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Mercredi 14 août, 2024
Pluies diluviennes et dommages aux champs
La Fédération de l’UPA de la Montérégie demande une vision globale quant à l’entretien des cours d’eau
À la suite des pluies diluviennes survenues le 9 août dernier et dans le contexte de l’augmentation de la fréquence de ce type d’épisode météorologique en lien avec les changements climatiques, la Fédération de l’UPA de la Montérégie demande à ce qu’une vision globale d’entretien des cours d’eau soit mise en place, incluant les ministères concernés et les MRC, afin de limiter les dommages aux champs et de permettre des interventions efficaces en situation d’urgence.
Près de cinq jours après l’épisode de pluies diluviennes qui s’est abattu sur le Québec, la Fédération de l’UPA de la Montérégie en est à effectuer le bilan auprès de ses producteurs en termes d’impacts. De nombreux producteurs agricoles et de nombreuses entreprises situées sur le territoire de la Montérégie ont subi des dommages qui entraînent des conséquences importantes, notamment au niveau financier. Ces dommages mettent en lumière l’importance de l’entretien des cours d’eau et des fossés qui, non nettoyés, drainent difficilement l’eau et augmentent significativement les risques, le niveau et la durée des inondations. Sous la responsabilité des MRC, l’entretien des cours d’eau est complexe et implique plusieurs acteurs, dont le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. La nécessité demeure cependant que les municipalités améliorent leur capacité à absorber les eaux.
« Plusieurs producteurs en Montérégie ont subi d’importants dommages à la suite des intempéries de la semaine dernière. Dans plusieurs cas, des cultures ont passé plusieurs jours sous l’eau, compromettant ainsi les récoltes. Entre autres causes, les ruisseaux et les fossés mal entretenus peinent à drainer l’eau reçue et les champs sont inondés » d’expliquer Jérémie Letellier, président de la Fédération de l’UPA Montérégie.
En effet, les effets des changements climatiques se feront de plus en plus sentir dans les prochaines années, rendant l’entretien des cours d’eau et des fossés impératif. En conséquence, leur entretien et leur gestion ne doivent pas s’effectuer à la pièce, mais plutôt en adoptant une vision globale.
« Les MRC ont l’obligation d’assurer la libre circulation de l’eau dans les cours d’eau présents sur leur territoire. Il s’agit d’une de leurs nombreuses responsabilités, mais il incombe également d’investir pour s’assurer du bon écoulement de celle-ci. En ce sens, une vision globale, incluant non seulement les MRC, mais aussi les différents ministères impliqués ainsi que les productrices et les producteurs agricoles, doit être mise en place afin d’optimiser l’entretien et la gestion des cours d’eau au Québec » de poursuivre monsieur Letellier.
De fait, la Fédération croit que les productrices et les producteurs agricoles doivent aussi faire partie de la solution en tenant, notamment, un rôle de vigie par le signalement de cours d’eau problématiques, mais aussi en s’engageant à assurer des aménagements durables le long des fossés agricoles et en respectant les bandes riveraines. Ces actions permettront de contribuer à préserver les lacs, les rivières et les ruisseaux qui bordent les terres agricoles.
« Les MRC sont en mesure de prévenir et d’exercer un certain contrôle sur des activités pouvant influencer l’écoulement des eaux. D’ailleurs, lorsqu’on avise une MRC d’une obstruction qui menace la sécurité des personnes ou des biens, elle a l’obligation de réaliser des travaux pour rétablir l’écoulement des eaux. Ce rôle, ce pouvoir, cette prérogative doivent être exercés avec la collaboration de tous les acteurs impliqués » de conclure le président.