Dans le cadre du projet de réaménagement des écoles secondaires du Centre de services scolaire de Sorel-Tracy, le Syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu (SEBR-CSQ) est insatisfait des consultations menées, qu’il estime incomplètes et orientées en raison du manque d’informations disponibles ainsi que des décisions qui en ont découlé. En effet, malgré une baisse du nombre d’élèves inscrits, le centre de services scolaire prévoit mettre fin à l’organisation de deux écoles secondaires en écoles de cycle.

« Nous trouvons dommage que le centre de services scolaire ait travaillé en catimini avec des cadres pendant 18 mois et n’ait pas réfléchi sur le projet en amont avec les enseignants et le personnel. Malgré ses obligations légales, il n’a d’ailleurs consulté le syndicat qu’à la toute dernière minute, et il n’a pas non plus fait connaître les conséquences pédagogiques et financières de ses choix », déplore Lisette Trépanier, présidente du SEBR-CSQ.

Le dossier public ne fait d’ailleurs pas mention des raisons fondamentales qui ont mené par le passé à la décision consensuelle de l’organisation actuelle des écoles, afin notamment d’offrir un maximum d’options de cours à la clientèle en décroissance. Conséquemment, la réorganisation proposée risque de limiter le nombre d’options offertes aux élèves en raison de la taille insuffisante de certains groupes.

Par exemple, pour le SEBR-CSQ, la forte possibilité d’un nombre insuffisant d’élèves dans certains volets pourrait notamment avoir comme conséquence l’impossibilité de démarrer des cours tels que mathématiques technico-sciences en 4e et 5e secondaire, sans compter tous les autres cours à option, particulièrement dans le domaine des arts.

Le syndicat déplore le manque d’informations et le manque de communication dans ce dossier. En effet, selon le SEBR, 73 % des enseignants du secondaire se disent mal informés sur le projet.

D’ailleurs, les deux soirées d’informations, mal publicisées et inscrites à l’horaire à des moments peu pertinents, ont attiré moins de 10 personnes. Lors de la seule consultation publique tenue le 8 mai dernier, moins de 20 personnes étaient présentes et seulement cinq d’entre elles sont intervenues au micro. Il est à noter qu’aucun parent des élèves du primaire et du secondaire n’a été informé directement de cette consultation par écrit, malgré la demande explicite d’un parent auprès du centre de services scolaire.

« Nous sommes d’avis que la réorganisation des écoles secondaires comme proposée par le Centre de services scolaire de Sorel-Tracy n’est pas la meilleure solution aux problématiques rencontrées. Les membres du SEBR veulent participer à une réelle consultation, en amont, afin d’élaborer conjointement des scénarios favorisant la réussite de nos élèves et améliorant les perspectives d’avenir de nos écoles secondaires », a conclu Mme Trépanier.

Syndicat de l’enseignement du Bas-Richelieu (SEBR-CSQ)