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Lundi 29 avril, 2024
Le député Jean-Bernard Émond applaudit le plan audacieux de 603 M$ pour inverser le déclin du français au Québec
C’est dans le but de freiner, d’arrêter, puis d’inverser le déclin du français au Québec que le Groupe d’action pour l’avenir de la langue française, composé de Jean-François Roberge, ministre de la Langue française, Christine Fréchette, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications, Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur, Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, et Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie, a dévoilé, le dimanche 28 avril, son Plan pour l’avenir de la langue française.
Le député Jean-Bernard Émond salue l’initiative du Groupe d’action pour l’avenir de la langue française, témoignant ainsi de la ferme volonté du gouvernement de redresser la situation. Cette démarche fait suite notamment à des études récentes de l’Office québécois de la langue française (OQLF) qui ont souligné une baisse de l’utilisation du français dans différentes sphères de la société québécoise.
« Je salue l’initiative du Groupe d’action pour l’avenir de la langue française. Ce plan audacieux et nécessaire démontre la détermination du gouvernement à renforcer notre langue commune. Nous devons inverser la tendance afin d’assurer un avenir florissant pour le français au Québec. C’est un devoir collectif, une responsabilité que nous partageons tous. », Jean-Bernard Émond, député de Richelieu
« Bien que la langue française constitue le socle de notre histoire, de notre identité et de notre culture, tous les indicateurs pointent vers un déclin de plus en plus prononcé du fait français au Québec. Je suis très fier du plan que nous présentons aujourd’hui. C’est un pas important vers une meilleure protection et valorisation de notre langue commune. Il constitue une feuille de route transversale pour le gouvernement. Ce plan, ce n’est pas une finalité, c’est la continuité d’une grande offensive du gouvernement du Québec pour assurer la vitalité du français au Québec.
D’ailleurs, d’autres actions et mesures seront déployées par le gouvernement au fil des mois. Nous ferons tout ce qu’il faut pour freiner, arrêter et renverser la tendance au déclin du français. Parce qu’au Québec, l’avenir s’écrit en français. », Jean-François Roberge, ministre de la Langue française
Plan pour l’avenir de la langue française
Le Plan tient compte des cinq principales tendances qui ont eu, au cours des dernières années, le plus d’incidence sur la vitalité du français au Québec : la croissance et le profil linguistique de la population immigrante, l’hégémonie des plateformes numériques majoritairement anglophones, la fréquentation d’établissements d’enseignement supérieur anglophones, le faible niveau de maîtrise du français des élèves et des étudiants et l’état de la mobilisation sociale à l’égard de la vitalité de la langue française. Dans la foulée de ces tendances, il identifie neuf priorités gouvernementales :
1. Effectuer annuellement le suivi des indicateurs de la situation linguistique au Québec.
2. Augmenter le pourcentage de personnes issues de l’immigration économique connaissant le français.
3. Accélérer l’obtention de la résidence permanente pour les étudiants internationaux diplômés de programmes francophones.
4. Augmenter la francisation des travailleurs étrangers temporaires et des demandeurs d’asile.
5. Augmenter l’offre culturelle francophone et son accessibilité.
6. Augmenter la disponibilité et la mise en valeur des produits francophones dans l’environnement numérique.
7. Attirer et retenir un plus grand nombre d’étudiants internationaux francophones et francotropes.
8. Améliorer la maîtrise du français des élèves et des étudiants québécois.
9. Renforcer l’attachement des Québécoises et des Québécois à la langue française et favoriser son rayonnement.
De ces neuf priorités découlent 21 mesures déjà mises en oeuvre ou qui qui seront déployées au cours des prochains mois pour assurer l’avenir de la langue française. Des investissements de 603 M$ sur une période de cinq ans permettront de mettre en oeuvre les priorités et les mesures présentées dans ce plan. La mise en oeuvre de ces actions démontre l’engagement du gouvernement pour s’assurer que le français reste bien vivant au Québec. Elles seront portées à la fois par les ministères et organismes, les partenaires publics et privés et les membres de la société civile. Cette volonté elle doit être partagée par tous les Québécois. C’est un effort collectif.
Un suivi annuel de la situation linguistique
Avec l’objectif de suivre avec précision la situation linguistique du Québec, le gouvernement a par ailleurs mandaté l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) pour mettre en place un tableau de bord permettant de suivre de l’évolution de certains indicateurs de la situation linguistique au Québec.
Les indicateurs traiteront notamment de la langue utilisée dans l’espace public et au travail, de la langue de consommation des produits culturels, de même que de la langue parlée par les immigrants et par les étudiants étrangers.
L’ISQ mènera les travaux requis pour réaliser les enquêtes et produire les statistiques, le tout en collaboration avec l’OQLF et le ministère de la Langue française. Le tableau de bord permettra au gouvernement de suivre de près la situation linguistique et de déployer au besoin d’autres actions et mesures pour inverser le déclin du français au Québec.