lundi 06 juin 2011
Réveil au
lendemain du 2 mai, suite et à
suivre
Depuis l’élection
du 2 mai, je me fais plaisir, le
but de mon blogue
http://2cotes.wordpress.com
est comme je le dis souvent
d’accepter de remettre en
question les choses que nous
tenons pour acquises. Les dogmes
de notre société seraient-ils
moins immuables que nous le
pensions? Dans les dernières
années, disons depuis le
lendemain de 1995, les Québécois
ont, à mes yeux, toujours
démontré qu’ils cherchaient la
solution dans les recettes
faciles. Voici donc ma réflexion
bien personnelle de ce qui s’est
passé le 2 mai, et surtout de ce
que j’espère voir pour notre
avenir.
Les valeurs
québécoises
Le Bloc Québécois a toujours
voulu se présenter comme étant
le seul défenseur des valeurs
Québécoises.
STOP…
que veut dire « Valeurs
Québécoises » certes j’ai mon
opinion, mais on doit accepter
de se remettre en question. Au
moment où j’écris ces lignes,
nous sommes le samedi, 7mai.
J’en envie de poser la question
à mes amis des réseaux sociaux.
Je continuerai mon article à la
lumière de vos réponses, et non
uniquement basé sur ce que moi
je pense!
Voici donc certaines réponses
reçues :
Des liens qui me
sont proposés :
http://lesanalystes.wordpress.com/2011/04/25/v-pour-valeurs/
http://www.scribd.com/doc/33332/Que-sont-devenues-les-36-cordes-sensibles-des-quebecois
http://www2.infopresse.com/blogs/actualites/archive/2006/11/09/article-19674.aspx
http://www.immigrer.com/faq/sujet/Les-nouvelles-cordes-sensibles-des-Quebecois.html
http://juliesthilaire.wordpress.com/2011/05/07/au-nom-de-la-gauche/
Des réponses
proposées
« un
terme galvaudé
par les groupes de pression et
les syndicats qui veulent des
privilèges pour leurs groupes
respectifs, au détriment de la
majorité silencieuse trop
occupée a travaillé. »
« Nos plus
grandes valeurs sont des
valeurs régionales... à part
ça... on se laisse influencer
par bien des choses... »
« Partage
équitable de la
richesse.»
« Ça veut rien
dire! C'est contradictoire.
Chaque individu a ses propres
valeurs »
« Je vois la
société du Québec comme une
société en train de s’effondrer,
dans tous les sens du mot…
Conclusion : votons pour un pays
libre, sans la béquille du
Canada »
Les ironiques et
humoristiques méritant
mentions :
« Désolé,
je ne connais que LA valeur
québécoise; 235 milliards de
dettes!!! »
« L’expression
est morte avec le chef qui l'a
véhiculé...... :))) enfin....... »
« Faculté à
dépendre sans gêne aucune de
l'état et même d'en être fier. »
« Obtenir des
faveurs par l'argent des autres
et oser appeler cela... la
justice sociale »
« Tant mieux
si quelqu'un d'autre paye, le
mariage est un piège, le
militaire ne sert à rien »
« Ça veut dire
valeurs de quelques Québécois
seulement (gauche). Les vraies
valeurs sont les valeurs
individuelles. »
Un beau défi
À la lumière des
réponses reçues, il est
difficile de faire un consensus.
Je réalise que j’ai aussi
beaucoup d’amis plus à droite
qu’à gauche dans ceux qui ont
répondu! Ce qui me dépasse c’est
que contrairement à Jacques
Bouchard (voir les liens
ci-haut), les gens qui m’ont
répondu semblent pour la grande
majorité incapable de décrire
les « Valeurs Québecoises »
Peut-être sommes-nous rendus à
cette étape, le Québec
vivrait-il son adolescence en
cherchant un sens à sa vie qui
viendra?
Au fil des
années, les électeurs du Québec
ont souvent trouver réconfort
dans le vote des contraires
entre les représentants de
Québec et d’Ottawa. Des
fédéralistes d’un côté, des
souverainistes de l’autre. Cette
fois, ce qui n’est pas clair
c’est le choix du NPD. C’est la
gauche ou le fédéralisme, ou
juste le « on veut que ça
change, virons de bord! »
J’accepte
d’emblée le résultat de
l’élection du 2 mai, parce qu’il
est celui que nous avons choisi
démocratiquement. Or, je vois
dans ce vote le reflet de notre
incapacité à déterminer nos
valeurs propres. Peut-être que
l’individualisme prend le dessus
sur la collectivité, mais alors
pour quoi avoir voté un parti
socialiste? Et si dans le fond,
on n’avait pas voté NPD mais
bien contre les autres?
À la veille du
référendum de 1980, Jacques
Bouchard avait publié « Les 36
cordes sensibles des Québecois »
quand je découvre les 36 cordes
en question, un seul
qualificatif me vient en tête
« Terroir » ce n’est pas
péjoratif, c’est plutôt que ce
certains politiciens ont un jour
qualifié maladroitement de
« Québec profond ». La réalité a
tellement changé en un quart de
siècle, qu’il a même publié un
second livre en 2006 pour
rafraichir le discours!
Où en
sommes-nous?
Je crois qu’il
est là le paradoxe. Nous
l’ignorons, en nous étant
emmurés dans un débat qui dure
depuis les années 70 sur la
souveraineté, nous en sommes
venus à oublier où nous voulions
aller. Nous avons fait du moyen
d’action, le résultat souhaité.
La souveraineté n’aurait
pourtant été qu’une étape pour
accéder au Québec que nous
voulons.
Le retour de plus
en plus présent des axes de
réflexion gauche-droite
permettra, je pense, à notre
nation de s’orienter, de se
donner des directions, et
surtout de se prendre en main.
Pendant un souper
familial, hier soir, j’ai posé
la question que je vous avais
demandée, c’est quoi les
« Valeurs Québécoises » et une
de mes belles-sœurs ne me
répondant pas vraiment à la
question m’a dit que les
prochaines années mèneraient à
la mise en place de nouveau
parti politique qui nous
proposerait surement ce qui nous
représentera le mieux.
Je crois comme
elle qu’il y aura des
alternatives qui vont se
préciser dans les prochaines
années. Je pense par contre que
ces alternatives trouveront de
la valeur si elles viennent du
peuple qui prétend ne plus
s’identifier aux politiciens
actuels. Si on dit qu’il ne faut
pas parler de politique et de
religion au souper avec les amis
et nos familles, je crois au
contraire qu’il serait temps
qu’on se parle, et qu’on décide
ensemble où on veut aller, et
qu’on puisse retrouver nos
valeurs. Au contraire de Bernard
Drainville, je crois que ce sont
des vrais Québécois qui ont
voté, même si ce n’était pas
pour le BLOC!
Pour ce qui est
de nos « Valeurs Québécoises »,
je dois avouer que j’ai été
surpris de ne pas lire que pour
vous c’était notre culture,
notre langue, la justice
sociale, l’équité entre les
générations… Bref, l’absence de
ses réponses me fait dire qu’on
se cherche encore. Voilà qui
résume ce texte!
Une chose est
claire, au lendemain du 2 mai,
il y aura une suite à l’histoire
de notre pays, de notre nation,
mais ce n’est pas la fin… c’est
donc à suivre…
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