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Samedi 27 novembre, 2021
La Grâce de la gratitude
Chaque automne, lorsque les jours s’écourtent et que la vie extérieure s’intériorise, je réfléchis au bienfait de la célébration États-Unienne de la fête de l’action de grâce.
Fidèles à cette tradition, nos voisins du sud tirent sûrement avantage à se rassembler autour d’une bonne tablée, en mode congé et retrouvailles. Souhaitons que l’expression de la gratitude y soit toujours à l’honneur.
Nommer et reconnaître ce que l’on a de bon et de beau nous rapproche du mieux-être. Le passage à une nouvelle année peut s’avérer propice à une telle expression avec, en plus, des souhaits bien pensés et pertinents à chacun.
C’est aussi un temps pour s’apaiser, prêter une meilleure écoute aux autres, sans invalider ce que chacun et chacune exprime, sans emportement. Accueillir les opinions qui diffèrent de la nôtre est une marque de respect. Le faire dans le calme nous permet à notre tour d’exprimer calmement les nôtres. Cela s’appelle échanger, discuter et évoluer même dans la divergence.
Il n’appartient à personne de juger de la validité d’une émotion, d’un bonheur ou d’une peine.
Écouter, recevoir, échanger traduisent le respect que nous nous devons tous et toutes en tant qu’êtres sensibles et empathiques.
SOUHAITS
Un souhait n’est pas une résolution. D’ailleurs, ces dernières m’horripilent. Un souhait s’apparente à un souffle de douceur sur toute chose qui peut être bonifiée et améliorée dans un but de mieux-être.
Ce qui me vient à l’idée?
Apprendre le calme, observer avec vigilance l’état de notre petit monde que l’on oublie parfois en se goinfrant à outrance de faits superficiels et de lourdes nouvelles du monde entier.
Recevoir, rire aux larmes, laisser libre cours à nos fantaisies, à nos niaiseries. Oublier le nuage lourd et gris d’une pandémie qui semble se plaire à muter et à vivre parmi nous.
Assurer une fidélité à nos appels téléphoniques et à nos courriels afin d’être plus disponibles aux autres.
Se permettre de penser aux voyages et escapades qui laissent un vide dans notre vie. Avec prudence, commencer à y rêver et à en concocter quelques uns. Le rêve est une extension de la réalité.
Veiller à sa propre santé mentale. Elle est tout aussi importante que nos muscles et nos organes. On peut compatir avec une personne souffrante mais on n’est nullement tenu de prendre sur soi la lourdeur de sa problématique.
Personne ne peut être heureux à la place de quelqu’un d’autre.
Relativiser le regard que les autres portent sur soi.
Soyons délicats et prudents avant de prononcer un jugement.
Au temps des fêtes, malheureusement de moins en moins festives, nous reverrons des gens, de la famille, des amis.
Préservons le droit d’émettre des opinions, que cela plaise ou déplaise.
Laissons à chaque personne présente le plaisir de la libre expression, sans invalidation. Si nous ne sommes pas d’accord, ouvrons avec pondération une discussion qui peut être très enrichissante et constructive.
Puisse 2022 être pour chacun de nous l’occasion de s’activer à l’élaboration d’un monde chaleureusement humain, gouverné par des esprits ouverts à la connaissance, à la bonification et à l’affirmation d’idéaux fructueux.
Lucie Antaya
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