Mon 101e
marathon… à l’hôpital !
Hier, je suis allé courir mon 15
km comme à l’habitude.
Malgré la pandémie, sans
événement, j’ai respecté mon
horaire d’entraînement cette
année, soit une sortie à tous
les deux jours.
Soleil
radieux, aucun nuage dans le
ciel, température idéale,
l’automne qui offre en plus ses
belles couleurs, j’adore cette
période de l’année.
Pourtant, d’ici quelques jours,
je me retrouverai couché sur un
lit d’hôpital pour la première
fois de ma vie. Mon cancer doit
être opéré. Je vais subir
l’ablation de la prostate. Le
plus étrange dans tout cela,
c’est que je ne ressens aucun
symptôme. Cette menace, je la
compare à la Covid-19,
sournoise, hypocrite.
Comme vous tous, je n’ai pas
couru de marathon officiel cette
année et disons que celui que je
me prépare à entamer sera certes
le plus difficile et le moins
agréable. Toutefois, j’ai
confiance à la médecine et je me
dis qu’il y a bien pire comme
situation.
Loin de là mon intention
d’attirer de la sympathie avec
ce texte. Je veux simplement
avertir la gent masculine, la
prévenir, d’y aller avec
prudence. Même si je me
considère en excellente
condition physique, que je n’ai
jamais fumé, que je soigne mon
alimentation, que je cours
régulièrement depuis 25 ans, ça
ne certifie pas pour autant que
cet ennemi n’attaquera pas.
Voilà pourquoi j’incite à la
vigilance. Je me faisais un
devoir de passer des examens
routiniers auprès de mon médecin
à raison de deux fois par année,
au printemps et à l’automne et
c’est par l’un deux que l’on a
découvert cette défaillance.
J’en parle car je vous le dis
sincèrement, n’eut été de cette
simple prise de sang,
j’ignorerais totalement que j’ai
un cancer car je me sens en
excellente condition physique.
Bien entendu, je devrai mettre
un terme à mes sorties
d’entraînement pour plusieurs
semaines et je me dis pour me
consoler qu’avec cette 2e vague,
je ne raterai rien. Il faut
prendre le positif où on peut en
trouver ! Le médecin m’a confié
que je devrai marcher le plus
souvent possible, que cet aspect
devenait nécessaire à ma
réhabilitation.
Il deviendra essentiel de bien
récupérer suite à l’intervention
chirurgicale avant de repartir
la machine pour la course à pied
car je sais très bien que je
serai envahi par la hâte de
reprendre mes activités le plus
rapidement. Ce geste m’aidera à
tourner la page.
Électrocardiogramme, rencontre
avec une infirmière, un médecin
et l’anesthésiste, tous
affirment que je possède les
conditions positives.
Je n’aurais jamais imaginé me
retrouver dans une telle
situation, surtout que je
considère que j’ai posé tous les
gestes nécessaires pour éviter
un tel passage, la preuve qu’on
ne contrôle jamais tout dans la
vie.
Opéré un 6 octobre, le jour de
l’anniversaire de naissance de
Marie-Ève, l’ainée de mes deux
filles. Tu parles d’une journée
! Mais j’ai l’impression qu’elle
me portera chance finalement !
Je suis sur la ligne de départ
et comme à mes débuts, j’ai la
gorge sèche !
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com
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