Gilles
Cartier, synonyme de talent et
le sens du jeu au hockey
Le nom de Gilles
Cartier évoque celui d’un
athlète surdoué sur le plan
hockey. Des mains
magiques, un coup de patin
fluide avec des départs rapides,
une vision périphérique du jeu,
un lancer rapide et précis,
habile à déjouer l’adversaire,
pivotant sur un dix sous et
d’une grande solidarité envers
ses coéquipiers. Ces attributs
désignent amplement Gilles
Cartier.
Gilles Cartier apprit les
rudiments du hockey à l’école
Martel, sous la tutelle du Frère
Bruneau et du professeur Roch.
À partir de 15 ans, il joue
successivement pour l’École
des Arts et Métiers dans une
ligue interscolaire ensuite dans
une ligue Junior B locale, pour
l’entraineur Marc Paul.
En 1960, Gilles débute pour les
Royaux de Sorel de la ligue
Métropolitaine Junior. Il
devint rapidement le joueur
vedette de cette équipe, au même
titre qu’Yvan Cournoyer qui lui
était la vedette des Maroons de
Lachine. Il formait un
trio dévastateur avec Gilles
Leblanc et Maurice Laperriere.
De 1964 à 1968, Gilles et trois
autres sorelois, Serge Nadeau,
Claude Cardin et Pierre
Thibeault, s’alignent avec les
Castors de Sherbrooke. Les
vedettes de l’équipe
s’appelaient René Pépin
(capitaine), Georges Guilbault,
Bill Dupré, Réjean Richer,
Claude Cardin, Gilles Cartier,
Rod Gaudreau et Simon Nolet, un
ailier droit qui allait
connaître une très belle
carrière dans l’uniforme des
Flyers de Philadelphie après un
stage chez les As de Québec avec
André Lacroix et Jean-Guy
Gendron.
Serge Aubry
était devant le filet des
Castors quand ils ont gagné la
coupe Allan. À la ligne
bleue, il y avait des joueurs
comme Johnny Lévesque, Lionel
Robidas, Pierre Thibault et
Serge Nadeau, sans oublier le
vieux Georges (Roy). Le
gardien de but était Serge
Aubry, futur portier des
Nordiques dans l’Association
mondiale. Comme gardien
réserviste dans les séries, on
avait fait appel à un certain
Rogatien Vachon, des Canadiens
de Thetford-Mines.
Au printemps 1965, les Castors
ont gagné la coupe Allan en
balayant les Maple Leafs de
Nelson, une équipe de la
Colombie-Britannique dirigée par
Bobby Kromm. Ils ont
triomphé facilement, marquant 28
buts contre seulement 10 pour
les visiteurs.
Quelques mois plus tard, ils
sont allés gagner la coupe Bunny
Ahearne en Suède, devenant ainsi
les champions incontestés du
hockey senior. Il faut
savoir qu’il n’y avait alors que
six équipes dans la Ligue
nationale et que le hockey
senior jouissait d’une immense
popularité d’un bout à l’autre
du Canada.
En 1968, on retrouve Gilles avec
les Gaulois de St-Hyacinthe de
l’instructeur Guy Rousseau, en
1969, avec les Tigres de
Victoriaville, de la ligue
senior du Saguenay. De
1970 à 1973, l’entrepreneur
électricien J.P. Charbonneau et
Rejean Parenteau, réunissent les
meilleurs hockeyeurs de la
région dans une équipe senior
qui remporta 21 des 26 tournois
qu’ils ont disputés.
En 1974 Gilles évolue pour les
Voyageurs de Berthierville du
joueur-instructeur Claude
Cardin. On y retrouve
François Dufault, René Aubé,
Michel Braconnier et les frères
Latour.
Jusqu’en 1995,
il participe à de nombreux
tournois pour les Loisirs Bond,
géré par Bertrand Bond.
Gilles a joué dans le hockey
organisé durant 40 ans jusqu’à
l’âge de 52 ans. Est-ce
suffisant ? Non.
Maintenant à 72 ans, il joue
deux fois semaine dans la ligue
à Curly, continuant à mystifier
les gardiens adverses avec ses
mains magiques. Ses passes sont
toujours précises. Son
esprit d’équipe est toujours là,
toujours le premier à féliciter
un joueur moins talentueux.
Il s’est illustré aussi au
baseball, comme arrêt-court dans
la Ligue Junior provinciale.
Paul Crépeau et Jacques Provost
avait réuni une très bonne
équipe avec les Gilles Pinard,
Marcel Caplette, Maurice
Laperierre, Michel DeGranpré et
Jean-Guy Cardin. Il participa
même à un camp d’entrainement
d’une équipe de baseball
professionnelle en Floride.
Gilles Cartier et
Rémi Deshaies en 2009
Il reste attaché au monde du
hockey en participant à la
gestion d’équipe de hockey avec
son fils Jean-François Cartier,
que ce soit avec les Lions De
St-Joseph de Sorel, ou les
Éperviers de Sorel-Tracy.
Jacques
Sévigny, secrétaire du Panthéon
des Sports de Sorel-Tracy.
Texte de Jean Desrochers, lors
de l’intronisation en 2004
Photo : Robert Gagné, Michel
Latour et Gilles Cartier, tous
les trois âgés de plus de 70 ans
dans l'ordre du plus jeune au
plus vieux. Le plus vieux étant
le plus à droite. Les trois
continuent de la même façon
qu'il y a 50 ans è jouer au
hockey avec passion.
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