SorelTracy Magazine - Jeudi, 21 novembre 2024

Lundi 8 avril, 2024

Chantier naval

Jusqu’à quel point les fournisseurs de la Davie ont l’œil sur Sorel-Tracy ?

Le président-directeur général de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada, Pierre Drapeau, le président du conseil d’administration de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada, André Y. Komlosy et le maire de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin.

(Stéphane Martin, 8 avril 2024) – Depuis environ un an, la Ville de Sorel-Tracy a fait le choix de miser sur son passé maritime afin de relancer un pan de l’économie locale. Le SorelTracy Magazine a voulu savoir jusqu’à quel point les fournisseurs de la Davie ont l’œil sur Sorel-Tracy.

Nous nous sommes entretenus avec le président-directeur général et fondateur de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada, Pierre Drapeau. « Le dynamisme que l’on ressent ici, ça dépasse l’entendement. Sorel-Tracy est partout. Je ne connais aucun fonctionnaire fédéral qui ignore l’historique naval de Sorel-Tracy et tout le potentiel que l’on y retrouve encore aujourd’hui. Il y a un écosystème qui est déjà très favorable à la construction navale. Je le dis comme ça, parce que ce n’est pas toutes les régions du Québec que ça intéresse. Il y en a environ trois régions qui lèvent la main actuellement. Je pense à Saguenay, Lévis et Sorel-Tracy », lance d’emblée, Monsieur Drapeau.

« C’est toute la filière industrielle navale qui est en reconstruction au Canada et plus particulièrement au Québec, ajoute-t-il. Le Canada a besoin d’un partenaire pour construire de grands navires. Les chantiers de Vancouver et d’Halifax ne fournissent pas. Donc, il reste la Davie à Lévis. Ça va entraîner une chaîne d’approvisionnement très grande. On parle de 2 000 entreprises qui vont se greffer autour de ces constructions. Ça veut dire qu’il y a des portions de navire qui vont être construites à l’extérieur du chantier Davie, qui, essentiellement, assemble des pièces de navire construites à différents endroits. »

Que pouvons-nous espérer pour la région s’il est déjà convenu que de grands navires ne seront pas construits ou assemblés à Sorel-Tracy ? « Il y a un marché à absolument ne pas oublier, c’est celui de la déconstruction. Ça peut paraître moins glamour, mais il y a des centaines de jobs là et effectivement, il y aura au Québec des milliers de navires à déconstruire au cours des prochaines années. Également, il y a des pays qui se cherchent des endroits pour envoyer des navires en déconstruction. Ce ne sont pas des poubelles, c’est de l’argent », explique Pierre Drapeau.

« Si l’on parle de construction, il ne faut pas oublier que dans le carnet de commandes canadien, le fédéral favorise que les achats se fassent au Canada. 70% du coût d’un navire provient de la chaîne d’approvisionnement. Le reste c’est essentiellement de la main-d’œuvre et une marge de profit pour le chantier. Forcément, quand il se construit un navire, le chantier est obligé de se tourner vers la sous-traitance. »

« Il pourrait s’installer à Sorel-Tracy de grands fournisseurs de services et de composantes de navire. Peut-être qu’un gros joueur international viendra frapper à votre porte pour construire des modules par exemple. Là-dessus, David Plasse et ses acolytes de Développement économique Pierre-De Saurel travaillent très fort. Ils sont sur toutes les tribunes pour faire valoir les avantages corporatifs de Sorel-Tracy. Il ne faut surtout pas lâcher », de conclure le président-directeur général de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada, Pierre Drapeau.

 

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