Effectuez une recherche
Dimanche 4 Décembre, 2022
Combattre les préjugés par la boxe éducative
(Stéphane Martin, 2 novembre 2022) – Lorsque vient le temps d’une remise en forme, certains hésitent à se tourner vers la boxe en raison de l’image négative de violence qui persiste dans l’imaginaire collectif envers ce sport.
C’est exactement le genre de tabou que veulent combattre les dirigeants du Club de Boxe Lion Pierre-De Saurel. « J’ai fondé le club de boxe en 2019 afin de démocratiser l’apprentissage de la boxe. On associe souvent la boxe à des voyous dans la rue. Ici, la clientèle est variée et nous avons des entraîneurs de tous les âges. Je veux rendre ce sport accessible autant pour les enfants que pour les femmes et les hommes. Il règne ici une atmosphère familiale et l’objectif n’est pas nécessairement de faire des combats. J’ai une quarantaine de membres et je veux que tous aient de l’attention au même niveau. Je veux que les membres aient tous la même satisfaction en sortant d’ici, celle d’atteindre leurs objectifs », explique le fondateur de l’organisme à but non lucratif, Alexandre Trépanier.
Pour y parvenir, le Club de boxe Lion Pierre-De Saurel compte sur une équipe d’entraîneurs chevronnés qui enseignent la boxe éducative. « C’est un sport de contact, il faut que ce soit hyper encadré. En boxe éducative, les combats d’entraînement ne sont pas obligatoires. Pour ceux qui veulent mettre les gants, on le fait de manière structurée et pédagogique. La dernière chose que l’on veut, c’est qu’un jeune boxeur sans expérience se lance dans un contexte où il va recevoir beaucoup de coups et abandonnera parce qu’il ne vivra pas une belle expérience. En boxe éducative, on peut toucher l’autre, mais pas dans un contexte de puissance. C’est ce qui nous distingue au Club de boxe Lion », relate l’entraîneur de premier niveau, Joey Olivier.
« Pour moi, la boxe est le sport le plus complet. J’y développe mon cardio, ma concentration, ma musculation, mon endurance musculaire et ma rapidité. Ce qui est fantastique, c’est que tu peux faire du jogging et ça va s’inscrire dans la boxe. On peut s’entraîner pour garder la forme et perdre du poids et la récompense en fin de compte est de mettre les gants. Ça me procure une bonne dose d’adrénaline et c’est comme une drogue. J’ai de la difficulté à retourner vers d’autres sports », ajoute l’entraîneur qui pratique ce sport depuis sa tendre enfance.
Il mentionne également que les objectifs recherchés peuvent varier selon l’âge. « Pour un ado, la boxe peut permettre de canaliser l’agressivité. Donner des coups sur un sac, ça défoule énormément. Un jeune peut être timide et avoir envie de s’extérioriser, la boxe peut servir à ça. Quand j’étais plus jeune, ça m’a servi à m’extérioriser et en vieillissant, c’est plutôt devenu un sport pour garder la forme. Chose certaine, en pratiquant la boxe, on se dépasse et l’on est satisfait », de conclure Joey Olivier.
Publicité