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Mercredi 7 juin, 2023
Étude sur la qualité de l’eau du fleuve : la baignade est possible en été dans la région de Sorel-Tracy
Montréal le 6 juin 2023 – En ce Mois de l’eau et la Semaine du Saint-Laurent, la Fondation Rivières, la Ville de Saint-Joseph-de-Sorel et la Municipalité de Sainte-Anne-de-Sorel rendent publics les résultats d’une étude qui révèle qu’en été et par temps sec, l’eau du fleuve en bordure du parc de la Pointe-aux-Pins, à Saint-Joseph-de-Sorel, et du parc Henri-Letendre, à Sainte-Anne-de-Sorel, est propice à la baignade. Il s’agit d’un premier pas vers un accès public à l’eau là où, il y a près de 100 ans, les berges des secteurs étudiés étaient d’importants lieux de villégiature de la Montérégie.
Les normes de baignade, dont le seuil maximal est de 200 UFC/100 mL au Québec, ont toujours été respectées par temps sec à ces sites. Une période de temps sec correspond à toute journée pour laquelle les précipitations des trois derniers jours, incluant la journée en cours, sont inférieures à 5 mm. Les nombreux débordements d’eaux usées provenant de l’ensemble de la région de Sorel entraînent une dégradation temporaire de la qualité de l’eau en raison des pluies qui surchargent le réseau d’égout. La baignade est donc déconseillée si la pluie des 3 derniers jours (incluant le jour-même) totalise plus de 10 mm. Néanmoins, 88 % des périodes de pluie à l’étude permettaient la pratique d’activités nautiques non-motorisées (kayak, canot, planche à pagaie, etc.), dont le seuil maximal est de 1 000 UFC/100 mL.
Prochaines étapes
Selon les résultats de cette étude et la performance historique du réseau d’eaux usées sur l’ensemble du territoire, la Fondation Rivières recommande des interventions pour réduire la fréquence de débordements par temps de pluie, notamment par la mise en place d’infrastructures vertes, la séparation du réseau unitaire et le débranchement de gouttières, des toits plats et des pompes d’assèchement. Sans inaugurer de plage surveillée, la Ville de Saint-Joseph-de-Sorel et la Municipalité de Sainte-Anne-de-Sorel considèrent un échantillonnage ciblé lors de pluie pour confirmer les tendances de contamination.
La combinaison des efforts de Saint-Joseph-de-Sorel, Sorel-Tracy et Sainte-Anne-de-Sorel permettrait de s’attaquer à la réduction des débordements d’eaux usées. Le directeur général de Fondation Rivières, André Bélanger, se dit optimiste à la perspective d’une telle concertation. « La collaboration ne manquera pas de faire émerger un récréotourisme encore plus diversifié dans la région de Sorel, déjà prisée des adeptes de kayak, de canot et de plus en plus, de planche à pagaie. »
Le maire de Saint-Joseph-de-Sorel, Vincent Deguise, se dit confiant que cette démarche permettra de changer la perspective de la population à l’égard de la qualité de l’eau : « On a tendance à associer le milieu industriel à la qualité de l’eau. L’étude montre que la qualité de l’eau est bonne et qu’il est possible de donner accès à l’eau aux citoyen.ne.s ».
Initiateur du projet, le maire de Sainte-Anne-de-Sorel, Michel Péloquin, est enthousiaste à cette idée. « On veut que les citoyens et citoyennes puissent se réapproprier le fleuve à l’endroit même où une plage faisait la renommée du secteur dans les années 1930. »
Un Grand Splash à Saint-Joseph-de-Sorel cet été
La volonté de Sainte-Anne-de-Sorel de donner accès au fleuve s’est d’abord manifestée par l’organisation d’un Grand Splash au parc Henri-Letendre en 2022. Cette année, le Grand Splash se déplacera à Saint-Joseph-de-Sorel, au parc de la Pointe-aux-Pins. Organisé par la Ville de St-Joseph-de-Sorel ainsi que la Coalition Eau Nature Air Purs (CENAP), basée à Pierre-De Saurel, l’événement est le symbole de l’engagement des Villes à poursuivre leurs efforts de protection de l’eau et à inaugurer des accès sécuritaires à sa population.
Chapeauté par la Fondation Rivières, le Grand Splash est une forme de manifestation qui a pour but de démocratiser l’accès aux cours d’eau. La population est invitée à se lancer à l’eau à des endroits sécuritaires, qui n’ont pas le statut d’accès public à l’eau, mais qui ont le potentiel de le devenir.