveau !
Statistiques
Temps : 4h04 :31
Classement général : 147e sur
272
Catégorie d’âge : 5e sur 12
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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