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Mardi 6 février, 2024
« Jamais je ne vais accepter qu’on manque de respect envers des gens qui se dévouent corps et âme » – Patrick Péloquin
(Stéphane Martin, 6 février 2024) – Le citoyen Denis Courville a mis le feu aux poudres lors de la dernière assemblée ordinaire du conseil municipal de la Ville de Sorel-Tracy alors qu’il a questionné ouvertement la gestion des fonds publics accordés au Groupe GIB.
Il a d’abord tenté de savoir ce qui était advenu du montant octroyé par la Ville pour l’organisation de la fête du 31 décembre 2022, fête qui a dû être annulée en raison des mauvaises conditions climatiques. « Concernant les feux d’artifice qui ont été annulés l’année dernière, la Ville avait octroyé un montant de 25 000$, j’aimerais savoir où est passé cet argent », questionne le citoyen.
« Quand on fait une fête, il y a beaucoup de travail et d’organisation derrière. Le montant n’est pas nécessairement attribuable au feu d’artifice. […] Ça fait partie d’un budget total qui est géré par l’organisme auquel la Ville n’ira pas se mêler. Quand il y a des gens qui travaillent pendant plus d’un mois à l’organisation d’un événement, il y a des frais encourus. […] Ce n’est pas parce que la fête est annulée à la dernière minute, le jour même, alors que tous ces gens-là ont travaillé qu’on va aller réclamer l’argent à l’organisme », de répondre le maire de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin.
Les questions de Monsieur Courville qui ont suivi ont exaspéré le maire, car elles laissaient sous-entendre que le Groupe GIB bénéficiait de certains avantages financiers auxquels les autres organisations n’ont pas le droit.
Il a entre autres été sous-entendu que le Groupe GIB faisait financer sa dette par les payeurs de taxes en demandant des suppléments à la Ville en dehors du protocole d’entente de 300 000$ accordé annuellement par la Ville sur une période de cinq ans.
La goutte qui a fait déborder le vase a été lorsque le citoyen a demandé pourquoi les 4 activités annuelles organisées par le Groupe GIB n’étaient pas soumises à la nouvelle règle de financement de la Ville qui commandite jusqu’à concurrence de 30% les activités organisées sur son territoire. Il a cité en exemple la Fête du 31 décembre que le Groupe GIB a déjà pris en main dans le passé.
« Vous avez de mauvaises intentions, vous faites des suppositions, vous en faites à la tonne dans vos publications sur les réseaux sociaux. […] Le Groupe GIB organise 4 événements en lien avec notre protocole d’entente. La fête du 31 décembre n’était pas dans le protocole d’entente et était soumise à la règle du 30%. […] On a appris de source sûre que vous faites valider vos questions par l’ancien maire. C’est bien le cas ? », rétorque Patrick Péloquin sur un ton autoritaire.
Ce dernier en a ajouté une couche en toute fin de séance. « Jamais je ne vais accepter qu’on manque de respect envers des gens qui se dévouent corps et âme dans un organisme qui nous procure de nombreux jours d’activité dans la Ville de Sorel-Tracy.[ …] Quand on remet en question les ententes de la Ville avec eux, c’est de remettre en question leur intégrité au niveau de la gestion des fonds publics. Ils ont une reddition de compte et l’on fait le suivi avec eux. […] Je vais encore moins tolérer qu’on remette en question l’intégrité et la compétence de la Ville de Sorel-Tracy. […] C’est un manque de respect flagrant […] Je tenais à le dénoncer ce soir », de conclure le maire, Patrick Péloquin.