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Jeudi 26 septembre, 2024
Manquer de l’école pour des cours de conduite
« Il y aurait possibilité d’avoir un peu plus de souplesse pour le bien des apprentis conducteurs » – Jean-Charles Caron, propriétaire de l’école de conduite Bouvier
(Stéphane Martin, 26 septembre 2024) – Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, affirmait plus tôt cette semaine qu’il n’était pas acceptable que des élèves doivent s’absenter de l’école pour suivre leurs cours de conduite.
Une affirmation qui n’a pas manqué de faire réagir le propriétaire de l’école de conduite Bouvier de Sorel-Tracy, Jean-Charles Caron. Ce dernier demande un peu plus de souplesse de la part des dirigeants des établissements scolaires pour le bénéfice, soutient-il, de tous. « Je pense qu’il faut sérieusement se pencher sur la question. De notre côté, on a toujours respecté le cheminement scolaire de nos apprentis conducteurs. Il n’y a pas d’élève qui manque de l’école pour suivre un cours de conduite. Mais l’expérience nous aura appris qu’il serait bénéfique de pouvoir faire pratiquer les jeunes sur la route dans les conditions idéales d’un milieu de journée », explique Monsieur Caron.
Pour obtenir son permis d’apprenti conducteur, l’élève doit effectuer 15 heures de pratique au volant d’un véhicule, réparties sur une période d’environ 11 mois. « Il y aurait possibilité d’avoir un peu plus de souplesse pour le bien des apprentis conducteurs. Il serait opportun, sans nuire au cheminement scolaire d’un élève, qu’il puisse pratiquer entre 2 et 4 heures les jours de classe. Simplement parce que les soirs après une journée d’école, les jeunes sont fatigués et n’ont pas la meilleure concentration pour apprendre à conduire. Également, cela donnerait la chance de pratiquer dans des situations plus réalistes alors qu’il y a plus de trafic automobile en plein jour, il y a plus de piétons et plus de véhicules stationnés en bordure de route pour faire effectuer des stationnements en parallèle », ajoute Jean-Charles Caron.
« Pour cette année, nous avons 500 jeunes apprentis conducteurs, ce qui représente une augmentation de 10% par rapport à l’an dernier. Les fins de semaine, les journées pédagogiques, le temps des Fêtes, la semaine de relâche et la période estivale sont déjà complets. Il existe, ailleurs en province, des ententes entre les établissements scolaires et les écoles de conduite afin que les jeunes puissent pratiquer en plein jour. N’en déplaise au ministre Drainville, il faudrait envisager cette avenue. »
Manque de personnel
L’autre point important à considérer selon le propriétaire de l’école de conduite Bouvier, est le manque de personnel pour faire pratiquer les jeunes. « Ce n’est pas évident à trouver des professeurs de soir. Nous sommes chanceux ici puisque nous avons des professeurs qui acceptent des quarts de travail divisés. Mais cela faciliterait beaucoup le recrutement si l’on pouvait offrir davantage d’heures en plein jour. C’est toujours ça le nerf de la guerre », mentionne Monsieur Caron qui, sans vouloir partir en guerre avec la question, espère tout de même voir le ministre Drainville changer de discours.