Reality
show québécois
: « Va-t'en, c'est payant! »
S'il est vrai que la réalité dépasse souvent la fiction, la
laissant même très loin derrière, on pourrait tout aussi bien observer
que vie et théâtre, c'est du pareil au même.
Au théâtre, on trouve les masques de Jean-qui-rit (comédie) et
de Jean-qui-pleure (drame) plaqués de part et d'autre de la scène, alors
que dans la «vraie vie», il y a Roquet-belles-oreilles (ainsi que
Rock et Belles Oreilles) pour nous dérider et… Roquet-belle-oseille
pour nous attrister, ou plutôt nous faire rager.
Ouais! la vie nous en réserve de bonnes et de moins bonnes! J'en
veux pour preuve le reality show québécois (« Va-t'en, c'est
payant! »), émission vérité dont le tout dernier épisode, commandité
à hauteur de 226 000 $ par la SAQ, nous parle de la généreuse prime de
départ consentie à m'sieu Jean-Claude Gagnon par m'sieu Louis Roquet, président
de ladite – pour ne pas dire la maudite – SAQ. Combien de
ces «cadeaux» devra encore se farcir le con-tribuable québécois,
car, en définitive, n'est-ce point lui qui
doit casquer, c'est-à-dire payer la note? Jean-Paul Lanouette jeudi 28 novembre 2002
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