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Lundi 14 novembre, 2022
Décès du Dr Jules Hardy dont la réputation établie à l’échelle internationale
SOREL-TRACY (STM) – Réputé neurologue sur la scène internationale, le médecin sorelois Jules Hardy est décédé le 28 octobre dernier à Montréal.
Né à Sorel le 16 juillet 1932, le Dr Hardy avait acquis une réputation internationale pour sa contribution qualifiée d’originale en neurochirurgie, en particulier pour son travail sur la glande hypophysaire.
Il avait d’abord fait ses études classiques au Collège Jean-de-Brébeuf avant d’obtenir son diplôme de médecine de l’Université de Montréal en 1956. Il complète ses études en neurochirurgie d’abord à l’Université de Montréal, à l’Université McGill, puis en Europe.
C’est en 1962 qu’il obtient son certificat de spécialiste du Collège des médecins et chirurgiens de la province de Québec. Fellow du Collège royal des chirurgiens du Canada et de l’American College of Surgeons, il est professeur titulaire de neurochirurgie de l’Université de Montréal. Il fut directeur de ce programme de 1979 à 1985.
En milieu hospitalier, il est neurochirurgien senior de l’Hôpital Notre-Dame et de l’Hôtel-Dieu de Montréal et neurochirurgien consultant de l’Hôpital Général de Montréal.
Dès le début des années 1960, il était au nombre des pionniers de la microchirurgie, étant le premier à démontrer la possibilité d’identifier et de préserver l’hypophyse.
L’hypophyse fabrique de nombreuses hormones différentes qui circulent dans le corps. Elles contrôlent certaines fonctions du corps et indiquent à d’autres glandes de fabriquer d’autres hormones.
L’approche thérapeutique qu’il développa permit de restaurer la fertilité chez d’innombrables femmes stériles.
Dès 1962, monsieur Hardy publia deux travaux qui annonçaient son champ d’intérêt principal. Par la suite, on remarque que plus de 90 % de ses publications et de ses recherches portent sur des sujets de neurophysiologie clinique et de neuroendocrinologie.
Au total, il aura écrit 41 chapitres de livres et plus de 160 articles a obtenu durant sa carrière une dizaine de subventions de recherche, a développé de nouveaux instruments utilisés partout dans le monde.
Il a même dessiné un modèle géant du cerveau en trois dimensions qui fut exposé au pavillon « L’homme et la vie » lors de l’exposition internationale de Montréal en 1967.
Le Dr Hardy a reçu une multitude de reconnaissance tout au long de sa carrière, notamment l’Ordre du mérite en sciences de la santé du gouvernement du Liban (1974), la médaille du 25e anniversaire du règne de la reine Elizabeth II (1978) et un doctorat honoris causa de l’Université autonome de Guadalajara au Mexique (1979).
Il a été reçu Officier de l’Ordre du Canada en 1987 et fait Chevalier de l’Ordre national du Québec en 1989.
La même année, il recevait le prix Isaak-Walton-Killam et le prix Léo-Parizeau, de l’Association francophone pour le savoir, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à l’avancement des sciences de la santé.
La Fédération mondiale des sociétés de neurochirurgie lui a décerné une médaille d’honneur à l’occasion de son congrès international tenu à Amsterdam en 1997.
Son parcours aura ouvert des voies et tracé des chemins qui n’ont pas fini d’inspirer les scientifiques du monde entier, pouvons-nous lire dans son avis de décès.
Le service du Dr Hardy aura lieu le 19 novembre prochain au Complexe funéraire Urgel Bourgie/Athos du Chemin de la Côte-de-Liesse, à Saint-Laurent, à 14 heures.