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Jeudi 23 septembre, 2021
Bilan annuel des Directeurs de la protection de la jeunesse
DPJ: Légère diminution des signalements en Montérégie
(Stéphane Martin, 23 septembre 2021) C’était au tour de la Montérégie, jeudi matin, de déposer son bilan annuel de la directrice de la protection de la jeunesse. À l’image du bilan ailleurs en province, on constate une très légère diminution des signalements traités comparativement à l’exercice de l’an dernier.
« Le bilan porte sur la période du 1er avril 2020 au 31 mars 2021, donc on était au cœur de la pandémie. […] Dans les premiers mois de la pandémie, considérant que les enfants n’étaient plus dans les écoles, les services de garde et les organismes communautaires, on a connu une chute drastique des signalements. Dans les mois qui ont suivi [alors que les enfants réintégraient l’école], on a eu vraiment un accroissement important du nombre de signalements. On est arrivé en bout de piste avec un nombre quasi équivalent que dans les années précédentes », rappelle Marie-Josée Audette, directrice de la protection de la jeunesse de la Montérégie. Rappelons que cette dernière est entrée en fonction en février dernier prenant la relève de Josée Morneau.
Concrètement, le Réseau local de santé de Pierre-De Saurel a reçu 821 signalements dont 277 ont été retenus. Un total de 46 a été retenu pour des abus physiques, 21 pour des abus sexuels et 40 pour de mauvais traitements psychologiques. « On parle ici de violence conjugale, familiale et conflit de séparation entre les parents, ajoute Madame Audette. Il y a 87 signalements qui ont été retenus pour de la négligence. Cela peut être un enfant qui ne mange pas à sa faim, un milieu familial insalubre, un enfant qui n’est pas vêtu adéquatement ou qui manque d’encadrement. Nous avons également traité 41 dossiers pour des risques de négligence et 29 pour des troubles de comportement. »
C’est sous la thématique « Les enfants, notre priorité ! » que ce 18e bilan était dévoilé afin de mettre en lumière l’importance de travailler en équipe pour lutter contre la maltraitance des enfants. « Le Bilan de cette année nous rappelle qu’il faut, plus que jamais, travailler en amont avec tous les organismes qui interviennent de près ou de loin auprès des jeunes. Plusieurs étapes peuvent être faites avant d’arriver à un signalement. Par exemple, les intervenants des milieux scolaires et des CLSC peuvent devenir de précieux alliés sur le terrain. D’autres liens peuvent être faits pour assurer un filet de sécurité à l’enfant, un cercle de bienveillance à l’image de ce qui est mis de l’avant dans la Commission Laurent. La première étape pour y arriver sera les changements législatifs à la Loi sur la protection de la jeunesse en septembre », mentionne la directrice.
La pandémie chez nos enfants
Le psychologue David Lachance a pu témoigner de la façon dont la pandémie a été vécue chez certaines familles de la région.
« Si l’on parle de jeunes qui souffrent de troubles mentaux, qui sont effrayés d’aller à l’école ou qui sont anxieux, étonnamment, ils étaient très heureux d’être confinés à la maison. Le plus difficile aura été de les ramener à l’école. […] D’autres enfants avaient hâte de retourner à l’école parce qu’il y a une routine, un cadre et qu’ils savent quoi faire, qu’ils savent comment bien se comporter pour recevoir une récompense. Le maintien des écoles ouvertes est un grand facteur du maintien de la santé mentale de nos jeunes, c’est indéniable », de conclure Monsieur Lachance.