(Stéphane Martin, 3 septembre 2024) – Le 4 septembre marquera le 40e anniversaire de vie politique du député fédéral Louis Plamondon. C’est en 1984 qu’il se faisait élire pour la première fois sous la bannière conservatrice.

L’événement sera célébré en grande le 7 septembre alors que le député sera entouré de plusieurs de ses proches et collaborateurs lors d’un souper où 200 convives sont attendus. Si cette soirée revêt un caractère privé, le député n’a pas oublié pour autant les citoyens qui l’appuient depuis 40 ans alors qu’un feu d’artifice sera offert à toute la population sur le coup de 21h devant le quai Catherine-Legardeur.

Ce n’est un secret pour personne, la retraite n’est pas dans les plans de Louis Plamondon qui entend bien solliciter un autre mandat lors des prochaines élections fédérales. L’homme de 81 ans se dit constamment animé par le désir de servir la population. « Les 40 dernières années représentent beaucoup de sacrifices, surtout au niveau familial. La politique c’est accaparant, mais tellement valorisant à la fois. Je ne changerais pas une de mes années, car j’adore ce métier-là. Quand je pense à tous ces gens que je rencontre, on apprend beaucoup sur les différentes réalités de chaque famille. On peut aider beaucoup par notre présence. C’est ce que je veux continuer de faire », confie Louis Plamondon au SorelTracy Magazine.

Archives STM 2007

Avec ces 4 décennies derrière la cravate, le doyen de la Chambre des communes a des centaines d’anecdotes savoureuses à raconter. Il a accepté de nous partager un petit moment loufoque. « J’ai visité une fois une exposition de collectionneurs à Bécancour et l’un d’eux collectionnait les pichenottes de bois de différents pays. Il n’en avait pas du Congo et il m’a demandé de passer par l’ambassade afin de voir la possibilité d’en obtenir. J’étais un peu surpris de sa demande, mais j’ai tout de même tenté d’y répondre pour lui faire plaisir. Rendu à Ottawa, j’ai communiqué avec l’adjoint de l’ambassadeur et il me répond avec un fort accent : « Oh, vous n’avez pas d’autres dossiers plus sérieux que cela ? » Pas besoin de vous dire que je n’ai pas réussi à avoir une seule pichenotte », raconte-t-il en éclatant de rire.

Humaniste, Louis Plamondon se nourrit des différentes rencontres qu’il effectue au travers son travail. « Les gens sont tellement occupés qu’ils n’ont pas le temps de s’intéresser à la politique. Mes confrères qui font des discours à n’en plus finir et qui s’imaginent faire passer leur message sont dans le tort. Pour rendre le message, il faut aller voir les gens. C’est dans des discussions à bâtons rompus sur toutes sortes de sujets que tu peux expliquer les positions et les réalités au gouvernement. Les gens ne suivent tellement pas la politique que lorsqu’ils me voient l’été, ils sont surpris que je ne sois pas à Ottawa alors que c’est fermé pour la période estivale. »

Au chapitre des souvenirs plus douloureux, Monsieur Plamondon a en tête la journée du 16 mars 2000 où 8 enfants ont trouvé la mort à Nicolet. « C’est une dame qui était partie avec des enfants de la garderie pour aller à la cabane à sucre lorsque l’auto a glissé sur la glace avant d’être percutée par un camion. C’est terrible quand on apprend cette nouvelle. J’ai fait une déclaration à la Chambre et j’ai tenté de voir comment je pouvais les aider dans ce drame. Ce n’est pas facile à vivre. Je repense au curé qui s’était occupé des cérémonies. Il a pris un mois de vacances quand tout a été fini. Il était en train de faire une dépression », se souvient-il.

Louis Plamondon avec Yves-François Blanchet en 2019.

Possible changement de palier politique ?

Si la retraite ne fait pas partie des plans de Louis Plamondon, il en est de même pour un éventuel changement de palier politique. Aussitôt la question posée, aussitôt la réponse se fait entendre. « Il n’en est absolument pas question ! J’ai 81 ans et je parcours environ 60 000 km par année en incluant mes voyages à Ottawa et mes visites dans le comté. C’est moi qui conduis seul et je suis loin d’être fatigué. Je ne suis pas intéressé du tout par les autres scènes politiques. Au provincial, c’est complètement d’autres juridictions. Tout le travail serait à refaire, je serais complètement débutant. Je ne vous cacherai pas que l’on m’a déjà approché au municipal. Ma réponse a été la même que je vous offre aujourd’hui. Je vais boire la coupe du fédéral jusqu’à la lie », de conclure le député bloquiste.

Rappelons qu’en avril dernier, Louis Plamondon devenait le député fédéral ayant siégé le plus longtemps à la Chambre des communes d’Ottawa de façon continue.

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Photo Courtoisie (Archives STM)

Photo Courtoisie (Archives STM)

Louis Plamondon avec Daniel Paillé en 2012.