LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mardi 18 octobre 2016 13:45

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE

L'ENVERS DE LA MÉDAILLE!
avec Daniel Lequin

mardi 18 octobre 2016

Y-as-tu de la bière icitte !



Non mais c’est une vraie joke !

Laissez-moi vous raconter mon dernier marathon…à Bécancour.

La veille, histoire de me changer les idées et de vivre une belle journée avec ma compagne, nous nous dirigeons vers le quartier 10-30. Par une température pluvieuse, vous en conviendrez qu’on adapte facilement une séance de cinéma. La fille du train s’avère un choix logique. Quelle performance d’Émily Blunt dans le rôle principal de Rachel ! Je vous le recommande.

Pour faire une histoire courte, on se dirige par la suite au restaurant pour suivre la tradition et déguster une bonne assiette de pâtes. Voilà le moment où tout perdra son sens !

Vous savez, je n’ai vraiment pas l’habitude de déroger de mes vieilles habitudes. En fait, ça n’arrive pas, surtout avant un marathon où la logique guide le coureur et le coureur, c’est moi !

Oui, on sert des pâtes mais le plat s’accompagne de poulet. Ah bon ! Je n’ai pas le choix. Premier changement majeur enregistré et surtout, inquiétant. Or, le pire allait surgir. Je décide de prendre une bière. Je l’avais déjà fait avant le marathon de Waitsfield au Vermont en juillet dernier et sans dommage apparent pour le lendemain.

Mais une 2e bière, ça devenait inquiétant. En fait, il y a eu mésentente dans cette commande et lorsque je m’en suis aperçu, la serveuse avait quitté. Elle m’apporte un 2e verre. Dès cet instant, mon cerveau entre en mode inquiétude. Ouais ! Je cours un marathon demain matin et c’est la première fois que j’enfile une 2e bière. Par surcroît, je ne suis pas ce que l’on peut qualifier de grand amateur de cette boisson.

Bouf ! Après tout, ce n’est qu’un marathon et on verra bien.



Au réveil le lendemain matin, rien ne paraissait, aucune trace. Toutefois, je n’avais pas encore pris le signal du départ et encore moins couru quelques kilomètres.

Confortable, par un climat agréable et légèrement froid, j’enfile les kilos et je me surprends même à filer à vive allure. Puis, je décide d’embarquer dans le groupe que traînait le lapin de 3h45 sans aucune préoccupation.

À ma grande surprise, je suis capable de suivre….jusqu’au terme de la première moitié du parcours. Finalement, je réalise qu’il roule trop rapidement pour mes capacités et je l’abandonne. Or, je sais que j’ai pris une avance sur mon temps régulier et je me dis que si je parviens à garder un bon rythme…..on ne sait jamais.

Tout se déroule étonnamment. Il reste 10 kilomètres et je commence à éprouver de la fatigue. Au loin, une coureuse qui se retrouvait dans le peloton du lapin, courait seule. Comme objectif, je tente de la rejoindre. J’y parviens.

Il reste environ six kilomètres et je suis incapable de la dépasser. On se motive l’un et l’autre et automatiquement, ce tandem se transforme en source de motivation.

À trois kilomètres de la fin, elle me dit d’y aller. Je réponds qu’elle peut me suivre, qu’elle a encore de l’énergie.

Au fil d’arrivée, je constate mon temps. Je suis agréablement étonné. Un marathon sous la barre des quatre heures pour la première fois cette année ! En me retournant pour voir si elle n’est pas loin, je l’entends me dire : « Merci, tu m’as tirée dans les derniers kilomètres ! ». Je lui dis que c’est sa présence qui m’a aidé considérablement et mon temps vient le démontrer.

Merci dossard 162, Loujenna Parizet.

Concernant le marathon des Couleurs, j’ai adoré. Belle organisation, beau parcours, des bénévoles intentionnés, vraiment, je vous le recommande pour l’an prochain. Et vous pouvez vous inscrire dès maintenant pour la modique somme de 40$. D’ailleurs, l’un des organisateurs a déclaré qu’il s’agissait sûrement du marathon le moins cher au pays et je n’ai pas de misère à le croire.

Finalement, je constate que mes deux verres de bière n’ont affecté en rien mon plaisir. Bien au contraire, ils m’ont peut-être permis de flirter avec mes anciennes performances.

Statistiques de mon 70e marathon

Temps : 3h57 :55
Classement général : 58 sur 109
Classement catégorie d’âge : 3 sur 6

 

Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com

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