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Jeudi 24 mars, 2022
L’Alliance des villes se joint aux demandes faites au gouvernement canadien pour qu’il rétablisse le financement des infrastructures riveraines le long de la voie maritime du Saint-Laurent
Il est de plus en plus urgent de rétablir le programme de protection des berges, aboli depuis 1997, afin de protéger efficacement les communautés touchées
L’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent se joint aux communautés concernées pour demander au gouvernement du Canada d’adopter une approche proactive et de rétablir le financement des infrastructures de protection des berges le long de la Voie maritime du Saint-Laurent. Le rétablissement d’un programme modernisé d’infrastructures riveraines permettrait de contrer l’érosion le long des rives des communautés touchées, tout en contribuant à la protection de la qualité de l’eau et en soutenant la création d’emplois à un moment critique de la reprise économique du Québec.
Le programme de protection des berges a été lancé par le gouvernement fédéral pendant la construction de la Voie maritime du Saint-Laurent qui veillait à l’entretien de ces infrastructures, mais il a malheureusement été aboli en 1997. Depuis, les rives du fleuve Saint-Laurent, particulièrement entre Montréal et le lac Saint-Pierre, ont subi une érosion importante, créant des problèmes pour les municipalités, les propriétaires fonciers et la sécurité publique.
« Le programme de protection des berges est primordial pour les collectivités aux abords du fleuve Saint-Laurent. Il est essentiel de s’attaquer aux problèmes critiques d’érosion le long de cette voie de navigation très fréquentée. Les conséquences de l’inaction sont graves et nombreuses, y compris la perte considérable d’habitats fauniques et floristiques, ainsi que la perte de terrains », a dit la mairesse de Contrecoeur, Maud Allaire. « Il faut donc encourager la poursuite des recherches sur les impacts des changements climatiques sur les rivages de nos municipalités, ainsi qu’investir dans le renouvellement des infrastructures pour maintenir l’intégrité du littoral. Je suis heureuse de voir l’Alliance des villes appuyer ces démarches de protection des berges pour les générations futures ».
Un soutien politique croissant
Compte tenu de la gravité croissante de la situation, un nombre grandissant de personnalités politiques ajoutent leur voix aux appels lancés au gouvernement fédéral pour qu’il agisse. Les maires situés le long du couloir de navigation achalandé ont fait leur part en plaidant pour le rétablissement du financement afin de renouveler les infrastructures et d’aider à résoudre les graves problèmes d’érosion.
Au niveau fédéral, deux députés du Bloc Québécois, représentant des circonscriptions touchées, mènent le combat pour le rétablissement du financement. Un nouvel effort de mobilisation a lieu actuellement à Ottawa sous la forme d’une pétition parrainée par le député de Berthier—Maskinongé, Yves Perron, après que sa première pétition soit tombée à l’eau en raison des élections de l’automne 2021. Cette pétition fait suite à une similaire ayant été présentée par le député de Pierre-Boucher—Les Patriotes—Verchères, Xavier Barsalou-Duval, en février 2020. Le gouvernement fédéral a répondu qu’il continue d’appuyer les initiatives visant à prévenir l’érosion des berges, mais ne s’est pas engagé à rétablir le programme d’infrastructure, désormais échu.
Une voie responsable pour l’avenir
Alors que la Voie maritime du Saint-Laurent devient, à juste titre, un corridor de plus en plus important pour le transport maritime et qu’elle contribue au développement économique du Québec et de l’Ontario – surtout dans le contexte de la reprise post-pandémique – il devient de plus en plus important de protéger les propriétés et les communautés riveraines de ce très fréquenté corridor de navigation.
L’appel des municipalités québécoises à rétablir le financement des communautés
riveraines s’aligne étroitement avec la priorité accordée par l’Alliance des villes à la résilience côtière, qui constitue un pilier essentiel de son travail. L’année dernière, l’Alliance des villes a créé un Conseil consultatif des maires sur la résilience côtière afin d’entendre les experts et les communautés touchées et de formuler des recommandations pour encourager une approche responsable de la lutte contre l’érosion du littoral et les inondations. Les recommandations canadiennes du Conseil consultatif se concentrent sur la promotion de l’action et de la collaboration du gouvernement fédéral en matière de résilience côtière. Elles demandent également plus de ressources pour soutenir les infrastructures vertes et orientées vers la nature.
« L’Alliance des villes est fière d’appuyer les demandes de ses membres et d’autres municipalités concernées pour que le gouvernement du Canada rétablisse le financement des infrastructures de protection des berges le long de la voie maritime du Saint-Laurent », a déclaré Gino Moretti, maire de la municipalité de Saint-Anicet et membre du Comité exécutif de l’Alliance des Villes.
« Le gouvernement fédéral a contribué à protéger nos communautés et leurs résidents grâce à ce programme historique, et ce, tout en créant un corridor de navigation essentiel qui traverse le Québec pour se rendre dans les Grands Lacs. Rétablir le financement pour protéger nos rivages est la bonne chose à faire et une première étape importante dans la résolution des problèmes d’érosion dans tout le bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. »
L’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent est une coalition binationale de maires américains et canadiens constituée de plus de 125 villes et municipalités qui travaillent à la protection et à la restauration des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent.
L’Alliance des villes et les responsables locaux conjuguent leurs efforts en matière d’environnement, d’économie et de société pour préserver une ressource qui représente environ 80 % de l’approvisionnement en eau douce en Amérique du Nord, fournit de l’eau potable à 40 millions de personnes et constitue le fondement d’une économie régionale forte.