SorelTracy Magazine - Lundi, 16 septembre 2024

Lundi 12 août, 2024

Itinérance visible à Sorel-Tracy

« Il y a une forme d’empathie que l’on doit tous développer » – Dominic Brassard

(Stéphane Martin, 12 août 2024) – Depuis quelques mois, l’apparition de campements de personnes en situation d’itinérance ne passe pas inaperçue à Sorel-Tracy. Il est difficile de demeurer insensible face à la situation que certains voudraient voir disparaître par un coup de baguette magique.

Il est important de comprendre que les autorités sont au courant de la situation et qu’elles n’abandonnent personne sur le territoire.  « On observe, comme tout le monde, l’apparition de certains campements. On n’est pas en mesure de documenter suffisamment le phénomène, c’est extrêmement difficile de savoir s’il y en an plus ou s’ils sont plus visibles qu’avant. On essaie d’intervenir dans les limites de nos pouvoirs. On ne fait pas ça tout seul. C’est un travail d’équipe avec la Porte du passant, le CISSSME et les autorités policières, entre autres », commente le directeur du Service des communications de la Ville de Sorel-Tracy, Dominic Brassard.

« Il faut toujours intervenir de façon emphatique le plus possible. Ces gens-là, pour la plupart, ne se retrouvent pas à la rue par choix. Donc, il y a des conditions qui les mènent à la rue. On ne peut pas les forcer à déménager ou quitter les lieux. On peut les aider à aller vers les ressources. C’est ce que l’on fait par la création du Comité d’actions qui a été mis en place par la Ville », ajoute Monsieur Brassard.

Avec la crise du logement qui frappe actuellement au Québec et l’augmentation du coût de la vie, il faudra faire preuve de compréhension et de tolérance face au phénomène d’itinérance. « Il y a une forme d’empathie que l’on doit tous développer. Ce phénomène se produit dans toutes les villes du Québec. Ce sont des êtres humains qui ont des droits, qui se retrouvent à la rue parfois contre leur gré. Du moment que la cohabitation se passe correctement, nous avons le devoir de tolérer. Si la cohabitation pose problème, les intervenants vont faire des actions plus ciblées et plus directes. C’est un travail de longue haleine. C’est rare qu’une intervention se règle rapidement. C’est beaucoup plus que de bâtir une tour à logements pour offrir à tous ces gens-là. Il y a souvent de l’accompagnement à faire au niveau santé et des démarches administratives. Au départ, il faut que ces gens aient le désir de s’en sortir », de conclure Dominic Brassard.

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