SorelTracy Magazine - Jeudi, 21 novembre 2024

Mardi 8 novembre, 2022

IL M’A SAUVÉ LA VIE !

C’est clair dans ma tête, je lui en suis des plus reconnaissants.

Comment ne pas l’être ?

Il est quand même rare de pouvoir rencontrer le médecin qui t’a opéré outre que dans son cabinet. Bien sûr que j’ai revu l’urologue Antoine Hejeily depuis que je me suis retrouvé dans les bras de Morphée, gisant dans la salle d’opération à l’hôpital Hôtel-Dieu de Sorel en octobre 2020.

Il y a quelques jours, je participais au souper annuel de la Fondation de l’hôpital, toujours présenté à l’automne. L’événement avait été suspendu au cours des deux dernières années et vous en connaissez la raison. D’ailleurs, on sentait que les gens appréciaient particulièrement ces moments dont ils avaient été privés.

Je savais qu’il allait y être, il en a l’habitude. Rapidement, j’ai commencé à le chercher parmi les convives. Il n’était pas très loin. J’ai dit à Pasquale : « Je dois immortaliser ce moment. » Je le trouvais spécial.

Je me suis alors dirigé vers sa table. Il conversait avec les personnes attablées autour de lui. Lentement, j’ai appuyé ma main sur son épaule. Il s’est retourné et a souri. Il s’est levé debout. Je l’ai salué, lui précisant que j’étais bien heureux de le voir. J’ai ajouté que je désirais une photo en sa compagnie. Il a immédiatement accepté.

LA GORGE NOUÉE

Il m’a présenté son épouse spécifiant que j’étais l’un de ses patients. « C’est tout un athlète ce gars-là », a-t-il ajouté. Inconfortable, je suis devenu rouge comme une tomate, déjà que je filais un brin impressionné. Il m’a demandé si Pasquale était là. « Elle jase avec des gens », lui ai-je répondu. « Tu viendras me la présenter, je veux la connaître ».

Je me suis empressé d’aller la chercher. J’ai dû le déranger une fois de plus. Pendant qu’il lui parlait, certains passages qui ont marqué cette période difficile ont défilé rapidement dans ma tête. Je suis devenu ému, la gorge nouée solidement. Je ne pouvais plus parler.

Lorsque nous sommes revenus à notre table, j’ai regardé Pasquale. Elle a rapidement constaté mes émotions et mes yeux qui devenaient de plus en plus humides.

Je ne m’attendais pas à ce genre de réaction, habitué normalement à vivre des scènes émotives mais cette fois-ci, je ne peux me l’expliquer, il y avait quelque chose de particulier que je n’arrive pas à décrire.

MOVEMBER

Vous savez, je l’ai répété à plusieurs reprises, je me considère chanceux de pouvoir continuer à courir même si je réalise que la différence est énorme depuis cette intervention chirurgicale. Je ne croyais plus jamais pouvoir vivre un marathon et j’en totalise déjà quatre depuis que j’apprenais que je souffrais d’un cancer.

Je pense que parfois, nous ne prenons pas conscience de l’importance de recevoir de bons soins car la vie va tellement vite. C’est lorsqu’elle freine notre élan alors que tout allait bien, que tout semblait être sous contrôle, que nous réalisons que c’est fragile.

Voilà pourquoi j’ai créé le Défi Daniel Lequin, dont les profits sont entièrement versés à l’Hôtel-Dieu et à l’Association pulmonaire du Québec.

Et en ce mois du mouvement Movember pour la sensibilisation du cancer de la prostate, disons que ce retour en arrière devient significatif.

Et grâce au docteur Hejeily, je peux encore vous écrire aujourd’hui !

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