FIGÉ DANS LE
TEMPS !
L'inauguration officielle du
monolithe s'est déroulée en
présence des membres du conseil
de ville de Sorel-Tracy. De
gauche à droite, MM. Jocelyn
Mondou, Mme Sylvie Labelle,
Martin Lajeunesse, Olivier
Picard, le maire Serge Péloquin,
Stéphane Béland, Benoît
Guévremont, Dominique Ouellet,
Patrick Péloquin et le directeur
des loisirs de Sorel-Tracy,
Benoît Simard. (Photo Maude
Péloquin)
Sorel-Tracy
traîne une réputation méritée de
ville sportive au Québec. Je
suis né dans cette municipalité
sise au confluent du fleuve
Saint-Laurent et de la rivière
Richelieu et j’en suis fier.
Attiré
rapidement par les sports durant
mon enfance, il devenait
essentiel de prendre les moyens
nécessaires pour y rester. Le
métier de journaliste est venu
combler cette attente car pour
le talent de persister dans une
discipline quelconque, on
repassera. Or, je me revois
encore à l’âge de 7 ans, assis
sur les marches de l’Hôtel
Saint-Charles, qui n’existe plus
aujourd’hui. Je regardais les
travailleurs sortir du chantier
naval de Marine Industrie avec
leur boîte à lunch et ça
m’impressionnait. Je me disais
qu’un jour, j’allais peut-être
en faire de même.
Par
inadvertance, j’y suis parvenu.
À mes
premières foulées en course à
pied, je n’avais aucune
intention particulière. Je
courais, courais, courais car
j’en avais besoin.
Mentalement et physiquement, cet
effort me faisait grand bien. Je
ne calculais rien, je me
laissais porter par le
bien-être, les sensations qui
remplissaient agréablement mon
esprit.
Puis, est
venu ce jour où on m’a fait
prendre conscience que je
pouvais atteindre un objectif
hors du commun pour un gars
comme moi qui était très loin de
détenir un talent particulier.
UN
MESSAGE CLAIR
La ville de
Sorel-Tracy m’a rendu hommage
dernièrement avec le
dévoilement d’un monolithe qui
rappellera mon exploit des 100
marathons que j’ai accompli en
octobre 2019.
Et
justement, ce qu’il faut retenir
de cet événement, c’est qu’il a
été réalisé avec des
caractéristiques que nous
pouvons tous exploiter si nous
nous en donnons la peine.
Discipline, persévérance et
détermination, voilà le message
que je désirais transmettre à la
population grâce à cet
emplacement intemporel. Les
gens doivent prendre conscience
qu’ils peuvent réussir des
exploits inédits avec ces trois
facteurs et qu’il ne devient pas
toujours nécessaire de déborder
d’atouts exceptionnels pour
parvenir à nos fins.
Il m’est
impossible de passer outre ce
cancer qui est venu bien près de
tout faire basculer, comme si la
vie avait voulu me fournir un
avertissement, me faire retomber
sur mes deux pieds, me rappelant
qu’à n’importe quel moment, elle
peut me retirer de cette grosse
boule. Elle m’a laissé
l’opportunité de pouvoir
véhiculer mon message devenu
primordial à mes yeux. J’avoue
cependant que le facteur chance
ne doit pas être négligé dans ce
résultat.
La
simplicité du monolithe reflète
admirablement bien ma
personnalité. Une silhouette et
un panneau en acier qui résume
l’essentiel de ce qui aura
assurément marqué profondément
mon existence.
Le
dynamisme du maire de
Sorel-Tracy, M. Serge Péloquin a
grandement contribué à la
réalisation du projet. (Photo
Maude Péloquin)
LE
POUVOIR
Mathieu
Bourgeois pour la base de
ciment, Alain Plourde pour
l’acier et Laurent Cournoyer
pour le graphisme auront
contribué à cette œuvre.
Merci
également au directeur des
loisirs de Sorel-Tracy, Benoît
Simard pour son entière
collaboration ainsi que le maire
Serge Péloquin et tous les
membres du conseil municipal qui
ont appuyé favorablement ce
projet.
Le
monolithe est installé au
merveilleux parc Regard sur le
fleuve à Sorel-Tracy où la
puissance des vents viendra me
rappeler que tout au long de ce
parcours étalé sur vingt ans,
des éléments sont apparus pour
tenter de contrecarrer l’espoir
que je caressais de pousser mes
limites.
Chaque être
humain possède le pouvoir
d’adapter sa vie à sa façon, à
condition qu’il veuille bien en
décider ainsi. Voilà le
message à retenir.
Daniel Lequin
danielmedaille@hotmail.com |