Le
tourbillon d’Élizabeth !
Où pourrais-je courir un
marathon en juillet afin de ne
pas briser ma séquence ?
Amos ? Ouf ! C’est loin en titi.
Et puis, pourquoi pas ?
Paisible cette ville, hein ?
Des gens supers sympathiques
nous accueillent.
On se sent bien, on se sent
chez-nous.
Petite organisation mais solide.
La bénévole qui nous a remis nos
dossards tenait à nous
féliciter. Quelle gentillesse.
Peu habitué à ce genre de
réception, disons qu’elle nous a
pris par surprise.
La veille, Josée (Prévost)
regarde la météo. Il va pleuvoir
au départ. Il fera froid : 9
Celsius. Brrr !
Courir en juillet et geler, faut
le faire !
Je me couche, inquiet.
Je
rêve. En fait, une sorte de
cauchemar dans lequel je me
retrouve tellement affairé que
j’oublie de me présenter au
départ d’un marathon.
Prémonition ? Je me réveille,
désappointé.
Tout en déjeunant, je décide de
regarder la télé. Le film Les
revenants est diffusé. Vous
savez, celui où survient un
accident de train causé par deux
vélos déposés par mégarde par
des jeunes sur un rail de chemin
de fer !
Avouez que ma journée débute
d’une façon bien ordinaire. Je
jette un œil à l’extérieur.
Nuageux mais sans pluie. J’ouvre
la porte du balcon. On gèle ! Je
n’en reviens pas. Le monde à
l’envers.
Il y a de ces matins où on
s’interroge sur nos projets, pas
vrai ? Pourtant, tout se déroule
admirablement bien quelques
minutes après le départ.
Deux tours de 21km à franchir
mais le parcours est distrayant,
varié. Tourne à gauche, tourne à
droite, on monte, on descend,
tout en faisant le tour de la
ville. Des ravitaillements
nombreux, des bénévoles
adorables et même de l’animation
à certains endroits ! Il y a de
plus gros marathons qui peuvent
aller se rhabiller !
Non loin d’un pont, nous
remarquons une jeune fille au
loin qui saute continuellement
et ne ménage pas ses
encouragements lorsqu’elle
aperçoit un coureur. Nous la
reverrons à trois autres
reprises et elle parvient à
conserver le même tempo. Elle
fait preuve d’un enthousiasme
exceptionnel si bien qu’au terme
du marathon, nous sommes allés à
sa rencontre afin de la
remercier et de la féliciter.
Élizabeth Turcotte est
originaire de Longueuil et
possiblement en vacances, elle
se retrouvait à Amos. Sans
hésiter, je lui ai remis la
médaille pour la bénévole par
excellence. Je ne me souvenais
pas d’avoir croisé une personne
aussi impliquée en matière
d’appui lors de mes 42km
antérieurs. Il faut vraiment de
belles valeurs humaines pour
offrir un tel comportement. Elle
devait sûrement être courbée
après l’événement.
Puis, impossible de passer sous
silence ces jeunes de 10 ans que
nous avons découvert avec
quelques kilomètres à faire. Ils
ont remis une fleur,
probablement cueillie dans un
champ, à Josée. De mon côté,
l’un deux m’a accompagné en
courant sur plusieurs mètres. Je
lui ai dit qu’il allait
peut-être faire comme moi
éventuellement. Je lui souhaite
et vive la relève !
Vers le 30e kilo, Josée ressent
de la fatigue. Elle se retrouve
derrière moi, ce qui n’est pas
normal. Soudain, apparaît son
beau Lionel. Elle s’arrête pour
lui demander d’acheter un café
expresso. Il réapparaîtra
quelques kilos plus loin avec le
café dans les mains. Je n’ai pu
m’empêcher de lui dire que je le
trouvais bien hot !
Elle finira en force, tellement
qu’elle m’a tiré (encore une
fois) dans la dernière portion.
L’avantage de courir avec une
bonne partenaire, vous en
conviendrez !
Nous franchissons le fil
d’arrivée par un beau soleil et
un climat idéal pour courir.
Bravo aux organisateurs et merci
pour cette belle réception.
Ce fut une expérience
intéressante de participer à
votre 5e anniversaire et de
découvrir votre ville.
Vous êtes beaux, gentils et
d’une agréable compagnie.
Dites-vous bien que si
l’occasion se présente à
nouveau, j’y retournerai
assurément.
Amos sait faire !
Statistiques de mon 77e marathon
Temps : 4h08 :30
Classement général : 25 sur 34
Classement catégorie d’âge : 5
sur 6
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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