(Annie Bourque) – À la mi-août, les champs et l’une des 2 serres de la Ferme Quatre Jeudis à Saint-Roch-de-Richelieu ont été inondés par la tempête Debby et le débordement du Ruisseau Laprade.

Des pertes évalués à 30 000 $ selon Anaïs Simard, l’une des propriétaires. Son cri du cœur lancé en août dernier au collègue Alexandre Brouillard du Journal Les 2 Rives et à la communauté a été entendu. Un montant de 10 000 $ a été recueilli dans la cagnotte de campagne GoFundMe.

« Nous sommes vraiment contents de l’enthousiasme et de l’intérêt de la belle communauté de notre région », a commenté la jeune productrice agricole et cheffe restauratrice de métier.

Entraide et solidarité

Dès le lendemain des inondations, une vingtaine de bénévoles ont travaillé afin d’arracher les légumes qui avaient passé plus de 48 heures sous l’eau. En temps normal, cette tâche colossale aurait été effectuée en 2 semaines. Finalement, cela a pris seulement 2 jours.

Des photos prises durant la récente inondation de la mi-août où l’on aperçoit Anaïs Simard en train de constater l’étendue des dégâts. Crédit : Facebook

De plus, le Domaine Nos racines dirigé par le sympathique Alexandre Allard et Sandryne Pellerin ont généreusement offert de délicieux melons d’eau aux bénévoles.

Enfin, des producteurs maraîchers des environs qui cultivent des légumes de façon écologique ont généreusement donné leurs surplus à la famille Simard.

La famille Simard a commencé durant la pandémie à cultiver des fruits et légumes de façon écologique. Un bel exemple de résilience. Crédit : Annie Bourque

Savoir se débrouiller malgré la malchance

Donc, impossible de planter quelconque légume dans les champs. Les règles de salubrité préconisent une pause de 60 à 120 jours. « Cela nous amenait à fin novembre», confie Anaïs Simard.

Qu’à cela ne tienne, dans une des serres non touchées par les inondations, la famille Simard fabrique une boîte qui a été rempli d’un nouveau compost végétal et de terreau. Des radis, boy choy, oignons verts et laitues sont alors plantés.

Résultat ? Les Simard peuvent participer aux marchés dont celui du Marché du Vieux-Sorel et continuent d’alimenter leurs clients dont la Grange à Houblon située à Sorel-Tracy et des boutiques de à Saint-Sauveur, La Présentation, Montréal.

Nicol (la maman d’Anaïs) et Anaïs Simard vous attendent à la ferme Les Quatre Jeudis cet automne. Crédit : Courtoisie

Clientèle montréalaise

Depuis 2 ans, la Ferme Quatre Jeudis effectue une belle percée dans la région montréalaise. Les jeudis, les milliers employé.e.s de la Tour de Radio-Canada découvrent leurs légumes, mais aussi les pâtes fraiches et délicieux sorbets fabriqués avec les fruits frais.

Non loin de là, les succulentes pâtes fraiches Govedi se retrouvent aussi en vente au marché Artisans, situé au Faimount Le Reine Elizabeth qui propose des découvertes gastronomiques du terroir québécois.

Enfin, la clientèle du Fougasse à Sorel-Tracy et depuis cet été, le restaurant Rosélys du Reine Elizabeth à Montréal savoure leurs produits.

Marché d’automne

Malgré leur épreuve, les Simard ont continué à se relever les manches. La preuve, leurs projets se poursuivent dont la 4e édition du Marché d’automne.

Cette année, le public est convié à une visite à la ferme des Quatre Jeudis durant les week-ends du 12-13 octobre et 19-20 octobre. Au menu des pizzas sur four à bois, desserts à la citrouille et les délicieuses marinades de concombres et confitures.

D’autres producteurs invités seront présents dont la ferme L’Étang et sa dynamique propriétaire Sonia Gagnon, Patrice et Jessika des Jardins du peuple, à Saint-Aimé et le Domaine Clovis (vente de cèdres).

En cette semaine qui coïncide avec le début de l’automne, la famille Simard est un bel exemple de détermination qui a su se relever grâce au soutien des gens de la région.

Bas de vignette :
Photo 1 et photo 2
Des photos prises durant la récente inondation de la mi-août où l’on aperçoit Anaïs Simard en train de constater l’étendue des dégâts. Crédit : Facebook
Photo 3
Nicol (la maman d’Anaïs) et Anaïs Simard vous attendent à la ferme Les Quatre Jeudis cet automne. Crédit : Courtoisie
Photo4
La famille Simard a commencé durant la pandémie à cultiver des fruits et légumes de façon écologique. Un bel exemple de résilience. Crédit : Annie Bourque