(Stéphane Martin, 3 juillet 2024) – Quelques jours se sont écoulés depuis l’annonce de la mise en vente de l’église de Saint-Ours et les élus ont eu le temps de se faire une tête sur le sujet.

Malgré que le bâtiment ait été assujetti au droit de préemption, l’automne dernier, à des fins de conservation du patrimoine, le maire de la municipalité partage son désir d’être un facilitateur dans le dossier pour toute personne qui souhaite se porter acquéreur des lieux.  « L’église est un monument important dans la signature de Saint-Ours. Il est clair que la Ville n’a pas l’intention de l’acheter. La Ville ne sera pas propriétaire du bâtiment. Mais nous serons toujours en mesure de collaborer avec tous les projets qui pourront ressurgir.  Le droit de préemption nous donne le droit jusqu’à la fin de l’acheter si l’on voulait.  Mais, à priori, on n’a pas la capacité comme population de soutenir financièrement ce bâtiment à nous seuls », laisse savoir Sylvain Dupuis.

Il ajoute qu’un projet semble se dessiner à l’horizon. « Il y a des gens de chez nous qui sont sérieux et qui ont l’intention de nous proposer un projet qui pourrait être intéressant. Nous allons demeurer à l’écoute et tenter le plus possible d’être facilitateurs là-dedans. C’est ça le rôle de la Ville dans ce dossier. »

Plusieurs corps enterrés sous l’église

De son côté, le président de la fabrique de Saint-Ours ne cache pas que le dossier de la vente pourrait s’éterniser en raison de la présence de plusieurs corps qui sont enterrés sous l’église.  « Ça peut devenir compliqué. En théorie, il faudrait les exhumer. Mais tout est possible. J’ai vécu l’expérience avec la vente de l’église de la paroisse Saint-Aimé à Massueville. On avait deux corps et ils sont toujours là, malgré que l’acheteur s’était engagé à les exhumer. Il faut dire qu’ils ne dérangent personne au sous-sol », explique avec une pointe d’humour, Jean Péloquin.

« Ce qui est différent à Saint-Ours, c’est que l’on parle de plusieurs corps, dont celui du Seigneur Pierre de Saint-Ours et de ses descendants, la famille Poupart. Il y aurait environ une quarantaine de corps. Il y en aurait sous le stationnement, car il y a eu des enterrements dans l’ancienne église qui est passée au feu à l’époque.  Les corps seraient toujours au même emplacement qui adonne sous le stationnement actuel. C’est vraisemblablement une question qu’il faudra traiter, entre autres, avec la famille Poupart », ajoute Monsieur Péloquin.

Fait cocasse à signaler, le président de la fabrique a partagé la vente de l’église dans la rubrique des Petites annonces de Saint-Ours.  « Ce n’est pas tous les jours que l’on retrouve une église à vendre dans les petites annonces. Ça donne une belle visibilité et tous les moyens sont bons de nos jours pour dénicher un acheteur potentiel », de conclure Jean Péloquin.